DIX PLANTES POUR UN JARDIN ORANGE

L’orange est la couleur de l’optimisme et du positif, elle est souvent associée au dynamisme, à la chaleur et au mouvement. Au jardin elle apporte tonus et douceur chaude à une scène, arrête le regard pour le concentrer sur ces nuances enveloppantes.

Symbole de l’été indien par excellence, c’est une couleur reine de l’automne, fortement présente en cette saison. Outre la pigmentation des feuillages qui gagne en intensité, l’orange s’associe aussi aux citrouilles d’Halloween et aux potages automnaux.

1. ALSTROEMERIA ‘INDIAN SUMMER’

L’Alstroemère est une plante vivace qui se démocratise de plus en plus chaque année pour ses nombreux avantages. Le premier vient de la vigueur de sa floraison, qui débute en mai et ne s’achève qu’avec l’arrivée des premières gelées automnales. Ses fleurs se regroupent en bouquets au sommet de chaque tige directement émise à la base de la souche. Leur couleur résulte d’un judicieux mélange d’orange et de jaune avec un camaïeu complet largement moucheté. Le second vient du fait qu’il est possible d’utiliser ces fleurs en vase, en sélectionnant des tiges complètes. Leur durée de vie peut atteindre les 15 jours. Le troisième vient de la vigueur de sa souche qui va perdurer en place plusieurs années sans jamais baisser en floribondité. Son feuillage pourpre assure lui aussi toute la beauté et la mise en valeur de sa floraison. Son seul défaut viendrait de sa rusticité moyenne, mieux vaut payer sa souche si les températures descendent sous les -5 °C.

2. AZALEA MOLLIS ‘GIBRALTAR’

Les Azalées sont des plantes de terre acide que l’on plante pour leur abondante floraison printanière. On distingue les Azalées persistantes des caduques. Azalea mollis est une Azalée de Chine et donc caduque. Sa floraison se produit aux extrémités des branches nues avant la formation des feuilles. Elles se regroupent en bouquets denses et presque rond avec le bord des pétales ondulés. ‘Gibraltar’ se remarque à sa coloration orange très soutenue qu’il est difficile de louper lorsqu’elle se produit. Son feuillage est très simple, vert et arrondi et la taille de ce type d’Azalée est plus importante que sur ses cousines japonaises. Cette plante se doit d’être mise en avant en étant accompagnée de plantes de taille supérieure ou inférieure, elles aussi de terre de Bruyère.

3. BERBERIS DARWINII ‘NANA’

Les Berberis sont connus pour leur utilisation en haie défensive, le Berberis de Darwin est une espèce bien différente des autres, tout d’abord pour son feuillage persistant similaire à de minuscules feuilles de Houx. Elles sont vertes sombres et brillantes, piquantes, mais les branches sont quant à elles dépourvues d’épines. La sève est d’une couleur orange vive tout à fait étonnante. La floraison est absolument magnifique, d’autant qu’on ne s’attendrait pas à une telle profusion sur un arbuste de ce genre. C’est une véritable affluence de petites clochettes orangées regroupées en bouquets qui se forment partout au cœur des branches. Une remontée est courante en automne, mais toutefois moins généreuse. Berberis darwinii ’nana’ peut s’utiliser en isolé ou bien en haie vive, car mieux vaut ne pas le tailler pour profiter au mieux de sa floraison.

4. CAMPSIS RADICANS ‘INDIAN SUMMER’

La couleur orange est belle et bien présente aussi chez les plantes grimpantes. La Bignone est une belle représentante des floraisons aux nuances chaudes. C’est d’ailleurs à sa floraison que cette plante connaît sa popularité. Celle-ci se produit de juillet à septembre sous la forme de grosses trompettes d’une couleur orange intense et qui peuvent atteindre les 7 à 8 cm de diamètre. Pour se développer, la Bignone a besoin d’un support pour y grimper. Elle s’accroche avec un peu d’aide et de ligature au début, car elle s’érige sur des branches droites et plutôt raides. Ceci est un avantage pour la suite des choses puisqu’elle assure une bonne vigueur de la plante et réduit les risques de cassure. Une simple clôture peut suffire à la maintenir en base et obtenir alors une cascade de fleurs à sa cime. Une jolie plante grimpante grâce à son aspect exotique bien que tout à fait rustique.

5. CROCOSMIA ‘EMILY MCKENZIE’

Les Montbrétias sont des plantes à cormes, des organes souterrains de réserves proches du bulbe. Grace à cela, on les classe parmi les plantes vivaces, car leur souche s’agrandit année après année. Elle passe l’hiver sous terre puis sort une fois le printemps revenu. Sa souche est toutefois peu dense et sensible à l’excès d’eau. Le feuillage, proche de l’Iris, mais plus souple et fin laisse sortir à partir de juillet en son centre une grande hampe florale ramifiée et à l’extrémité horizontale. L’aspect exotique de la plante lorsqu’elle est en fleur est à couper le souffle. ‘Emily mckenzie’ est un hybride aux grosses fleurs de 4 cm, orange au cœur rouge. On l’apprécie pour la taille de ses fleurs qui en laisse presque oublier la forme horizontale du bouquet. Celles-ci sont bien ouvertes et orientées sur le côté, ce qui laisse entrevoir l’intégralité de leur beauté. Sa souche est peu dense et sensible à l’excès d’eau.

