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Très complexe, le monde végétal se définit par des termes parfois incompréhensibles lorsque nous n’avons pas reçu une formation dans ce domaine. Grâce aux explications suivantes, vous serez à même de comprendre une grande partie des caractéristiques physiologiques d’une plante, déterminantes lors de votre choix en rayon.
1. LES CLASSEMENTS
Comme vous le savez sans doute, chaque plante est unique en son genre et entre dans un classement précis permettant de l’identifier à coup sûre. Ces classements commencent tout d’abord par les deux plus grandes catégories du monde végétal si l’on met de côté les plantes se reproduisant à l’aide de spores comme les Fougères.
– Angiospermes :
Plus couramment nommées plantes à fleurs ou bien feuillues, toutes ces plantes, peu importe leur taille et leur forme, produisent des fleurs qui enfermeront des ovules contenues dans des ovaires dans un seul but : Produire des graines et assurer leur descendance.
– Gymnospermes :
Les conifères sont les plus grands représentants des Gymnospermes, ce sont donc pour la plupart des plantes résineuses. C’est-à-dire qu’elles ne produisent des cônes enferment les ovules nues. Contrairement aux feuillus, aucune ovaire ne la protège. Les cônes mâles (plus petits) produisent le pollen et ceux femelles renferment les ovules. Les cônes étant vulgairement appelés « pommes de pins ».
De manières moins scientifiques, d’autres classements visent à classifier les plantes dans des catégories plus morphologiques. C’est pour cela que vous devrez faire la différence entre :
– Les Arbres :
Ce sont des plantes feuillues ou résineuses qui produisent une structure secondaire au sens biologique (riche en lignine, on appelle aussi cette structure le bois), composé d’un ou plusieurs troncs ainsi que des branches secondaires portant le feuillage. Un arbre doit avoir une croissance d’au moins 5 m de hauteur pour être classé ainsi.
– Les Arbustes et arbrisseaux :
Touts comme les arbres, les arbustes et arbrisseaux disposent d’une structure secondaire sans forcément dégager un tronc distinct mais toujours avec des branches ramifiées. Leur taille est comprise entre 50 cm et 5 m, en dessous, ils seront qualifiés de sous-arbrisseaux.
– Les Plantes herbacées :
Contrairement aux deux précédentes catégories, les plantes herbacées n’émettent pas de structure secondaire, elles ne produisent donc pas de branches et donc pas non plus de lignine (principal composant du bois) car leur aspect reste bien souvent frêle et souple malgré quelques exceptions. Leur taille ne fait pas office de référence puisqu’elles peuvent pousser au ras du sol comme à plus de 10 m sans bien sûre n’être des arbres. Pour mieux comprendre cette différenciation, notamment au niveau des tailles adultes, on peut à nouveau diviser les plantes herbacées en plusieurs catégories :
– Les Plantes vivaces :
Ce sont des plantes capables de vivre plusieurs années. Elles peuvent êtres caduques (perdre leur feuillage en hiver et ne ressortir qu’au printemps) ou persistantes (garder leur feuillage durant l’hiver)
– Les Plantes annuelles et bisannuelles : Contrairement aux vivaces, ces plantes ont un cycle de vie nettement plus court. Elles poussent, fleurissent, s’égrainent puis meurt et ceux sur un cycle d’un ou deux ans.
– Les Graminées, Joncs, Bananiers, Bambous et Palmiers : Toutes ces plantes se classent chez les Monocotylédones. Encore un terme ‘barbare’ qui regroupe des plantes n’ayant qu’un seul cotylédon (Feuille constitutive de l’embryon servant de réserves lors de la germination de la graine). Toutes les autres plantes disposent bien souvent de deux cotylédons comme on peut le voir sur cette plantule qui vient de germer.
Pour en revenir aux grandes tailles des plantes herbacées, ceci est surtout valable pour les Palmiers qui peuvent s’ériger à plusieurs mètres de hauteur grâce à ce que l’on appelle un stipe bien souvent confondu avec un tronc. Cette formation n’est en fait que la superposition des gaines foliaires (base de chaque feuille qui entoure la tige). C’est pour cela qu’on ne voit pas de cernes de croissances dans la coupe d’un stipe puisqu’une fois formé, il ne s’élargira plus.
Pour les moins initiés, on pourrait dire que les monocotylédones sont comme des herbes démesurément grandes !
– Les Fougères : Contrairement à toutes les plantes précédentes, les Fougères se reproduisent par l’intermédiaire de spores et non de graines. Ces spores sont des cellules ou organes à plusieurs cellules permettant de donner naissance à un nouvel individu sans fécondation. Les feuilles caduques ou persistantes sont appelées frondes. Certaines espèces arborescentes s’érigent également en haut d’un stipe.
