Résistante, élégante et peu exigeante, le Clivia est une plante d’intérieur utilisée depuis des décennies. Bien qu’elle ait un peu perdu en popularité ces dernières années au profit de plantes comme les Phalaenopsis ou les feuillages panachés, elle reste une valeur sûre de la maison qui s’adapte même aux débutants. Redécouvrons cette plante associant charme et simplicité.
1. DESCRIPTION
Le Clivia répond aussi sous le nom vernaculaire de ‘Lys de Saint Joseph’ en raison de sa ressemblance avec certaines espèces de Lys. Cette ressemblance se limite juste à cela car cette plante ne fait pas partie de la famille des Liliacées mais des Amaryllidacées, tous comme les Amaryllis.
1.1. Origines
On retrouve le Clivia à l’état sauvage dans bon nombre de régions subtropicales d’Afrique du sud et notamment de la région du Natal. Ceci lui vaut aussi parfois le nom de ‘Lys du Natal’. Comme beaucoup de nos plantes d’intérieur à ce jour, le Clivia a été découvert au 19ème siècle par des explorateurs européens. Ils ont alors remonté quelques plants pour compléter les collections botaniques. C’est ensuite qu’il fut multiplié et utilisé dans les jardins d’hiver puis directement dans les maisons.
Le Clivia a ainsi prouvé sa résistance dans ce milieu nouveau pour lui et a su se faire une place parmi les nombreuses autres plantes d’intérieur venues d’Afrique du sud.
1.2. Caractéristiques
Le Clivia est une vivace rhizomateuse et non bulbeuse comme l’Amaryllis dont il est proche. Il forme une souche compacte de laquelle il tire toutes ses réserves et sa résistance. A l’état naturel, cette touffe peut couvrir plusieurs m² en vieillissant. En pot, elle se limite au volume de terre qui lui est offert. Tout comme les Agapanthes, cette culture va même favoriser sa floraison dans ce milieu qui de base n’est pas le sien.
On reconnaît ensuite le Clivia à ses imposantes feuilles en rubans, vertes, brillantes et se formant de part et d’autre d’un axe central. Chacune d’entre elles peut mesurer jusqu’à 60 cm de longueur et ployer sous leur propre poids. Le rendu nous donne une belle rosette pouvant être composée de plusieurs pieds collés entre eux à mesure que la plante va se diviser de la base.
A terme, vous obtiendrez une touffe de 60 cm de hauteur pour 40 cm de largeur. Elle n’est donc pas spécialement encombrante mais n’est pas forcément adaptée aux tous petits espaces.
La floraison apporte immédiatement une note de renouveau à cette plante. Elle arrive directement au cœur de la rosette par le biais d’une grande hampe florale coiffée d’une ombelle de plus de 20 fleurs. Ces fleurs s’ouvrent les unes après les autres sous la forme de belles trompettes orange vif. Il existe aussi des variantes aux couleurs jaune, rouge ou même crème, mais la variété la plus courante est orange.
La période à laquelle la fleur peut arriver est en fin d’hiver, début de printemps. Elle fleurit assez facilement et d’elle-même surtout si vous respectez bien le cycle de fertilisation qui sera évoqué ci-dessous.
2. LA CULTURE
2.1. Le choix du pot et du substrat
La transplantation dans un nouveau contenant doit avoir lieu juste après l’achat de votre Clivia. Le but est de lui offrir un substrat qui sera adapté à ses nouvelles conditions de vie, loin de la serre de culture.
Optez pour un pot à peine plus grand, peu importe le matériau. Le principal est qu’il soit percé et d’éviter la réserve d’eau qui ne plaît pas à ce type de plante. Utilisez un substrat riche mais drainant. Pour cela, mélangez du terreau pour plantes d’intérieur, un peu de sable grossier et un amendement organique de type or brun à raison d’une poignée maximum.
Lors de la transplantation, évitez d’abîmer les racines mais essayez tout de même de retirer l’excès de substrat de culture, trop tourbeux et pauvre, au profit du nouvel mélange créé. Prévoyez enfin un rempotage tous les 3 ans en augmentant à peine la taille du pot. Rappelons que le Clivia apprécie d’être à l’étroit pour fleurir plus facilement.
