Plus connue sous le nom de Langue de belle-mère, le Sanseveria est l’une des plantes d’intérieur les plus Plante d’intérieur idéale pour débutant, le Scindapsus est l’une des plus simples à entretenir et à faire prospérer. Qu’elle soit utilisée comme plante grimpantes ou retombantes, à vous de l’utiliser selon vos envies. Sa structure légère, des feuilles colorées, son aspect moderne sont autant caractéristiques faisant du Scindapsus une plante à avoir chez soi. Elle sait allier l’utile à l’agréable en étant à la fois décorative et en ayant une très bonne capacité à purifier l’air ambiant.
1. DESCRIPTION
Aussi connu sous le nom de Lierre du diable, le Scindapsus s’est vu qualifier ainsi en raison de sa bonne résistance même dans des endroits peu lumineux. Sa robustesse générale vient renforcer cette comparaison. Le ‘Lierre’ vient de son développement couvre sol, proche de ce dernier. Un autre nom sous lequel on peut le retrouver est Pothos. Le Scindapsus appartient à la famille des Aracées tout comme les Alocasia, l’Arum ou encore le Monstera.
1.1. Origines
Le Scindapsus nous vient tout droit d’Asie du Sud-Est et des îles australiennes. On le rencontre très facilement au sein des forêts tropicales d’Indonésie, de Malaisie et des Philippines. Lors de sa découverte, il fit rapidement fureur chez les collectionneurs de plantes tropicales. C’est ainsi que les premiers plants rejoignirent l’Europe au 19ème siècle pour y être multipliés, hybridés et abondamment utilisés dans les intérieurs comme plante décorative.
1.2. Caractéristiques
Dans son milieu naturel, le Scindapsus est une plante couvre-sol sans support, grimpante ou retombante dans les autres cas. Il forme de longues tiges se ramifiant avec le temps, desquelles émergent des racines lui permettant de s’enraciner au fur et à mesure de sa progression. Ces racines secondaires peuvent également lui servir de moyen d’ancrage lorsqu’on l’utilise en plante grimpante. L’allongement de ces tiges n’a presque aucune limite bien qu’elles soient naturellement canalisées en culture car leur enracinement progressif est moins possible que dans la nature.
Adulte, vous pourrez ainsi espérer une plante d’environ 1,50 m de hauteur ou de longueur si elle n’est pas taillée.
Ses feuilles ont une jolie forme de cœur, d’un vert brillant, relativement épaisses et coriaces. Les panachures sont nombreuses et proposent une jolie gamme de coloris en variant les hybridations. Des verts et blancs, des verts marbrés de jaune, des jaune tendres, des verts pigmentés d’argent, il y en a vraiment pour tous les goûts. Les couleurs de feuillages et surtout les panachures peuvent varier d’intensité en fonction de la luminosité qui lui est proposée.
La floraison ne pointe jamais le bout de son nez en culture intérieure, vous ne pourrez l’apercevoir que dans le cadre d’un voyage dans le milieu d’origine.
1.3. Les différentes variétés
Il existe bien des variantes de Scindapsus comme nous l’avons vu. La différence de couleurs de feuillages est la principale différence. Voici les plus belles et les plus populaires :
Scindapsus aureus
Contrairement à la première, les feuilles de L’espèce la plus populaire et la plus vendue que l’on reconnaît aux belles marbrures jaunes qui parcourent son feuillage. Chacune des feuilles dispose d’un dessin unique qui pourra même varier en fonction de la luminosité de l’endroit où elle est cultivée. C’est l’espèce idéale pour débuter dans les Scindapsus.
Scindapsus aureus ‘néon’
Il s’agit d’une variante de la précédente qui se différencie à ses feuilles totalement jaune uni, presque fluo en bonne luminosité et vert citronné dans un endroit plus sombre. Elle apporte une touche lumineuse incontestable mais peut-être un peu plus sensible aux stress que l’espèce type.
Scindapsus aureus ‘N joy’
Une troisième variante prisée pour son feuillage vert profond largement marginé de blanc sur tout le pourtour. La panachure est irrégulière d’une feuille à l’autre, renforçant encore un peu plus le charme qu’elle dégage. Cet hybride élégant et contrasté est aussi plus compact que les deux premiers, on l’utilisera donc plus facilement en plante retombante.
Scindapsus pictus ‘argyraeus’
Ce Scindapsus aux petites feuilles est bien différent des premiers, on le surnomme d’ailleurs le Scindapsus argenté. Ses feuilles sont aussi plus compactes et surtout ponctuées de tâches irrégulières et argentées sur un fond vert foncé, assurant un contraste éblouissant.
Scindapsus pictus ‘exotica’
Très proche de la précédente, cette variété se différencie de par ses feuilles plus grandes mais surtout ses ponctuations argentées nettement plus étendues. Ceci lui assure une luminosité et une originalité encore un cran au-dessus, qui ne vous laissera pas de marbre.
2. LA CULTURE
2.1. Le choix du pot et du substrat
Avant de choisir le pot, vous devrez déjà déterminer si vous souhaitez un rendu grimpant ou retombant. Un tuteur et un plus grand pot seront à prévoir dans le premier cas, alors qu’un pot plus petit et décoratif conviendra mieux dans le second. Le choix du matériau n’a que peu d’importance, le Scindapsus s’adaptera. Pour mieux envisager l’arrosage qui suivra, préférez un pot percé ou percez-le s’il ne l’est pas.
Quant au substrat, le choix d’un mélange drainant et léger est parfait. Il faut reproduire la litière de forêt dans laquelle il vit à l’état naturel. Pour ce faire, mélangez à raison de 3/4, 1/4 du terreau plantes d’intérieur et du sable grossier ou de la perlite pour améliorer le drainage et la légèreté du mélange.
