PLANTES, Plantes & fleurs d’intérieur

LE CHLOROPHYTUM

Plante d’intérieur incontournable depuis des décennies, le Chlorophytum est indémodable et sait décorer avec goût nos intérieurs depuis très longtemps. Très populaire pour ses vertus dépolluantes, il allie l’utile à l’agréable avec son port graphique et la fraîcheur qu’il dégage. Idéal pour les débutants, il est facile d’entretien et très résistant, l’essayer c’est l’adopter !

1. DESCRIPTION

Aussi connu sous le nom de plante araignée, le Chlorophytum comosum se surnomme ainsi en raison de la forme de ses feuilles et de son étrange floraison faisant penser à des pattes d’araignée. Il appartient à la famille des Asparagacées tout comme l’Asparagus, le Sanseveria ou le Dasylirion.

1.1. Origines

Le Chlorophytum nous vient tout droit d’Afrique australe où on le rencontre naturellement dans les forêts et dans les zones boisées ombragées. Elle fut découverte au 18ème siècle par des botanistes à la recherche de nouvelles espèces. On l’introduit ensuite en Europe au siècle suivant où elle fit son entrée parmi les plantes d’intérieur, d’abord pour son aspect décoratif et sa résistance hors pair. Sa popularité explosa au début des années 70 lorsqu’on lui trouva des facultés de purification de l’air ambiant au-dessus des autres plantes d’intérieur. De nos jours, sa place est acquise malgré qu’elle se soit un peu fait voler la vedette par d’autres plantes aux aspects encore plus graphiques.

1.2. Caractéristiques

Difficile de confondre le Chlorophytum avec une autre plante tellement elle est unique en son genre. La première chose que l’on remarque sur elle est bien entendu son feuillage. Très long, fin, arqué et surtout largement panaché. L’ensemble forme une véritable cascade de fraîcheur très lumineuse. Cette plante herbacée ne fait pas de branches, elle pousse en touffe sous forme d’une belle et grande rosette de feuilles. Elle peut atteindre les 45 cm de hauteur et d’envergure lorsqu’elle se plaît.

La floraison n’a rien d’extraordinaire dans un premier temps. Ce sont de petites fleurs blanches qui éclosent aux extrémités d’une longue tige droite. Celle-ci s’arque de plus en plus, puis les fleurs laissent place à de jeunes plantules qui sont en fait des versions miniatures de la plante mère. Des racines ou des bourgeons racinaires dormant se forment à mesure que la plantule grandit. C’est ainsi que vous pourrez multiplier votre Chlorophytum avec une très grande facilité grâce au prélèvement de ces plantules. Elles peuvent aussi être laissées sur la plante mère, lui donnant un style unique en son genre et un aspect d’autant plus décoratif.

La croissance du Chlorophytum est plutôt rapide, vous pourrez rapidement obtenir une touffe adulte après seulement un an. Vous pourrez ensuite la multiplier à votre guise pour en mettre partout dans la maison…

2. LA CULTURE

2.1. Le choix du pot et du substrat

De par sa forme et son développement, il est recommandé de cultiver le Chlorophytum en suspension, il vous faudra donc le contenant qui peut s’adapter à cela. Il existe différents moyens de fixations en suspensions, choisissez-le en fonction du style souhaité. Le choix de la taille sera rapidement limité, mais largement suffisant pour pouvoir le cultiver dans les bonnes conditions. Veillez tout de même à ce qu’il soit bien percer pour éviter toute asphyxie racinaire en cas d’arrosage excessif.

Concernant le substrat, optez pour un terreau classique spécial plantes d’intérieur. Le rempotage se réalise lorsque les racines commencent à sortir du pot ou que vous sentez qu’il commence à être à l’étroit. Choisissez alors un contenant un peu plus grand que le précédent et changez un maximum de terre au profit de nouveau terreau.