2. LES FEUILLAGES
La feuille est l’élément le plus important dans la vie d’une plante puisque c’est grâce à celle-ci que la photosynthèse peut se faire. Il s’agit en fait de la production de matière organique (feuilles, fleurs, tiges, racines) et d’oxygène grâce à du dioxyde de carbone, de l’eau et des éléments minéraux. Une feuille se compose bien souvent d’un pétiole (petite tige) qui relie la tige au limbe (partie plate aux formes des plus variées). Lorsqu’une feuille se compose d’un limbe découpé en plusieurs parties distinctes, on appelle cela des folioles.
Une plante peut facilement se reconnaitre par toutes les caractéristiques qui rendent son feuillage unique. Parmi lesquels, vous pourrez les différentier en fonction de leurs :
– Durée de vie :
Pour appréhender une plante, une des premières exigences du jardinier est de savoir si elle perd ou non son feuillage durant l’hiver. Afin de répondre à cette question, on classe l’ensemble des végétaux en 4 catégories :
– Caduc : Une plante caduque perd l’intégralité de son feuillage en hiver en raison de la diminution du temps d’éclairement et des températures qui baissent.
– Semi-persistant : Une semi-persistante perd une partie plus ou moins importante de son feuillage en fonction de la rigueur de l’hiver. En cas de grand froids, elles peuvent donc être caduques.
– Marcescent : Comme c’est le cas du Hêtre, le feuillage brunit à l’automne mais reste accroché aux branches jusqu’au débourrement des bourgeons au printemps qui les feront tomber naturellement. Une certaine opacité persiste donc avec une meilleure rusticité que chez bon nombre de plantes persistantes.
– Persistant : Une plante persistante conserve son feuillage toute l’année même si celui-ci se renouvelle en permanence. Les feuilles les plus vieilles finissent donc par tomber mais la plante n’est jamais nue.
– Positionnement sur les branches ou à partir de la base pour les herbacées :
Une fois la durée de vie du feuillage déterminé, une plante pourra se reconnaitre au positionnement de ses feuilles.
– Alternes :
On reconnait facilement les feuillages alternes puisque les feuilles se positionnent simplement en alternante d’un côté et de l’autre de la tige.
– Opposées :
Les feuilles s’attachent en paire le long des branches et donc de manière opposée.
– Verticillées :
Toutes les folioles se regroupent en étoile autour de la tige et forment ainsi des niveaux bien distincts.
– Rosette :
L’ensemble des feuilles se disposent régulièrement autour du collet (base) de la plante. C’est pourquoi, les plantes en rosette seront exclusivement herbacées.
– Forme :
La forme des feuilles joue aussi un très grand rôle tant pour l’esthétisme que pour leur différenciation. Au-delà de ça, certaines espèces aux formes similaires arborent des couleurs de feuillage différentes, permettant ainsi de joue avec celles-ci sans obligatoirement se tourner vers des floraisons éblouissantes. Parmi les formes les plus connues, vous pourrez choisir une plante au feuillage :
– Unifolié :
il s’agit de la forme la plus simple puisque chaque feuille est unique et non divisée.
– Penné :
Une seule et même feuille semble divisée en plusieurs petites feuilles étant en fait les folioles. Toutes ces folioles sont disposées parallèlement le long du rachis (tige du centre de la feuille).
– Bipenné :
D’aspect plus fine, une feuille bipennée ressemble beaucoup à une feuille pennée si ce n’est que leur foliole sont à nouveau divisée en plusieurs petites foliolules.
– Lobé :
Feuille segmentée en plusieurs lobes plus ou moins accentués en fonction des différents genres.
– Palmé :
Cette forme, facilement reconnaissable aux différents lobes bien distincts qui composent la feuille sont caractéristiques de bon nombre d’espèces de Palmiers d’où ils tiennent se nom. Ici, un Erable du Japon.
– Pelté :
Les feuilles peltées sont de forme arrondie avec le pétiole qui est positionné au centre inférieur de la feuille.
– Nervures :
Pour les plus curieux, les nervures d’une feuille peuvent aussi être passées au peigne fin. Ces nervures sont les sortes de traits visible sur la feuille et servant à conduire la sève vers les différentes cellules qui la compose. Certaines espèces arborent des nervures absolument merveilleuses quand on y regarde de plus près :
– Pennées :
Les nervures sont disposées en paires le long de la principale et orientées vers les extrémités de la feuille.