Prévoyez un rempotage dès que le pot est trop étroit ou que le substrat semble en bout de course. On compte généralement un rempotage tous les 2 à 3 ans, en augmentant la grandeur du pot au fur et à mesure. Changez également une bonne partie du substrat au profit d’un mélange tout frais.
2.2. Le bon emplacement
Le Scindapsus peut tolérer une faible luminosité et une forte hygrométrie, faisant de lui une plante que l’on peut mettre dans toutes les pièces de la maison. Toutefois, si vous souhaitez conserver au mieux les panachures du feuillage, préférez un endroit baigné de lumière vive mais sans soleil direct. Celui-ci viendrait alors brûler le feuillage et nuire à la fraîcheur et l’aspect de votre plante.
Côté température, une moyenne comprise entre 15 et 25 °C toute l’année est demandée. Cette plante tolère mal le froid, un de ses rares points faibles.
Pour un aspect retombant, suspendez-le ou bien positionnez votre pot en haut d’un meuble, d’une étagère pour former une cascade naturelle. En grimpante, offrez-lui un bon tuteurage et guidez-le au fur et à mesure de sa croissance, plutôt dans un coin de pièce. Il peut aussi être palissé le long d’un meuble pour un effet tropical décalé.
3. L’ENTRETIEN
3.1. L’arrosage
Le Scindapsus supporte bien l’humidité ambiante et un substrat humide du moment que cette hydratation est passagère. Vous devez absolument laisser sécher le substrat entre deux arrosages pour éviter tout risque de nécrose racinaire. Sa tolérance aux sécheresses ponctuelles et passagères est plutôt bonne du fait qu’il stock l’eau naturellement dans ses épaisses feuilles.
En cas de manque, vous le verrez rapidement car son feuillage sera plus mou et moins coriace. Comptez un apport par semaine en saison de croissance d’avril à août puis tous les 15 jours le reste de l’année. En cas de doute, fiez-vous toujours à la fraîcheur du substrat ou même au poids de la potée pour savoir s’il est temps d’intervenir.
Brumisez aussi le feuillage à l’eau de pluie au moins 2 fois par mois. Les feuilles seront bien hydratées et nettoyées pour son plus grand plaisir.
3.2. La fertilisation
Tout comme l’arrosage, la fertilisation est importante, elle permet de nourrir votre plante à mesure qu’elle grandit. Ceci maintiendra un port dense, de belles feuilles bien colorées et une meilleure résistance aux parasites.
Choisissez un fertilisant liquide spécial plantes d’intérieur et apportez en une fois par mois durant la phase de croissance d’avril à août. Humidifiez si besoin le substrat quelques heures avant à l’eau claire pour ne pas provoquer de brûlures racinaires avec l’engrais.
3.3. La taille
Le Scindapsus supporte très bien la taille. Celle-ci est même conseillée pour accompagner sa croissance et l’obliger à se ramifier de la base. Avec la taille, votre plante aura un aspect plus dense et beaucoup moins rachitique que si elle était laissée libre.
Vous pouvez tout autant pincer les extrémités au fur et à mesure pour une taille douce, ou bien rabattre des tronçons de tiges plus longs pour une taille de rajeunissement. N’hésitez pas à replanter dans le pot des tronçons de 10 cm en ne laissant que la feuille d’extrémité. Ceci permettra de densifier un peu plus votre potée ou créer d’autres potées tout en évitant de jeter de potentielles boutures.
3.4. Les problèmes les plus courants
Bien que les problèmes de maladies ou de ravageurs soient rares sur le Scindapsus, quelques phénomènes peuvent se produire. Pour savoir les analyser, voici quelques exemples :
- De petites taches blanches épaisses se déplacent à l’aisselle des feuilles et sur le dessous.
Ce sont des Cochenilles, un insecte se nourrissant de la sève de la plante qu’il convoite. Une faible attaque n’est pas très grave, mais si vous laisser les populations se développer, elles pourraient affaiblir votre plante. Éliminez-les avec un insecticide à base de savon noir ou d’huiles végétales. Une ou deux pulvérisations suffisent généralement. Lavez les feuilles à l’eau claire, quelques jours après le traitement.
- De minuscules toiles recouvrent les feuilles, de petites bêtes parcours les feuilles.
Ce sont ici les araignées rouges qui sont en cause, des acariens minuscules qui se développent aussi sur les plantes convoitées en cas d’air sec. Brumisez-lui de temps en temps les feuilles à l’eau de pluie pour l’hydrater et créer une ambiance peu propice à l’installation de ces petites bêtes désobligeantes.
- Les feuilles jaunissent, des taches brunes apparaissent, les racines semblent se nécroser.
Il s’agit là d’un stress provoqué par un excès d’eau qui entraîne la mort de votre Scindapsus si rien n’est fait. Le plus simple est de le dépoter, nettoyer les racines, couper les feuilles les plus atteintes et rempoter dans un nouveau substrat. Arrosez avec plus de vigilance à l’avenir.
- Les feuilles ramollissent et sèchent.
A l’inverse, ici, il s’agit d’un manque d’eau. Ajustez vos apports et contrôlez plus régulièrement.
- Les feuilles se décolorent sans tâches, les panachures s’estompent au fur et à mesure de la croissance.
Vous êtes à présent dans une configuration de manque de lumière. Rien de grave en soi mais mieux vaut changer l’emplacement si vous voulez profiter au mieux de toute la beauté des différentes variétés qui s’offrent à vous.