Une plante grimpante est utilisée dans la plupart des cas pour garnir un mur, un portique, une pergola, un grillage ou un treillis. Leur principal but est de décorer et de donner des hauteurs à des massifs ,mais elles peuvent aussi cacher certains éléments qui ne sont pas esthétiques comme des vieux murs, ou encore …se cacher d’un voisin.
1. LES CARACTÉRISTIQUES
Ces plantes mesurent plusieurs mètres et ont une croissance relativement rapide.
Les grimpantes sont difficiles à classer de part leurs nombreuses variétés et du fait qu’elles possèdent chacune leurs propres caractéristiques.
En effet, on peut tout d’abord faire un premier classement selon le type de pousse :
– celles qui s’accrochent seules grâce à leurs crampons (lierre, hortensia…)
– celles qui vont s’enrouler sur le support en faisant des vrilles (passiflore, clématite…)
– celles que l’on aura besoin d’attacher au support (trachelospernum, rosiers…)
D’autres critères très différents peuvent aussi entrer en jeu, tels que l’exposition, la floraison, le feuillage décoratif, la persistance, la fructification…
Pour cela il est très important de choisir sa grimpante en fonction de ces critères, donc de son utilisation.
Vous n’êtes pas obligé de faire grimper ces plantes, elles peuvent aussi très bien être utilisées pour retomber, comme sur des talus avec du lierre ou sur des balcons.
L’intérêt des grimpantes est que leur système racinaire est globalement faible, elles occupent donc une toute petite place au sol.
2. LES PRINCIPALES VARIÉTÉS
2.1. Les grimpantes de plein soleil
Bignone (Campsis)
Ces plantes s’accrochent seules grâce à leurs crampons et ont un grand développement (de 5m à 10m). Le feuillage est caduc et la floraison intense durant tout l’été. Les fleurs ressemblent à de grosses trompettes allant du jaune au rouge. Plus il fait chaud et ensoleillé et plus la floraison est abondante. Il faut tailler assez court en fin d’hiver. Cette plante couvre environ 6m2.
La bignone commune (Campsis Radicans) résiste bien aux hivers rigoureux du nord de la France jusqu’à environ -15°C.
La variété très répandue x Tagliabuana « Mme Galen » a une couleur saumonée-rouge avec de grosses fleurs et celle x Radicans « Flava » fleurie jaune, les fleurs étroites sont également plus petites.
Bougainvillier (Bougainvillea)
Il s’agit d’un arbuste grimpant originaire d’Amérique du Sud où il est cultivé en pleine terre et peut mesurer jusqu’à 7m.
Cette plante ne se plaît qu’en plein soleil et dans des régions chaudes. En France, la plupart des bougainvilliers sont plantés en pot. Ils gèlent alors facilement et atteignent rarement les 2m. Planté dans une terre assez légère, il fleurira tout l’été jusqu’aux premières gelées.
Cette plante au feuillage persistant doit être rentrée dans un endroit hors gel l’hiver, 8-10°C serait l’idéal.
Il ne faut jamais la tailler trop sévèrement car les fleurs apparaissent sur les pousses de l’année passée. Elle déteste également l’excès d’eau (pourrissement, jaunissement du feuillage).
La qualité principale de cette plante grimpante est d’avoir des couleurs très vives en été.
Clématite (Clematis)
C’est la plus connue des grimpantes et la plus utilisée. Cette plante caduque est très florifère durant plusieurs mois d’été. Les couleurs vont du blanc au rose en passant par le bleu et le violet. Le développent est moyen puisque la taille adulte est d’environ 3m et elle couvre de 2 à 4m2. Elle a besoin d’un support ainsi que d’attaches pour la soutenir.
La distinction se fait sur le type de fleur, on distingue les petites fleurs (3 à 7cm) des grosses fleurs (10-15 cm). Certaines auront des fleurs doubles et d’autres, des simples.
Il faut planter en situation ensoleillée ou semi ensoleillée, mais il faut absolument protéger le pied de la plante du soleil sur environ 30-40cm. Elle pourra très bien tenir en bac du fait de son petit développement. Pensez à l’associer à d’autres végétaux en la mêlant à l’intérieur, voire de la mettre avec un rosier grimpant.
La clématite Armandii est persistante avec une floraison blanche très précoce vers le mois de mars.
La clématite caduque Alpina à fleur bleue fleurie également vers le mois de mars.