– Réticulées :
Comme les mailles d’un filet, toutes les nervures s’entremêlent, ce qui peut être très joli de près.
– Palmées :
Toutes les nervures partent d’un même point pour s’orienter vers toutes les extrémités de la feuille.
– Arquées :
Très proche des nervures pennées, celles arquées se courbent vers l’extrémité supérieure de la feuille aussi appelé apex.
– Parallèles :
Dans ce cas, l’ensemble des nervures sont à la fois courbées et parallèle à la nervure principale située au centre. C’est souvent le cas chez les graminées ou les feuilles sont très longues.
– Rayonnantes :
Ce type de nervures est assez rare puisqu’il se limite à certaines plantes aux feuilles peltées. Toutes partent du milieu de la feuille pour rayonner vers les extrémités comme le font les rayons d’une roue de vélo.
3. LES FLORAISONS
La fleur est comme vous vous en doutez sans doute l’organe reproducteur chez les plantes feuillues. Les cônes le sont quant à eux chez les conifères.
Cette fleur se compose bien souvent de sépales qui la protègent avant l’éclosion et de pétales qui prennent des formes et des couleurs très variées dans le but d’attirer les insectes pollinisateurs. Ensuite, vous pourrez y apercevoir les étamines qui sont les organes mâles et qui produisent le pollen ainsi que le pistil surmonté du stigmate qui se relie à l’ovaire au cœur de la fleur par le style, l’ensemble est l’organe femelle de la fleur. Une fois celle-ci polonisé, les pétales tombent et un fruit se forme.
Comme dans de nombreux cas, il existe bien sûr des exceptions. Chez certaines plantes, les fleurs mâles et les fleurs femelles sont différentes mais se situent sur un seul et même individu. D’autres genres ont des individus femelles et d’autres mâles, on parle de plantes dioïques comme c’est le cas pour le Kiwi notamment.
Pour en venir aux différentes formes, il faut savoir que bon nombre d’espèces regroupent leurs fleurs en inflorescences donnant l’illusion d’une seule et même fleur d’une taille plus importante.
Les formes les plus connues sont :
– En épi :
Semblable aux épis de blés, l’inflorescence porte un axe agencé de fleurs sans pédoncules (tige portant une fleur)
– En grappe :
Contrairement à l’épi, les fleurs portées latéralement le long d’un axe sont pédonculées et forment ainsi un véritable bouquet.
– En panicule :
Un axe principal droit se ramifie de part et d’autre. Toutes les extrémités des ramifications se coiffent d’une fleur. Le tout forme une inflorescence de forme conique et plus ou moins dense.
– En corymbe :
L’ensemble des fleurs se regroupent sur un même niveau offrant des inflorescences denses, plates à légèrement courbées.
– En ombelle :
Les pédoncules floraux partent tous d’un seul et même point en formant un demi-cercle voir même parfois une sphère parfaite dans le cas de certains Allium.
– En spadice :
Cette forme offre une floraison étonnante avec des fleurs minuscules groupées le long d’un axe charnu, le tout entouré d’une spathe plus ou moins coloré.
– En cyme unipare :
Un seul axe surmonté de fleurs qui s’épanouissent à chaque ramification et toujours du même côté. Les fleurs semblent ainsi retomber vers le bas.
– En cyme multipare :
Plusieurs axes composent l’inflorescence, se ramifient et se terminent tous par une fleur.
– En capitule :
L’inflorescence en capitule n’est en fait qu’une multitude de petites fleurs ou fleurons serrées tout autour d’un réceptacle. Celles de la base s’agrémentent de ligules parfois très colorées et apparentées à tort à des pétales. Les floraisons en capitules durent bien plus longtemps que les autres puisque les fleurons s’épanouissent les uns après les autres sur le réceptacle.
4. LES SYSTÈMES RACINAIRES
Vous vous dites certainement qu’il est inutile de s’intéresser aux racines de la plante que l’on convoite mais détrompez-vous car cette caractéristique peut s’avérer très importante. Certaines plantes s’enterrent profondément quand d’autres préfèreront s’étaler superficiellement. Dans le cas d’une plantation aux abords d’un drainage, vous ne pourrez pas planter tout et n’importe quoi au risque de l’endommager. De même vous pourrez être amené à planter une zone que vous voudrez maintenir comme un talus, là encore vous devrez plutôt vous tourner vers des espèces aux racines profondément ancrées.
Trois grand types de systèmes racinaires sont connus :
– Fasciculé : Principalement le cas chez les monocotylédones (expliqué un peu plus haut), les racines apparaissent en grande quantité dès les bases des tiges mais restent toujours d’une taille modeste.