6. HELIANTHEMUM ‘FIRE DRAGON’

Voici une petite vivace de rocaille au port tapissant. L’Hélianthème s’étale en formant une touffe dense et compacte avec une croissance modérée, mais dans une grande homogénéité. Son feuillage est argenté et persistant, ajoutant un atout supplémentaire en sa qualité de couvre-sol hiver comme été. De mai à septembre, la floraison s’épanouit aux extrémités de petites tiges à la fois érigées et recourbées. Les petites fleurs d’une couleur orange vive au cœur jaune se renouvellent chaque jour. Cette floraison éphémère est même accentuée sur cette variété, car elle ne laisse voir ses fleurs que durant la matinée, les pétales tombent très rapidement. Le renouvellement des fleurs est donc continu durant tout l’été, une véritable prouesse pour cette petite plante peu utilisée, mais pourtant pleine de charme. Il s’agit ainsi d’une beauté éphémère, fragile grâce à ses fleurs, mais généreuse de par la durée de floraison et le renouvellement de celles-ci.

7. LANTANA CAMARA

Le Lantana est une plante méditerranéenne peu rustique qui faudra cultiver dans les régions le permettant ou bien en pot. Son énorme atout est sa floraison nuancée d’un camaïeu d’orange sans discontinue d’avril à fin novembre, s’il ne gel pas. Il tolère des températures de l’ordre de -2 °C à -3 °C minimum. Ses fleurs se forment à mesure que la plante pousse, directement à l’aisselle des feuilles. Proche des Verveines, la forme ronde du bouquet s’épanouit de l’extérieur vers l’intérieur et avec une durabilité inouïe. Le feuillage est relativement charnu et les branches quadrangulaires sont rêches. L’ensemble de la plante est parfumé lorsqu’on la frôle, de délicieuses notes épicées  se rapprochant un peu de la Sauge. Si vous parvenez à la conserver d’une année à l’autre, vous pourriez obtenir un buisson relativement conséquent. Dans les régions les plus froides, mieux vaut planter un nouveau plant chaque année pour profiter beaucoup plus rapidement de la floraison.

8. PHYSALIS ALKEKENGI

Le Physalis est connu sous différents noms, que ce soit amour en cage, coqueret ou lanternes japonaises. La singularité de cette vivace vient de sa fructification particulièrement étonnante. Dès la fin de l’été, les fleurs printanières ayant été polonisées se mettent à fructifier en d’étonnantes petites lanternes oranges vives. Celles-ci renferment un fruit rond, lui aussi de couleur orange et comestible lorsqu’il est bien mûr. Sa saveur très acidulé n’est pas nécessairement au goût de tous les palais. La petite cage orange demeure ainsi tout l’automne et une partie de l’hiver tant qu’elle n’est pas cueillie ou que les calices n’ont pas complètement séché. Le Physalis est une plante vivace traçante qui colonise son environnement à l’aide de son système racinaire. Il peut rapidement devenir envahissant s’il n’est pas contrôlé, mais le spectacle automnal qu’il réserve laisse vite oublier ce léger désagrément.

9. RHUS TYPHINA ‘TIGER EYES’

Les Summac de Virginie sont des arbres de petites tailles qui ont la fâcheuse tendance à être plutôt envahissants. Fort heureusement, ce n’est pas le cas de tous les cultivars comme pour ‘tiger eyes’. Il a toutes les caractéristiques biologiques de l’espèce type, mais avec un port nanifié qui limite fortement le drageonnement surtout s’il n’est pas taillé. De plus, on le remarque à ses jeunes feuilles dorées, nettement plus lumineuses et dévoilant ainsi une certaine tendresse. En effet, les jeunes tiges de ce petit arbre sont toutes duveteuses, tout comme ses inflorescences de fin d’été en cônes rouges, telles des bougies et recouvertes d’un fin duvet tout doux. Les originalités ne s’arrêtent pas là car une fois l’automne venu, la teinte dorée du feuillage se met à changer en un foisonnement d’orange très vif, un feu naturel qui éblouira n’importe quel jardinier. Malheureusement, ce spectacle est de courte durée, seulement 2 à 3 semaines maximum. Beaucoup d’avantages et d’originalités pour une culture enfantine et une adaptabilité à n’importe quel jardin, même en pot.

10. ROSA ‘LOUIS DE FUNES’

Du côté des Rosiers, l’orange n’est pas la couleur la mieux représentée. Toutefois, soyez rassuré, le Rosier buisson ‘Louis de Funès’ honore tout à fait cette envie. Avec ses grosses fleurs solitaires d’un orange puissant, il dégage en plus un léger parfum qui ravira les nez les plus fins. Ce Rosier, au-delà de sa couleur est aussi remontant, c’est à dire que la floraison peut s’étaler de juin à septembre, si les fleurs sont coupées à mesure qu’elles ne fanent. En plus, il affiche une bonne résistance aux maladies, une très bonne variété, adaptée aux jardiniers débutants. Il peut se planter en compagnie d’autres Rosiers, mais aussi avec des plantes vivaces basses qui garderont la fraîcheur à son pied.