Dipladénia (Mandevilla splendens)
Cette plante est originaire d’Amérique du Sud. Pour que son épanouissement soit total elle aurait besoin d’un climat doux, c’est à dire d’environ 20°C l’été et 10°C l’hiver. Elle atteindrait ainsi 3m à taille adulte dans ces conditions.
Cette plante est gélive c’est à dire qu’en dessous de 0°C elle ne résiste pas.
En France elle est cultivée pour la plupart du temps en pot où son développement sera moindre.
Son feuillage est persistant. Cette grimpante aime le plein soleil. Ne possédant pas de vrille c’est à vous de la palisser puisqu’elle n’en est pas capable naturellement.
Ses grosses clochettes blanches, roses ou rouges fleuriront abondamment de mai jusqu’aux gelées.
Mise hors gel, cette plante repartira très bien l’année suivante après une très légère taille au printemps.
En pot, comptez que cette plante garnira seulement 1 à 2 m2.
Glycine (Wisteria)
Cette grimpante est souvent caractérisée par sa vigueur. Très florifère mais aussi odorante, cette grimpante a besoin de soleil pour fleurir abondamment. Il s’agit d’une plante grimpante qui a besoin d’un support solide pour pouvoir s’accrocher. Elle est cependant capable de s’enrouler seule dessus.
Les variétés existantes peuvent mesurer entre 5 et 15 m de haut.
Les fleurs blanches, bleues ou violettes sont géantes car elles mesurent près de 30 cm et sont abondantes d’avril à juin selon les régions. Souvent quand la floraison apparaît, très peu de feuilles sont sorties.
Idéal sur des pergolas ou des tonnelles, elles feront un magnifique abri pour l’été afin de vous maintenir au frais.
Attention, cette plante n’aime ni les sols calcaires, ni les sols trop lourds et riches qui favoriseraient plutôt le développement des feuilles.
On distingue principalement :
La plus cultivée est la glycine de Chine (Wisteria sinensis). On peut la reconnaître à ses feuilles qui ont de 7 à 13 folioles et ses grappes de fleurs qui sont parmi les plus petites (moins de 30cm).
La glycine du Japon (Wisteria floribunda) possède des feuilles différentes, beaucoup plus divisées avec de 13 à 19 folioles.
La glycine américaine (Wisteria frutescens ou Wisteria speciosa) sont des variétés anciennes et peu cultivées aujourd’hui.
Lierre (Hedera)
C’est l’une des seules grimpantes à feuillage persistant. Cette plante est très facile à mettre en place, puisqu’elle convient à tout type d’exposition et tout type de sol.
Ils sont utilisés également en tant que couvre sol, leurs racines crampons s’accrochent partout et permettent une prolifération rapide.
Cette plante peut atteindre plus de 10m de haut.
La variété Hedera Helix est la variété de base qui sert à produire tous les cultivars. Ses feuilles sont vertes foncées. Cette variété est très résistante.
La variété Hedera canariensis « Gloire de Marengo » est très connue pour son gros feuillage panaché de blanc. Attention cependant aux fortes gelées, planter en plein soleil de préférence.
La variété la plus résistante au froid et qui a une croissance très rapide est l’Hedera Hibernica ou encore appelé Lierre d’Irlande.
Un pied peut garnir environ 10 m2.
Passiflore (Passiflora)
La passiflore ou encore « fleur de la passion » est originaire d’Afrique donc elle est peu rustique.
Son feuillage est persistant, et sa floraison est impressionnante par la taille des différents éléments qui composent sa fleur.
Chaque fleur va s’ouvrir le matin avec les premiers rayons du soleil et se refermer en fin d’après midi. Elle ne va fleurir qu’une à deux journée mais est relayée par d’autres boutons qui prennent la suite.
Cette grimpante fleuri de la fin du printemps jusqu’au début de l’hiver en plein soleil, avec des variétés allant du blanc, pourpre, rose, bleu au violacé.
Ses vrilles lui permettent de s’agripper seule à son support et de pousser jusqu’à 5 m en pleine terre.
Cette plante tiendra parfaitement en bac, ce qui est préférable surtout pour les variétés peu rustiques que l’on pourra facilement rentrer en hiver.
Pour les climats doux, vous aurez la chance d’avoir des fruits charnus en automne, de couleur orange qui sont tout à fait comestibles.