2.2. Le bon emplacement
Le Clivia aime les expositions lumineuses, mais sans soleil direct qui endommage son feuillage. La proximité d’une fenêtre est une bonne solution sans trop le coller. Il peut alors rejoindre la plupart des pièces de la maison mise à part la salle de bain où l’ambiance est trop humide et souvent trop sombre.
Du côté des températures, elle n’aime pas la chaleur excessive, une température idéale serait entre 15 et 18 °C. A ce titre, la chambre est encore une fois une bonne option. De plus, une période plus fraîche avant la floraison est conseillée pour provoquer l’induction florale. Durant cette phase, une exposition à une température de 10 à 12 °C est idéale, soit à partir d’octobre. Vous pourrez à nouveau le remettre dans une pièce plus chaude dès que le bouton floral émerge du cœur de la plante.
3. L’ENTRETIEN
3.1. L’arrosage
N’arrosez jamais votre Clivia en excès, cette plante n’est pas très gourmande en eau et sait le faire savoir lorsque c’est le cas. Les feuilles retombent comme si le cœur allait s’ouvrir. Mieux vaut un léger manque qu’un excès. Avec ses rhizomes, il peut emmagasiner des réserves pour les périodes qui seraient plus sèches.
Arrosez donc modérément en période de croissance d’avril à septembre en comptant un arrosage tous les 15 jours maximum puis un arrosage mensuel durant l’hiver. C’est aussi grâce à ce stress hydrique que l’induction florale peut avoir lieu.
La règle d’or est de toujours laisser le substrat sécher entre deux apports.
3.2. La fertilisation
La fertilisation est importante durant la phase de croissance d’avril à septembre. Un apport en engrais liquide spécial plantes vertes se fait à un arrosage sur deux. Hydratez le substrat quelques heures avant s’il est sec. Le fertilisant ne doit jamais être mis, même dilué, sur des racines déshydratées et dans un substrat sec. Ceci occasionnerait des brûlures aux racines qui affaibliraient votre plante au lieu de la nourrir.
3.3. La taille
Une taille de propreté peut être faite sur le Chlorophytum lorsque le besoin s’en fait sentir. Coupez au ras de la La taille du Clivia n’est pas nécessaire. La seule chose à faire serait d’enlever les feuilles sèches lorsqu’il y en a, tout comme la hampe florale, une fois totalement brune elle-aussi.
3.4. Les problèmes les plus courants
Parmi les soucis que vous pourriez rencontrer sur la culture du Clivia, les plus courants seront :
– De petites taches blanches épaisses recouvrent le dessous des feuilles et le cœur de la rosette.
Ce sont des Cochenilles, un insecte se nourrissant de la sève des plantes contaminées. Une faible attaque n’est pas très grave mais si vous laissez les populations se développer, elles pourraient affaiblir votre Clivia. Éliminez-les avec un insecticide à base de savon noir ou d’huiles végétales. Une ou deux pulvérisations suffisent généralement. Lavez quelques jours après le traitement les feuilles à l’eau claire.
– Les feuilles jaunissent, la plante ne tient plus fermement dans le pot, les racines brunissent.
Tous ces symptômes sont liés à un excès d’eau. Si les symptômes débutent tout juste, stoppez simplement tout arrosage tant que le substrat n’aura pas sécher totalement. Si les choses sont plus avancées, prévoyez un rempotage et une taille de toutes les racines nécrosées. Ajustez mieux vos arrosages à l’avenir.
– Les feuilles jaunissent sans aucun autre symptôme et malgré que le substrat ne soit pas trop humide.
Dans ce cas, il s’agit d’un manque de lumière. Déplacez simplement votre Clivia dans un endroit plus lumineux.
– Mon Clivia ne fleurit pas.
Ici, le problème vient sans doute d’une règle évoquée précédemment qui n’aurait pas été respectée. Rappelons que pour stimuler une floraison sur le Clivia vous devrez le placer plus au frais en automne hiver, autour de 10 à 12°c mais aussi réduire les arrosages à un mensuel. Dès que la hampe pointe le bout de son nez, remettez le plus au chaud et reprenez un arrosage bimensuel.