On connaît tous les Azalées de nos jardins, colorées et floribondes dès que le printemps s’éveille. Mais saviez-vous que la culture de ces plantes est possible en intérieur ? C’est bel et bien le cas avec les Azalées d’Inde. Issue d’une multitude d’hybridations, elles ont vu le jour pour s’adapter aux conditions spécifiques de nos intérieurs. Ce ne sont pas nécessairement les plantes les plus simples à entretenir mais lorsque vous connaîtrez leurs exigences primaires, ceci devient un véritable jeu d’enfant.
1. DESCRIPTION
Avant toute chose, vous devez savoir que les Azalées font en fait partie du genre des Rhododendron. Bien qu’elles en soient à première vue différentes, leurs caractéristiques sont plus que similaires lorsque l’on y regarde de plus près. On les appelle Azalea indica ou encore Rhododendron indicum de leur nom scientifique. Vernaculairement parlant, on les nomme Azalées d’Inde ou encore Azalées des fleuristes. Elles appartiennent à la famille des Ericacées comme les célèbres Bruyères mais aussi bon nombre de plantes acidophiles.
1.1. Origines
Tout droit venues d’Asie et plus précisément de Chine et d’Inde, ces Azalées frileuses sont assez peu présentes à l’état naturel. Leur culture est très majoritairement destinée à nos intérieurs. Ces plantes sont souvent offertes comme présents car elles sont toujours vendues en fleurs, peu importe la période de l’année. Forcées pour cela, elles en deviennent malheureusement des plantes éphémères alors que normalement pérennes.
1.2. Caractéristiques
L’Azalée d’Inde, comme n’importe quelle Azalée, est un arbrisseau ligneux pouvant vivre de nombreuses années lorsque les conditions de culture lui conviennent. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la période de floraison est la même qu’une Azalée traditionnelle, c’est à dire d’avril à mai. Même si vous les trouvez dans nos serres chaudes quasiment toute l’année en fleurs, il ne faut pas s’y fier. Cette floraison est particulièrement abondante, à la manière de l’Azalée japonaise. Les fleurs se forment en bouquets au sommet des tiges terminales pour recouvrir quasiment l’intégralité du feuillage. Les couleurs sont variées, du blanc au rouge en passant par de nombreuses nuances roses et violacées. Parfois, elles sont même bicolores, bref, il y en a pour tous les goûts.
Les feuilles sont persistantes, petites et de forme ovale. Leur couleur vert foncé et brillante est aussi appréciée en dehors de la période de floraison. La touffe est compacte avec des dimensions de 30 à 50 cm en tout sens selon l’âge de la plante.
Son système racinaire est fin et très ramifié mais ne demande pas un volume de terre important pour prospérer aisément.
Sa rusticité est médiocre puisqu’elle ne supporte pas le gel, une température hivernale autour de 5 à 10 °C est l’idéal, c’est pourquoi sa culture en extérieur et en pleine terre est impossible en France.
2. CULTURE
2.1. Le choix du pot et du substrat
L’Azalée est une plante qui aime les sols frais mais bien drainants. Elles redoutent par-dessus tout les écarts brutaux d’humidité et de température au niveau de ses racines. Même si c’est peu le cas en intérieur, préférez tout de même les pots en terre cuite ou en matériaux poreux qui conservent mieux la fraîcheur. Pour ce qui est de la taille de celui-ci, inutile de prendre un pot trop volumineux, il faut savoir que l’Azalée d’Inde peut même être bonzaïfiée, et donc plantée dans un pot au volume restreint au maximum. De plus, pour être en accord avec son système racinaire, préférez les pots larges mais peu profonds de type coupe.
Les rempotages doivent être faits tous les 3 ans afin de renouveler un partie du substrat et augmenter un peu la taille du contenant. Préférez toujours les rempotages après la floraison afin de ne pas la faire avorter et d’encourager le développement racinaire en même temps que sa reprise végétative.
– Pour la mise en pot, faites en sorte que celui-ci soit percé
– Ensuite, épandez un lit de billes d’argiles en drainage, recouvert d’une toile perméable
– Complétez de terre de bruyère car l’Azalée est une plante acidophile. Ne choisissez pas les terreaux plantes d’intérieur, trop neutres.
2.2. Le bon emplacement
Le premier critère d’un bon emplacement est une température douce mais pas trop chaude. Tout comme pour son système racinaire, l’Azalée d’Inde n’apprécie guère les changements brutaux de température. Avec une température de 16 à 18 °C, elle se sent bien et la floraison est généreuse. L’été, une vingtaine de degrés, pas plus ! Et pour la période hivernale, une pièce non chauffée à la température supérieure à 7 °C.
