Nom commun : le Gecko diurne à poussière d’or
Nom scientifique : le phelsuma laticauda
Famille : Gekkonidae
Genre : Phelsuma
Origine : nord de Madagascar
Taille : 12 à 14 centimètres
Durée de vie : 10 à 12 ans (en captivité)
Statut juridique : CITES
1. LES CARACTÉRISTIQUES
Le Gecko Poussière d’Or est un magnifique petit lézard arboricole, riche en couleurs vives et à la portée de tous pour démarrer en terrariophilie tropicale. On le trouve au sud-ouest de l’océan Indien, dans les forêts humides de l’île de Madagascar et de la Réunion et sur l’archipel des Comores. Mais on trouve également sa trace sur diverses îles Hawaïennes, aux Seychelles.
Grimpeurs par excellence, on ne trouvera que très rarement ce Gecko au niveau du sol. De par ses mœurs héliophiles, c’est principalement au soleil et dans les zones chaudes de la forêt qu’on le trouvera.
Il mesure 12 à 14 centimètres. Ce petit lézard est très vif, curieux et diurne, ce qui en fait une vraie curiosité dans le terrarium. Il est puissant dans ses mouvements grâce à ses quatre membres petits mais très musclés. Il possède deux beaux cercles autour des yeux, un corps à dominante vert pomme et une multitude de petits points jaunes, comme saupoudré d’or. La couleur de sa peau pourra varier selon divers facteurs comme le stress, la température, la reproduction et l’humeur. De belles tâches rouges ornent sa tête et la base de son corps.
Sa vue est perçante grâce à ses yeux exorbités, bruns foncés. Il ne possède pas de paupières c’est pour cela qu’il doit régulièrement nettoyer et humidifier ses yeux à l’aide de sa langue. Il adhère aux parois, même très lisses comme le verre, grâce aux lamelles adhésives de ses pattes. Parmi ses autres particularités, le Phelsuma laticauda pratique le phénomène d’autotomie en cas de danger. Il peut lâcher sa queue en cas de réel danger, sauvant ainsi sa peau laissant son ennemi s’amuser d’un membre qui bougera encore pendant quelques secondes. Sa queue repoussera en quelques mois. C’est un lézard qui appartient à l’ordre des Squamates, c’est-à-dire que régulièrement le Laticauda deviendra pâle au moment de sa mue. Sa peau commencera alors à se craquer à partir de la tête. L’exuvie, très riche en protéine, sera entièrement mangée par son propriétaire. A ce moment, un taux d’humidité devra être important dans le terrarium sous peine de voir des nécroses apparaître au bout de ses doigts. Les mâles étant très agressifs entre eux, il vous faudra les mettre en couple si vous désirez en avoir plusieurs. Il sera préférable d’opter pour un couple plutôt qu’un trio chez cette espèce de lézard.
2. L’ALIMENTATION
Le Phelsuma laticauda est omnivore : petits grillons, teignes de ruche, drosophiles et petites araignées feront son repas, sans oublier du nectar, du pollen et des compotes de fruits. On devra lui apporter en complément alimentair,e saupoudré sur les insectes, du calcium avec des vitamines D3. Deux à trois fois par semaine les femelles vont développer des sacs endolymphatiques. Ces sacs ont pour fonction le stockage du calcium pour la reproduction et la fabrication des œufs.
3. L’HABITAT
Son habitat idéal est un terrarium de 45x45x60cm ressemblant le plus possible à son milieu de vie naturel. Prévoyez un drainage pour le sol, ainsi qu’un substrat acide comme de la tourbe, car il s’agit là d’un terrarium tropical humide, le taux d’humidité excède parfois les 80 %. Prévoir un terrarium avec deux aérations pour éviter la condensation. Un pulvérisateur sera indispensable pour brumiser régulièrement 4 à 5 fois par jour ou un brumisateur automatique qui vous évitera cette contrainte. La température sera de 26 à 28° C au point chaud obtenu par un cordon chauffant ou un tapis ou bande chauffante à mettre sur une paroi du terrarium et 22°C au point froid. Une lampe UV 5.0 sera indispensable pour la formation de la vitamine D3. Il sera préférable de mettre des vraies plantes pour garder un taux d’hygrométrie constant.
Etant arboricole, il ne faudra pas omettre d’ajouter des bambous verticaux mais aussi horizontaux, le Phelsuma laticauda aimera s’y poser et s’y dorer au soleil de la lampe UV. Pour la flore voici quelques plantes non toxiques que vous pourrez installer après un passage sous la douche : Scindapsus aureus, Ficus benjamina si le terrarium est très haut, Codiaeum, Cyperus , Cordyline terminalis, Hibiscus et beaucoup de variétés de broméliacées.
A savoir que le Phelsuma laticauda est une espèce protégée, il fait partie de la liste annexe II de la CITES, lors de son achat on devra donc vous remettre un numéro de CITES ainsi qu’un certificat de cession.
Le Phelsuma laticauda est un lézard qui ne se manipule pas mais qui pourra devenir familier et manger de la compote sur votre main à l’intérieur du terrarium.
4. LA REPRODUCTION
La femelle pondra généralement deux œufs qu’elle collera à la vitre de l’habitat où sur un bambou. Le Phelsuma laticauda est ovipare.
Lorsque le premier œuf sort du cloaque, la femelle l’attrape entre ses pattes arrière et le garde quelques instants afin que la coquille durcisse un peu.
Ensuite arrive le second qu’elle ira coller sur le premier.
Les œufs mettront presque deux mois avant d’éclore selon la température. Une fois les œufs pondus on ne devra pas les bouger après 10h00 car l’embryon n’étant pas mobile après cette durée, il pourrait se trouver écrasé par le contenu de son propre œuf.
Le dimorphisme sexuel se caractérise sous le ventre au niveau de la base des pattes arrière, à l’intérieur des cuisses : une ligne de pores fémoraux disposés en forme de V est très développée chez le mâle. Elle lui sert aussi à faire le marquage de son territoire mais aussi à secréter du musc pour séduire les femelles lors de la reproduction. On peut sexer un mâle ou une femelle avec certitude vers l’âge de 10 mois. La femelle peut pondre des œufs tous les mois pendant la période de reproduction. Le sperme du mâle pourra être aussi stocké pendant plusieurs jours dans une glande située dans l’oviducte.
Le Phelsuma laticauda possède aussi des cordes vocales pour appeler sa belle. Réparties sur son épiderme, des récepteurs captent les informations extérieures comme le taux d’humidité, la température, une pression exercée sur son corps et même la douleur. Ses cordes vocales lui servent à s’exprimer.