Derrière ce nom à coucher dehors se cache sans l’ombre d’un doute l’une des plantes d’intérieur les plus faciles à vivre. Vous êtes novice en la matière, vous n’avez pas la légendaire main verte ou vous êtes tout simplement tête en l’air, cette plante est faite pour vous. Elle ne demande que très peu de soin pour être belle et s’adapte à beaucoup de situations !
1. DESCRIPTION
Le Zamioculcas est une plante tellement atypique qu’elle ne compte qu’une seule et même espèce : Zamioculcas zamiifolia. Elle repond au le nom vernaculaire de Zamiocolocase, pas nécessairement plus simple à retenir. Sa famille est celle des Aracées, une famille très bien représenté comprenant notamment les célèbres Arum.
1.1. Origines
Cette plante presque préhistorique est originaire de Tanzanie et du Zanzibar. Vous pourrez la rencontrer aussi plus généralement sur les régions côtières d’Afrique centrale et de l’est. Elle y croît dans les plaines rocailleuses où la météo est très ingrate, passant de sécheresses extrêmes à des pluies diluviennes. C’est de ces origines qu’elle tire son incroyable résistance, stockant l’eau au moment propice pour la conserver et la restituer durant de longs mois lorsque les sécheresses reviennent.
1.2. Caractéristiques
La physiologie et le mode de vie du Zamioculcas sont faciles à comprendre. Cette plante est tout à fait adaptée à son milieu d’origine et c’est pourquoi elle pousse grâce à un organe invisible vu de l’extérieur : ses rhizomes tubéreux. Ces derniers sont des sortes de grosses racines semblables à des pommes de terre desquelles émergent les feuilles. Ils ont surtout un rôle de réserve d’eau et de nutriment afin de pouvoir subsister dans les périodes difficiles. Le système racinaire qui est rattaché aux rhizomes est lui aussi épais et gorgé de réserves.
Le système végétatif aérien est plutôt primaire, les feuilles émergent du sol les unes à côté des autres en se réunissant en une touffe qui grandit avec le temps. La base de chacune d’elle est ovale puis une longue tige droite et marbrée porte de nombreuses folioles symétriques et alternes. Les folioles, vulgairement prises pour des feuilles sont vert foncé, caoutchouteuse et brillante à souhait.
La floraison est rare sur cette plante lorsqu’elle est cultivée mais peut se produire à n’importe quel moment de l’année. Elles se déploient à la base de la plante avec une ou plusieurs petites fleurs solitaires, vertes en forme de spadice.
Sa croissance est très lente, la formation de nouvelles feuilles est un exploit en lui-même, avec le Zamioculcas, il ne faut pas être pressé ! Elles sortent de terre, s’étirent puis se déploient et prennent leur couleur vert foncé.
Comptez une hauteur d’un mètre maximum. Sachant que cette plante est érigée, elle n’occupe que peu d’espace en largeur, souvent à peine plus large que le contenant lui-même.
2. CULTURE
2.1. Le choix du pot et du substrat
Du fait de son système racinaire particulier et imposant, mieux vaut prévoir un pot relativement grand pour cette plante. Dans un contenant trop petit, elle pourra tout de même vivre car elle est pratiquement immortelle. Toutefois, elle risque de le déformer surtout s’il est en matière souple. Afin d’éviter cela, rempotez systématiquement cette plante après l’achat. Choisissez un pot décoratif, ne réfléchissez pas trop à la matière ou s’il a une réserve d’eau. La seule chose dont il faut s’assurer ou effectuer est que celui-ci est bien percé afin que l’eau ne stagne jamais à l’intérieur.
Concernant le substrat, une fois de plus l’exigence est faible, un terreau universel pour plantes d’intérieur et le tour est joué. Ils apprécient le sol drainant, mais vous pourrez tout à fait offrir ce critère par un bon lit de billes d’argile au fond du pot.
L’utilisation de soucoupe est totalement inutile voire néfaste. Prévoyez un rempotage lorsque vous sentez que la touffe commence à être étranglée. La fréquence dépend de la croissance et de la taille du pot d’origine, il peut vivre de nombreuses années sans changement !
2.2. Le bon emplacement
De manière générale et idéale, choisissez un emplacement lumineux mais sans soleil direct pour votre Zamioculcas. Néanmoins, un endroit plus ombragé ne lui sera pas pour autant préjudiciable. De par son aspect et sa résistance hors pair, on pourrait penser qu’il s’agit d’une plante artificielle tant il est presque indifférent à ce genre de critère. Toutes les pièces de la maison lui conviennent, à partir du moment qu’il ne soit pas totalement dans la nuit, il ne faut pas non plus exagérer …
Au niveau des températures, elles doivent être stables, autour de 20 °C, ce qui est la norme de toute façon dans un logement. Ne vous souciez pas de la placer dans une pièce plus fraîche l’hiver dans le but de voir une floraison apparaître par la suite, ceci n’a aucune influence et est purement et simplement inutile.
3. ENTRETIEN
3.1. L’Arrosage
C’est l’entretien le plus important car il ne doit surtout pas être fait à l’excès. Vous l’aurez compris, le Zamioculcas supporte beaucoup plus les manques que les excès. Vous devrez impérativement laisser sécher le substrat entre deux apports. En cas de doute, mieux vaut ne pas arroser que l’inverse.
Deux grandes périodes se dessinent pour la culture des plantes d’intérieur :
– d’avril à octobre : un arrosage par semaine grand maximum et à ajuster selon la vitesse d’assèchement
– de novembre à mars : Pas de fréquence type, vérifier que le substrat est sec sur les premiers centimètres avant un quelconque apport.
Utilisez toujours de l’eau de pluie, une eau calcaire blanchirait à terme le substrat et pourrait développer des chloroses.
De temps en temps nettoyez avec une éponge humide l’ensemble des folioles afin qu’elles gardent leur aspect brillant si décoratif.
3.2. La fertilisation
L’apport d’engrais se fait durant la période végétative. Pour cela, fiez-vous aux arrosages et comptez un apport tous les 15 jours. Mieux vaut ne pas fertiliser à l’excès car rappelons-le, cette plante aime les milieux plutôt arides. Respectez les dosages conseillés et ne fertilisez pas si le substrat est complètement desséché, ce qui pourrait brûler les racines. Dans ce cas, humidifiez le substrat quelques heures avant.
Préférez les fertilisants liquides, bien plus simples d’utilisation.
3.3. La taille
Aucune taille n’est demandée pour cette plante autre que d’enlever les feuilles qui viendraient à sécher ou jaunir.
3.4. Les problèmes les plus courants
– Les tiges de mon Zamioculcas jaunissent et ramollissent : C’est inévitablement un excès d’eau. Vous devez réagir rapidement pour ne pas le condamner. Stoppez un temps les arrosages, vérifiez qu’il n’y à pas d’eau stagnante au pied ou mieux, rempotez le afin de supprimer au mieux les parties potentiellement nécrosées.
– La présence d’amas blancs sur ou sous le feuillage : Ce sont des Cochenilles, les insectes ravageurs les plus présents dans nos intérieurs. Ils s’attaquent aux plantes en éventuelle souffrance en venant sucer la sève des feuilles. De petites attaques ne sont pas bien méchantes mais leur présence sur le long terme affaiblit la plante tout en dégradant sa fraîcheur. Pour vous en débarrasser, pulvérisez du savoir noir ou des solutions à base d’huiles végétales. Nettoyez le feuillage à l’eau systématiquement quelques jours après un traitement.
– Les tiges s’allongent et se tordent : C’est le fait d’une lumière trop faible. Les feuilles vont chercher les sources de lumières. Ce n’est pas très grave si l’ambiance demeure tout de même lumineuse mais en cas de trop fort manque, mieux vaut lui trouver un emplacement plus adapté.