Une fois cette exigence de chaleur comprise et respectée, trouvez-lui un emplacement de choix avec une lumière vive lors de la floraison mais sans soleil direct. Une fois cette floraison achevée, les besoins en luminosités sont moindres, des ambiances plus tamisées lui conviennent parfaitement.
Vous l’aurez compris, votre Azalée va pouvoir se déplacer dans différentes pièces de la maison au fil des saisons.
3. ENTRETIEN
3.1. L’Arrosage
Fraîcheur et arrosage sont directement liés, l’Azalée d’Inde ne doit jamais voir son substrat complètement dessécher sans quoi ceci pourrait causer des dommages esthétique sur son feuillage. Pour autant, elle ne doit pas baigner dans l’eau en permanence. Laissez toujours l’eau d’arrosage en excès s’écouler librement du pot, c’est pourquoi l’utilisation de soucoupe ne doit être que dans l’unique but d’évacuer cette eau excédentaire aussitôt après l’apport.
La fréquence varie alors selon l’enracinement, le pot et la température ambiante. Contrôlez régulièrement au doigt pour vous rendre compte de l’assèchement du substrat.
Utilisez impérativement de l’eau de pluie non calcaire car si tel était le cas, vous verriez rapidement se déclarer des chloroses du feuillage.
De temps en temps, sortez votre Azalée sous la pluie pendant quelques dizaines de minutes si les températures le permettent. La plui permettra d’hydrater et de nettoyer naturellement feuillage.
3.2. La fertilisation
Tout comme l’arrosage, la fertilisation n’est pas a négliger pour ce type de plantes. Différents choix s’offrent à vous selon les périodes de l’année. Avant toute chose, préférez les engrais organiques liquides, plus faciles d’utilisation en pot.
En sortie d’hiver avant la floraison, choisissez un fertilisant spécial plantes fleuries, riche en Potasse. Cet élément va encourager une floraison encore plus abondante. Ensuite, lors de la fin de floraison et jusqu’en automne, vous pouvez apporter une fois par mois un engrais spécial plantes de terre de bruyère. Respectez impérativement les doses conseillées afin de ne pas fragiliser votre plante par excès d’engrais, bien qu’organique.
3.3. La taille
La taille de l’Azalée est surtout une taille de nettoyage. La première chose à faire est de retirer les fleurs fanées au fur et à mesure afin qu’elles ne pourrissent pas sur la plante. Ensuite, vous devrez supprimer les branches en excès, qui se croisent ou abîmées à la suite de cette floraison. Faites des coupes nettes et propres, à l’aisselle d’une ramification afin que cette taille passe inaperçue.
Lorsque votre Azalée est jeune, si vous souhaitez la voir se ramifier ou bien la nanifier, pincez régulièrement les extrémités des nouvelles pousses.
3.4. Les problèmes les plus courants
L’Azalée d’Inde n’est pas forcément la plante d’intérieur la plus facile et la plus résistante, quelques petits écarts ou manques de vigilance peuvent tout de suite avoir une conséquence. Parmi les problèmes les plus rencontrés, il peut y avoir :
– La présence d’amas blancs sur ou sous le feuillage : Ce sont des Cochenilles, les insectes ravageurs les plus présents dans nos intérieurs. Ils s’attaquent aux plantes en éventuelle souffrance en venant sucer la sève des feuilles. De petites attaques ne sont pas bien méchantes mais leur présence sur le long terme affaiblit la plante tout en dégradant sa fraîcheur. Pour vous en débarrasser, pulvérisez du savon noir ou des solutions à base d’huiles végétales. Nettoyez le feuillage à l’eau systématiquement quelques jours après un traitement.
– Les feuilles jaunissent de manière uniforme : C’est ici un problème hydrique. Si le substrat est humide et les feuilles gorgées d’eau, c’est un excès. Si le substrat est sec et les feuilles comme brûlées et sèches, c’est un manque. Il faut réguler rapidement les apports pour ne pas que la plante dépérisse totalement.
– Les feuilles jaunissent dans l’ensemble avec des veinures vertes : C’est une Chlorose ferrique due à un substrat non acide et/ou un arrosage à l’eau du robinet. Un rempotage dans de la terre de bruyère et un arrosage à l’eau de pluie ou minérale suffiront à réguler le problème au bout de quelques semaines. Fertilisez au sang desséché pour accélérer le processus de reverdissement.