– Traçant : Dans le cas d’un système racinaire traçant, la plante dispose d’une racine principale cependant peu développée. En revanche, l’ensemble de ses racines latérales sont quant à elles très nombreuses et ramifiées. L’enracinement se fait donc sur une faible profondeur et il n’est pas rare de voir les racines de ces plantes affleurer le sol.
– Pivotant : Une racine principale, profonde et verticale se forme dès la germination de la graine. Elle demeurera toujours plus grosse que les autres qui apparaitront sur ses ramifications. Quoi qu’il en soit, vous devrez choisir dans cette catégorie si vous souhaiter planter un arbre en ne causant aucuns dommages à un drainage ou une fondation (sous réserve d’une certaine distance de plantation bien évidemment).
D’autres termes peuvent parfois vous être cités et font références aux systèmes racinaires puisqu’ils permettent à la plante de se multiplier ou bien même servir d’organe de réserves. C’est notamment le cas des :
– Stolon :
Longue tige émergeant d’une plante mère, dépourvue de feuille et capable de s’enraciner à son extrémité pour redonner un nouvel individu. Les stolons apparaissent bien souvent hors du sol à la manière des Fraisiers.
– Rhizome :
Organe de réserve souterrain affleurant le sol, prenant vulgairement la forme d’un tubercule mais produisant néanmoins chaque année des racines et des tiges. C’est le cas des Iris barbus.
– Bulbe :
Autre organe de réserve souterrain composé de plusieurs couronnes et entourant un bourgeon centrale capable d’émettre chaque année feuilles et fleurs. Par exemple, les Tulipes, Echalotes, etc…
– Tubercule :
Excroissances souterraines de certaines plantes, riches en réserves et pouvant servir à la multiplication de celle-ci. Elle entre également dans l’alimentation humaine contrairement aux deux termes précédents. C’est le cas des Pommes de terre, Betteraves, Carottes, etc…
5. LES PORTS
Même si encore trop de jardinier en tendance à uniformiser les plantes par la célèbre taille en boule ou ‘au carré’, chaque plante révèle un véritable potentiel esthétique si elle était taillée plus naturellement possible en suivant son port d’origine. En effet, inutile d’obliger une plante à ce conduire comme elle ne le ferait pas naturellement, exception soit-elle dans l’art topiaire. Par exemple, si vous souhaitez une forme haute, dense et très peu large, ne choisissez pas un arbre naturellement large que vous taillerez à l’excès, optez à l’inverse pour une forme fastigiée qui remplira complètement vos exigences tout en vous soulageant des travaux de tailles répétitifs et absurdes.
En regardant une plante de plus près, différents port s’offriront à vous et il y en aura toujours un adapté à votre situation :
– Couvre sol :
Croissance quasi à l’horizontale de toutes les branches qui pourront couvrir de grand volume en largeur mais très peu en hauteur.
– Tapissant :
Ce port est surtout valable pour les plantes vivaces même si certains arbustes drageonnant pourraient rentrer dans cette catégorie. La croissance se fait par rhizomes souterrains qui en sortant du sol un peu plus loin, donnent naissances à une continuité de la plante mère.
– Compact ou dense :
Certaines variations d’espèces ou cultivars sont comme qui dirait nanifiées. Elles entrent donc dans ce port qui donne un développement plus compact, une croissance moins rapide mais aussi une très forme ramification des branches.
– Arbustif :
Port très rependu chez bon nombre d’arbustes puisqu’il forme une touffe plus ou moins arrondi dès la base voir avec un léger tronc qui se dégage. La plupart du temps, ces arbustes sont légèrement plus hauts que larges s’ils ne sont pas taillés.
– Fastigié :
Forme érigé plutôt compacte et peu large. Les arbres ou arbustes fastigiés poussent tout en hauteur.
– Pleureur :
A l’inverse, les ports pleureurs disposent de branches retombantes vers le sol. Il s’agit souvent d’arbres assez larges mais très jolis esthétiquement parlant. A ne surtout pas confondre avec le port couvre sol puisque contrairement à eux, les pleureurs peuvent selon les espèces, culminer à plusieurs mètres de hauteurs.
– Tortueux :
Port remarquable et inattendue pour certaines plantes faisant gracieusement onduler leurs branches ce qui les rend gracieux même en l’absence de feuilles pendant l’hiver.
– Arborescent :
Caractéristique des arbres, le port arborescent se reconnait par la présence d’un ou plusieurs tronc distincts surmontés d’un houppier de branchage dont la forme ne correspondrait pas à celles citées précédemment.