2.2. Le bon emplacement

La luminosité est très importante pour le Chlorophytum. Bien qu’il vive à l’état naturel en sous-bois ombragé, en culture, mieux vaut privilégier une lumière abondante. Attention toutefois à ne pas l’exposer directement aux rayons du soleil qui brûleraient à coup sûr le feuillage panaché. La proximité d’une fenêtre ou encore mieux en véranda non vitrée sur le toit sont des conditions idéales à sa culture.

Concernant les températures, une moyenne comprise entre 15 et 25 °C correspond à ses attentes. L’hiver, elle peut tolérer des températures autour de 10 °C sans trop de souffrance.

3. L’ENTRETIEN

3.1. L’arrosage

Arrosez avec modération et jamais en excès, le Sanseveria préfère être trop au sec que les pieds dans l’eau. Si l’on d

Les apports en eau sont à suivre régulièrement car cette plante apprécie la fraîcheur. Attention à ne pas détremper pour autant le substrat, ce qui pourrait à l’inverse lui nuire. Comptez environ un apport hebdomadaire d’avril à septembre. Réduisez durant le reste de l’année à deux apports mensuels mis à part s’il se trouve à proximité d’une source de chaleur.

Adaptez toujours votre arrosage en fonction des besoins de votre Chlorophytum. Le substrat peut sans dommage pour la plante être sec entre deux apports du moment qu’un nouvel apport suit dans les jours qui suivent.

Utilisez de préférence de l’eau de pluie, nettement moins calcaire que celle du robinet.

3.2. La fertilisation

L’engrais est une étape à ne pas négliger si vous souhaitez garder une plante en pleine forme. Les réserves en pots étant limitées, il est indispensable de donner « à manger » à votre Chlorophytum. Pour ce faire, choisissez un fertilisant spécial plantes vertes  à raison d’une fertilisation mensuelle au printemps et en été. Stoppez en automne/hiver car il est préférable que la stimulation ne demeure qu’en phase de croissance.

Hydratez le substrat quelques heures avant l’apport, surtout s’il est sec. Tout risque de brûlures racinaires sera alors écarté.

3.3. La taille

Une taille de propreté peut être faite sur le Chlorophytum lorsque le besoin s’en fait sentir. Coupez au ras de la touffe les feuilles sèches ou abîmées. Les tiges florales peuvent aussi être éliminées soit lorsqu’elles sont sèches ou bien si vous souhaitez réguler le nombre de tiges avec des plantules sur la touffe.

3.4. Les problèmes les plus courants

Bien que le Chlorophytum affiche une très bonne résistance, elle peut subir quelques attaques sans conséquences ainsi que des stress dus à sa culture. Voici les soucis que vous pourriez rencontrer :

– Mes feuilles semblent attaquées par de petits insectes.

Il s’agit sans doute d’une attaque de pucerons ou de cochenilles. Ces insectes se développent sur les feuilles des plantes, souvent lorsque celles-ci connaissent un stress ou une faiblesse. Une faible attaque n’est pas grave mais une plus conséquente pourra nuire à votre Chlorophytum. Ils s’éliminent très facilement par une pulvérisation à l’aide d’une huile végétale ou de savon noir.

– Des moisissures se forment sur la plante, le substrat dégage une mauvaise odeur.

Ces deux facteurs sont induits par un excès d’eau. L’idéal est de prévoir un rempotage pour vérifier que les racines ne sont pas trop nécrosées. Remplacez le plus de terreau possible et taillez les racines pourries. A l’avenir, veillez à ce que l’arrosage soit plus adapté.

– Les feuilles de mon Chlorophytum brunissent bien qu’il n’y ait pas d’excès d’eau.

Il s’agit là d’un excès de calcaire causé très probablement par l’eau d’arrosage provenant du robinet. Une atmosphère trop sèche peut aussi en être la cause, régulez ces deux paramètres pour résoudre le problème.

– Le feuillage est terne et sa pigmentation perd en intensité.

Une exposition trop ombragée en est la cause, trouvez-lui un endroit plus lumineux et le tour est joué !