DIX PLANTES POUR VÉRANDAS NON CHAUFÉES

Plus souvent connu sous le nom de Pied d’éléphant, le Beaucarnea se nomme ainsi en raison de la forme si particulière de son tronc. Avec le temps, sa base s’élargit en forme de poire avec une tige principale qui s’érige, en étant couronnée d’une touffe ramifiée de longues feuilles recourbées. Avec une culture en pot sa taille dépassera rarement les 1 m de hauteur. C’est une plante très graphique, peu encombrante et facile à vivre. Elle tire son besoin en lumière de ses origines tropicales, bien qu’elle soit tout à fait capable de supporter des températures hivernales supérieures à 5 °C. La clé de la réussite vient surtout du fait de garder son substrat faiblement hydraté durant cette période. Le reste de l’année, vous devrez absolument attendre que le substrat soit sec bien entre deux apports.

Difficile de citer une seule espèce tant le monde des Cactées est vaste. Souvent assimilés aux conditions arides et chaudes, beaucoup d’entre eux ont besoin de fraîcheur en hiver pour induire leur floraison. C’est pourquoi une culture en véranda hors gel est beaucoup mieux qu’en intérieur chauffé. Tournez-vous vers les formes en cierge, les boules ou même les raquettes. Chacun à son propre style et sa touche graphique bien à lui. Les floraisons sont étonnantes de diversités et de couleurs, c’est justement avec ce type d’endroit que l’on peut devenir véritablement piqué par cette catégorie de plantes. Tout comme pour le Beaucarnea, les Cactées doivent demeurer l’hiver en conditions sèches, tout arrosage est donc à éviter de novembre à mars.

D’aspect fragile et sensible, le Chlorophytum est au contraire une plante idéale pour tous les débutants ou ceux n’ayant pas la main verte. Elle s’utilise plutôt comme une plante de suspension de par son mode de reproduction et l’émission de stolons, coiffés de jeunes pousses, qui retombent vers le sol. Agréable à regarder, le Chlorophytum est une plante graphique qui accentue d’autant plus cette impression grâce à la couleur verte panaché de blanc que montre son feuillage. Elle pousse en rosettes de longues feuilles retombantes, ce qui offre de très belles potées lorsque la plante est suffisamment développée. Elle redoute l’excès d’eau, n’ayez donc pas la main trop lourde sur les apports surtout en hiver.

Le Papyrus est une plante verte bien connue par tous les amateurs de bassins. Alors qu’il peut être compliqué de la cultiver en extérieur dans bon nombre de nos régions, choisir le Papyrus nain en véranda s’avère une très bonne option. Cette plante affectionne l’humidité qu’on peut lui créer artificiellement en pot, mais aussi la lumière et les écarts de température. Cette espèce est une variante du Papyrus du Nil, pouvant lui aussi se conserver sous véranda, mais aux dimensions beaucoup plus grandes. Cyperus haspan ne dépassera jamais les 60 cm de hauteur. Il est à la fois décoratif, linéaire et moderne avec une très grande grâce, venant de ses inflorescences en ombelles qui couronnent l’extrémité des tiges à longueur d’année. Il demande une humidité constante en immergeant ses rhizomes sous 5 cm d’eau ainsi qu’un substrat très riche.

Chez les Euphorbes de climat chaud, trigona est une plante intéressante pour nos intérieurs avec son port très ramifié et sa facilité de culture déconcertante. Il est originaire d’Afrique centrale, sa tolérance est de 5 °C minimum, c’est pourquoi il peut avoir sa place en véranda hors gel. De plus, il ne craint pas la chaleur extrême ou les rayons du soleil, on peut donc le positionner à proximité des vitres. Il émet des feuilles lors de sa croissance, qui tombent naturellement au fur et à mesure, surtout lors des premières fraîcheurs hivernales. Il existe une variété de couleur pourpre, moins tolérante au froid, mieux vaut privilégier la verte. En matière de soins, il peut se faire oublier, car il ne supporte pas l’excès d’eau ni les terres trop riches. Vous pourrez l’oublier dans le même pot en le rempotant tous les 6 à 7 ans, il n’en souffrira pas. Niveau dimension, son port dressé permet de créer une verticale dans la pièce sachant qu’il ne dépassera que rarement les 1,80 m de hauteur.

Cette espèce de Ficus est sans doute l’une des plantes vertes les plus utilisées en intérieur. Il peut à la fois se montrer d’une résistance sans pareille, comme sensible si certains critères ne lui conviennent pas. Le cultiver en véranda n’est pas un problème, toutefois, vous ne devrez pas le positionner à proximité d’une vitre où les rayons du soleil sont directs, ni dans le passage d’un courant d’air permanent ou encore dans une pièce est trop petite. Il a besoin de place pour pouvoir croître comme il l’entend, bien qu’il supporte assez bien la taille, si nécessaire. Il supporte aussi la baisse de température à condition qu’elle ne soit pas soudaine. N’ouvrez pas la porte de la véranda un après-midi de plein soleil s’il gèle en extérieur, le courant d’air associé à la baisse rapide de la température ne lui plairait pas du tout. Il existe des feuillages vert ou panaché, chacun d’entre eux viendra juste répondre aux envies visuelles du propriétaire. Le Ficus n’aime pas l’excès d’eau, attendez que la motte sèche entre deux arrosage pour l’humidifier de nouveau, surtout en hiver.

À la manière des Cactées, les plantes succulentes sont parfois elles-aussi plus résistantes au froid qu’on ne pourrait le penser. Il existe de nombreuses espèces de Graptopetalum aux feuilles épaisses leur servant, dans leur milieu d’origine, de réserve d’eau et d’armure contre la chaleur et les rayons du soleil. Son port est étalé, il se renforce avec l’âge et au fur et à mesure que les tiges s’allongent, sa croissance est lente et sa durabilité est incroyable. On les surnomme parfois ‘plantes de porcelaine’ car leurs feuilles peuvent se détacher d’un moindre frôlement. C’est d’ailleurs comme cela qu’elles se reproduisent. Une fois les feuilles ôtées, il viendra émettre à son extrémité une nouvelle rosette composée de petites feuilles et de racines, capable de devenir une nouvelle plante à part entière. Agrandir sa collection de Graptopetalum s’avère être un jeu d’enfant ! Sa floraison en petites fleurs étoilées peut se produire à n’importe quelle saison, lorsque la plante en ressent le besoin. Vous pourrez ainsi composer de jolies petites coupes sur une table ou étagère sans vous soucier du passage de l’hiver.

Plante tropicale bien connue des amateurs de fleurs, l’oiseau de paradis est surnommé ainsi en raison de la forme de son inflorescence. Celle-ci fait penser à une tête d’oiseau, aux couleurs flamboyantes qui associent le bleu et l’orange avec brio. Le Strelitzia peut devenir relativement volumineux avec le temps en atteignant 1,50 m en tous sens, si le volume du pot est suffisant grand pour son développement. Vous ne devrez donc pas envisager cette plante si votre véranda est de petite taille. Avec ses longues feuilles vertes portées sur une tige raide, elle a des allures de Bananiers avec une note d’exotisme incontournable ! Comme beaucoup de plantes tropicales, offrez-lui un substrat riche et frais en période estivale et plus sec en hiver.

Comme le Beaucarnea, cette espèce de Yucca d’intérieur est surnommée Yucca pied d’Éléphant, en raison de la forme de son tronc à l’âge adulte. Ceci est toutefois peu visible en culture en pot, car le tronc ne peut que rarement atteindre de belles proportions. On le trouve naturellement sur le littoral méditerranéen, c’est pourquoi sa tolérance au froid est de l’ordre de -5 °C. C’est l’une des plantes de cette liste avec la meilleure rusticité. L’utiliser sous véranda froide l’hiver n’est pas un souci. Sa résistance à la chaleur est excellente et ce Yucca aime aussi les ambiances très lumineuses même avec un soleil direct, s’il est acclimaté comme cela à longueur d’année. D’une culture enfantine, il demande une place suffisante, car il peut atteindre les 2 m de hauteur et sa largeur dépend du nombre de ramifications. Un sol drainant et un arrosage modéré sont deux autres points importants pour le Yucca. Une plante graphique, simple, mais indémodable qui donnera une belle structure dans ce type de pièce.

Originaire d’Afrique du sud, le Zamioculcas est une plante dont la résistance n’est plus à prouver. Avec sa souche rhizomateuse, c’est une véritable dure à cuire qui s’accomedera de peu. Sa touffe est formée par de longues tiges rigides et épaisses, pennée de feuille vertes, luisantes et elles-mêmes relativement épaisses. Elle se plaît à l’étroit, sans trop d’humidité et demande un rempotage que lorsque ses racines sortent du contenant. Elle supporte sans problèmes des températures plus fraîches en hiver, sans aller en dessous de 5 °C. À la fois moderne, graphique, discrète et sobre, elle se fond dans n’importe quelle véranda. Sa taille modeste lui permet de se glisser dans les plus petites  où elle sera positionnée sans soleil direct, sur un petit meuble ou même une table.