Taillez court en sortie d’hiver le bout des tiges qui auront sans doute brûlées avec le froid.
La variété la plus résistante en France est la Passiflora Caerulea qui résiste à des températures d’environ -10°C. La fleur est un mélange de bleu et de blanc.
La plante peut couvrir environ 5 m2 selon la région.
Pois de senteur (Lathyrus odoratus)
Cette plante est très florifère mais ne dure qu’un an puisqu’elle gèle.
Souvent achetée en graine, elle se sème au printemps dès que les gelées sont terminées. La floraison intense peut commencer dès le mois de mai pour les régions à climat doux, jusqu’en septembre en général.
Souvent recherchée pour son parfum, cette grimpante se plaît en plein soleil. Peu difficile à cultiver elle se plaît très bien en pot si nécessaire.
La diversité des couleurs est également un atout.
Elle a besoin d’un support auquel ses vrilles vont s’attacher seules. Certaines peuvent mesurer jusqu’à 4 m si la plante a été semée tôt et si le sol est riche. Des espèces plus basses voire naines existent cependant.
Les rosiers grimpants (Rosa)
Il s’agit d’une plante épineuse pouvant mesurer de 2 à 3 m en général même si certains atteignent 10 m de haut.
Les rosiers n’ont ni vrilles ni ventouses comme la plupart des autres grimpantes pour pouvoir s’accrocher, ils doivent donc être attachés à leur support régulièrement.
Ils peuvent être classés selon différents critères : anciens, polyantha (fleurs groupées), grandes fleurs, anglais.
Beaucoup de variétés ont un nom suivi de « gpt », qui signifie grimpant, et dont il existe un équivalent en rosier buisson.
La floraison peut être remontante (fleuri en continu sur plusieurs mois) ou non remontante (ne fleurissent qu’une fois entre mai et juillet mais floraison très abondante).
Ils sont pour la plupart à planter en plein soleil même si quelques uns se plaisent à l’ombre.
Le rosier Ena Harkness est un rosier rouge à grandes fleurs très parfumées , « Mme Alfred Carrière » est un rosier ancien à floraison rose/ivoire très abondante et au parfum doux, se plaisant à mi ombre.
Le rosier liane
Il existe d’autres rosiers dont les rameaux sont beaucoup plus longs et moins rigides que les rosiers grimpants. Les rosiers lianes peuvent atteindre pour certains jusqu’à 10 m. Il s’agit pour la plupart de rosiers anciens et à petites fleurs.
Ils sont à planter dans les mêmes conditions que tous les autres rosiers. Ceux là couvrent de très grandes surfaces, ils peuvent parfaitement s’enrouler autour de grands arbres ou de souches mortes pour donner de la couleur ou les cacher.
Cette plante peut être associée à une autre grimpante qui fleurie plus tard comme la clématite.
Le rosier Cécile Brunner est une liane à floraison remontante, Filipes Kiftsgate a de petits fruits et un beau feuillage d’automne. Marmaid a également une floraison remontante, il se plaît d’avantage s’il est exposé sur des murs exposés plein sud.
Les vignes (Parthenocissus – Ampelopsis)
Il s’agit de la vigne grimpante. On la distingue en deux groupes :
Quinquefolia
Les feuilles se composent de 5 folioles qui sont d’un rouge très vif à l’automne. Cette espèce nécessite d’être palissée. Elle peut vite garnir un mur puisqu’un pied peut faire environ 8 à 10 m2.
Tricuspidata
Les feuilles sont beaucoup moins découpées et plutôt trilobées. Leurs ventouses leur permettent de s’agripper seules au mur.
Les deux espèces ont une très légère floraison verdâtre en été.
Trachelospermum
Trachelospermum Jasminoides
Il est aussi appelé faux jasmin ou jasmin persistant. Son développement est moyen puisque sa hauteur ne dépasse pas les 3 m de haut. Son feuillage est persistant, et change de couleur au cours de l’automne, passant du vert foncé au rouge-bronze. Ses petites fleurs blanches étoilées ont un parfum envoutant durant tout l’été. Cette plante aime une exposition de plein soleil et prospère dans des endroits plutôt abrités du fait de sa faible rusticité (-5°C environ).
Trachelospermum Asiaticum
Toutes les caractéristiques sont identiques à la variété Jasminoides hormis la couleur qui est nacrée-jaune.
2.2. Les grimpantes de mi-ombre.
Kiwi Kolomikta (Actinidia kolomikta)
Il s’agit de kiwi au feuillage coloré, qui se colore en partie de beige ou de rose au printemps.
Cette plante au développement spectaculaire (parfois plusieurs mètres par an), peut atteindre facilement 5 m en quelques années.
Elle aime être exposée dans un endroit ombragé, fleurie en tout début d’été, de couleur crème et très parfumée. Les fruits d’automne seront de petite taille mais comestibles. Cette plante sera rustique jusqu’à environ -10°C, elle perdra ses feuilles l’hiver et pourra couvrir une dizaine de m2.
Elle s’enroule seule sur le support, elle aime les sols riches et profonds.
Chèvrefeuille (Lonicera)
Cette plante est principalement caractérisée par son odeur. Il existe une multitude de variétés différentes que l’on sépare en deux groupes, les caduques et les semi persistantes.
Ils s’adaptent à beaucoup de types de sols différents, aiment particulièrement les terrains frais. Comme la clématite, cette plante aime avoir le pied à l’ombre et la tête au soleil. C’est une plante très rustique faisant aux alentours de 5 m à taille adulte.
Il faut obligatoirement la palisser sur un support mais elle s’enroule facilement seule. La floraison est abondante de mai à octobre environ.
La variété Caprilia Ever est très décorative car ses couleurs sont changeante : les boutons sont violacés, et la fleur passe ensuite du orange au jaune.
La variété Halliana est très parfumée avec des fleurs blanches et jaunes.
La variété Henryi avec ses feuilles persistantes fleuries en juin-juillet dans les tons rouge-orangés.
Hydrangea (Hydrangea petiolaris)
Cette grimpante pouvant mesurer de 5 à 10 m se plaît surtout dans une exposition de mi-ombre, voire ombre.
Caduque, elle fait cependant de très beaux bouquets de fleurs de juin à septembre. Cette plante à la capacité de s’accrocher seule au mur grâce à ses crampons, cependant il faut l’accrocher les premières années, le temps que ses tiges durcissent. Elle endommage moins les murs que le lierre beaucoup plus coriace.
Mettez de la terre de bruyère lors de la plantation. Cette plante peut résister jusqu’à -25°C.
La variété hydrangea serratifolia est persistante montant à 8 à 10 m.
L’hydrangea seemanii est également persistant et possède un fort développement.
2.3. Les grimpantes à fruits
Kiwi fruit (actinidia chinensis)
Ce kiwi originaire de Chine, possède de grandes feuilles vertes duveteuses qu’il perdra en hiver.
Il est cependant dioïque, c’est à dire qu’il existe des pieds mâles et des pieds femelles. Il est nécessaire d’avoir les deux pour avoir des fruits, qui ne seront présents uniquement sur le pied femelle. Un pied mâle peut polliniser 5 à 6 pieds femelles.
Il existe également des variétés autofertiles. Les fruits seront plus petits mais plus sucrés.
Les fruits ne sont que sur les pousses de l’année, tous les 3 à 4 ans, taillez fortement.
Très rustique et très résistant aux maladies et insectes, cette plante mesure presque 10 m à taille adulte. Elle se plaît dans une exposition de soleil ou de mi-ombre et aime également les sols riches et profonds.
Actinidia deliciosa femelle
La vigne (Vitis)
Il s’agit plus communément des vignes. Cette plante grimpante s’attache à un support à l’aide de ses vrilles. Les fleurs de printemps, très petites voire insignifiantes forment vite des grappes qui deviendront ensuite des fruits blancs, jaunes, violets ou noirs selon les variétés.
La variété Vitis vinifera est à l’origine de tous les cultivars, c’est la vigne à vin ou à raisin.
Elle résiste bien au froid, jusqu’à -20°C et est caduque. Sur les rameaux de l’année passée viendront se former les grappes qui donneront de nombreux fruits en automne, ou dès fin août pour les plus précoces.
La plante peut grimper jusqu’à 5 m de haut et a besoin de beaucoup de soleil pour mener ses fruits à maturité.
La mûre géante des jardins (Rubus fruticosus)
Il s’agit d’une amélioration de la mûre que l’on peut trouver à l’état sauvage. Le fruit est plus gros mais surtout les piquants en sont absents.
Cette plante est caduque, et résiste à des températures avoisinant les -20°C. Elle mesure entre 3 et 5 m à taille adulte et convient à toutes les régions de France et presque à tous les types de sols.
Selon les régions, le pied peut produire des fruits de fin juillet à septembre. Ils ont un goût légèrement acidulé comparé aux espèces sauvages.
Tableau récapitulatif (aide à la décision)
3. L’ACHAT
Prenez bien en compte les différents critères cités ci-dessus afin de faire votre choix.
Les plantes grimpantes sont très souvent conditionnées en pot en magasin. Il y aura de plus grosses quantités disponibles lorsqu’elles seront les plus attractives. Par exemple, le plus grand choix de clématites proposées à la vente sera en fin de printemps, début d’été.
4. LA CULTURE DE LA PLANTE
Les plantes que vous achèterez en pot pourront de ce fait être plantées toute l’année. Évitez quand il gèle ou au contraire quand il fait très chaud.
Tenez compte de l’exposition avant de planter.
4.1. La plantation en terre :
– préparez votre sol pour la plantation (les plantes grimpantes ont un système racinaire pour la plupart assez faible)
– faites un trou d’environ 3 fois le volume de la motte actuelle
– mélangez 1/3 de terre de jardin avec 2/3 de terreau plantation ou terre de bruyère pour les hortensias. Si votre terre de jardin est très collante, mettez uniquement du terreau. Vous pouvez en profiter pour fertiliser en même temps la plante, vous pouvez mélanger au terreau de l’engrais organique (or brun, fumier de cheval) ou de l’engrais minéral (engrais osmocote par exemple).
– mettez un peu de ce mélange terre/terreau dans le fond du trou creusé
– posez la motte de la plante en biais, en direction du futur support
– rebouchez avec le reste du mélange de terre
– arrosez abondamment et accrochez si besoin la plante
– pour la clématite, cachez les 30 premiers centimètres par une ardoise ou une plante de cette hauteur pour cacher le pied qui a absolument besoin d’être à l’ombre
– paillez si vous le souhaitez
Les paillis organiques sont préconisés, ils retiennent l’eau, empêchent les mauvaises herbes de pousser mais surtout forment de la matière organique en se décomposant.
4.2. La plantation en pot
Seules les plantes grimpantes à petit développent peuvent être mises en pot.
Il s’agit des clématites principalement et des grimpantes annuelles.
– choisissez un pot qui fait entre 2 fois et 3 fois le volume de la motte que vous achetez
– percez le pot afin que l’eau puisse s’écouler
– disposez une couche de billes d’argile ou de graviers et mettez par-dessus de la feutrine
– mettez une couche de terre (idéalement 1/3 de terre de jardin et 2/3 de terreau plantation ou uniquement du terreau plantation)
– profiter pour fertiliser en même temps la plante, vous pouvez mélanger au terreau de l’engrais organique (or brun, fumier de cheval) ou de l’engrais minéral (engrais osmocote par exemple)
– posez la motte et le tuteur puis remplissez avec le reste de terre
– arrosez et mettez un paillis si besoin
5. LE PALISSAGE
5.1. Quel support
Lors de l’achat, les plantes sont très souvent petites et donc n’ont pas la force nécessaire pour pouvoir s’agripper seules les premières années.
Pour celles qui ont des crampons comme les lierres, les campsis, les hortensias, il est nécessaire de les aider à s’accrocher les deux premières années. Pour les autres, il est nécessaire de les attacher définitivement à un support naturel ou artificiel. Adaptez toutefois le bon support à la bonne plante.
Si vous voulez utiliser un treillis, choisissez des mailles en fonction de la grosseur des tiges.
Pour des plantes qui ont des vrilles comme la passiflore ou la vigne vierge, de petites mailles suffisent.
Pour la glycine, faites attention car le développement de cette plante est imposant. La plante devient haute mais aussi a des tiges qui finissent par se resserrer de plus en plus sur le support en vieillissant. Optez pour une armature en métal de préférence car plus robuste.
Dans tous les cas, espacez le support du mur de plusieurs centimètres afin de laisser respirer la plante et lui laisser assez de place pour s’enrouler.
5.2. Quel type d’attaches ?
Pour le côté esthétique, il est préférable d’utiliser du raphia. Aujourd’hui il en existe de toutes les couleurs.
Des liens souples sont préconisés afin de laisser assez d’espace à la plante pour grandir tels que des liens en caoutchouc. