DIX PLANTES POUR PARTIES COMMUNES D’EXTÉRIEUR EN COPROPRIÉTÉ

Nous l’avons vu dans une précédent article, l’installation de plantes en parties communes de copropriété est régie par certaines règles. Tout ne peut pas être fait, il s’agit d’avoir toutes les autorisations écrites afin de pouvoir fleurir ces endroits. Une fois cette démarche effectuée, nous allons voir les plantes les plus adaptées, que l’on peut planter sans se soucier des éventuels problèmes. Que ce soit au point de vue ombrage ou envahissement mais aussi sur des espèces dangereuses car piquantes ou toxiques, nous allons voir quelques plantes qu’il est possible de planter sans aucun problème.

1. ABELIA ‘kaleidoscope’

Les Abelias sont de petits arbustes assez peu utilisés bien que bourrés de qualités. Ils entrent naturellement dans le choix de plantes utilisables en copropriétés. ‘kaleidoscope’ se remarque surtout à son port compact, son feuillage incroyablement coloré mais aussi à son abondante floraison. Bien que discrètes, les petites fleurs blanches en bouquets se relaient sans discontinuer durant tout l’été. Il est semi-persistant, c’est à dire que ses feuilles chutent seulement en cas de gelées soutenues. Tant que ce cap n’est pas atteint, elles demeurent d’un beau orange vif.

Il se plante en pot comme en pleine terre avec pour simple entretien une petite taille annuelle qui le gardera compact. Peu de déchets et une dimension modeste donc peu de soucis.

2. CORDYLINE AUSTRALIS ‘RED STAR’

Plante de plus en plus à la mode ces dernières années, elle évoque le sud, les vacances et le repos. La Cordyline d’Australie pousse en rosette qui croît au fil des années le long d’un stipe. Ce cultivar, pourpre, apporte une couleur moins courante que le vert avec une rusticité quasi équivalente, jusqu’à environ -7 °C. On privilégiera sa culture en villes ou en régions douces, en pleine terre ou bien en pot. En jardin de copropriété, elle est idéale puisqu’elle pousse lentement, son feuillage est persistant et elle ne requiert que peu d’entretien. La Cordyline préfère un manque d’eau qu’un excès, les soucoupes sont donc à proscrire si vous la plantez en pot. Choisissez un pot assez grand, posé sur une tablette à roulette afin de pouvoir la déplacer facilement en cas de besoin.

3. GERANIUM ‘ROZANNE’

Vous rêvez d’une profusion de fleurs visibles de votre balcon sans avoir de jardin, le Geranium ‘rozanne’ est l’une des stars du jardin que vous pourriez planter dans le jardinet de la copropriété. En pleine terre comme en pot, les deux solutions sont possibles avec une belle floraison qui s’étale de juin jusqu’aux gelées d’automne. Les fleurs bleues se succèdent sans relâche sur une touffe compacte qui a tendance à s’étaler. En pleine terre, le Geranium ‘rozanne’ est un excellent couvre-sol qui ne nécessite aucun autre entretien qu’une taille de rabattage une fois par an en sortie d’hiver.

4. HYDRANGEA MACCROPHYLLA ‘TOVELIT’

Les Hortensias sont des plantes appréciées de tous pour leurs belles fleurs en boule qui perdurent une bonne partie de l’été et de l’automne avant de sécher tout en restant présentes en hiver. Les Hortensias traditionnels sont souvent relativement larges et gourmands en eau. De par cette caractéristiques, plantez-les seulement lorsque l’exposition est ombragée et que la terre est fraîche toute l’année. Pour en revenir à la dimension, des sélections ont permis de créer ‘tovelit’, une forme compacte nanifiée des Hortensias à grosses feuilles. De ce fait, il se cultive très bien en pot. Un entretien d’arrosage et de taille pourra être nécessaire mais rien de bien compliqué. La couleur des fleurs varie en fonction du pH du sol, du bleu au rose en passant par des nuances violacées.

5. MISCANTHUS SINENSIS ‘MORNING LIGHT’

Pour mettre de côté un peu les fleurs, l’ornement d’une partie d’intérêt commun peut se faire aussi par le biais des graminées. Le Roseau de Chine est un bel exemple du genre pouvant être cultivé en pot comme en pleine terre. Il a l’avantage d’être peu gourmand en eau, le plaçant devant les Bambous pour une culture en pot sans trop d’efforts. Son feuillage est caduc, c’est à dire qu’il ressort de terre chaque année. Une petite taille en sortie d’hiver est recommandée afin que le vieux feuillage ne se trouve pas emprisonné dans le nouveau. Avec ses feuilles longues, fines et panachées, le Miscanthus ‘morning light’ est graphique et sans problèmes particuliers.

6. PASSIFLORA CAERULEA

Les plantes grimpantes sont des choix judicieux lorsque l’on veut planter sans occasionner de gêne ou occuper une verticalité tout en l’agrémentant de fleurs. Beaucoup de plantes grimpantes sont toxiques et donc risquées pour les enfants ou animaux. Ce n’est pas le cas de cette espèce de Passiflore qui produit même des fruits comestibles. La floraison se produit çà et là sur les branches par de belles fleurs bleutées à la forme inimitable. Elles ne sont pas parfumées mais particulièrement belles. Suivent des fruits orange vif à la forme ovale, tout aussi décoratifs mais que l’on peut consommer. La Passiflore est une plante persistante qui nécessite un support pour s’accrocher. Elle pousse rapidement, ce qui vous amènera à la tailler régulièrement pour ne pas qu’elle ne prenne trop d’ampleur.

7. PITTOSPORUM TENUIFOLIUM ‘VARIEGATUM’

Le Pittosporum est un arbuste de climat doux capable de résister à environ -7 °C. Il offre une belle alternative aux Buis qui sont toxiques. Ses caractéristiques de base sont qu’il pousse lentement, dispose d’un feuillage persistant vert marginé de blanc et a une forme naturellement dense et compacte. Nul besoin de tailler le Pittosporum car il le supporte assez mal et garde de toute façon des proportions plus que modestes. Vous pourrez le planter autant en pot qu’en plein terre, en agrément d’espaces verts de copropriété. Il fleurit avec de petites fleurs pourpres au printemps mais elles restent insignifiantes par leur taille et du fait qu’elles sont dissimulées au sein du feuillage.

8. POMMIER (en cordon)

Planter un arbre fruitier en copropriété est une très bonne vision de l’écojardinage et du partage des récoltes. Toutefois, dans une logique de réduire les éventuelles nuisances qu’occasionnerait un arbre en termes d’ombrage ou de développement, choisir une forme de pommier taillée est une excellente idée. Vous n’aurez qu’à palisser votre cordon le long d’un fil tendu et de le tailler au fur et à mesure de sa vie. Quelques notions de taille sont à connaître pour mener à bien cette culture. Le Pommier est un petit arbre facile à vivre et peu malade, un bon compromis pour limiter l’entretien. Pour le reste, vous n’aurez plus qu’à choisir la variété que vous aimez en sachant que la production des Pommier est nettement meilleure lors d’une pollinisation croisée, c’est à dire avec au moins deux pieds.

9. PRUNUS INCISA ‘KOJO NO MAI’

Les Cerisiers du Japon sont à l’origine des arbres à développement important très populaires pour leur floraison printanière remarquée et remarquable. Les espèces et cultivars sont si nombreux que le choix du ‘kojo no mai’ en partie commune s’impose naturellement. C’est un petit arbre nanifié, tantôt en touffe, tantôt sur tige. Il pousse lentement et de manière légèrement tortueuse, ce qui lui assure une grâce incontestable hiver comme été. Sa beauté ne se limite alors pas à sa simple floraison blanche rosée avant l’apparition des feuilles. On peut le cultiver aussi bien en pot qu’en pleine terre.

10. RIBES RUBRUM

Après le Pommier, place au Groseillier. Ce petit arbuste est choisi dans cette liste pour ses proportions et sa production de fruits comme aurait pu l’être le Cassissier ou le Myrtillier. Plus facile que le Pommier, le Groseillier produit seul, sans aucune taille ni quelque entretien que ce soit. Une fois enraciné, plus besoin de l’arroser ou de le fertiliser, il parvient à vivre seul et ceci, de nombreuses années. Ses proportions modestes ne porteront aucune nuisance en termes d’encombrement ou pour masquer la lumière. Préférez toutefois la culture en pleine terre car il n’est que peu adapté à une vie en pot, qui réduirait indéniablement sa santé et sa durée de vie. Vous pourrez profiter en été de la récolte de ses fruits acidulés entre voisins autour d’un verre.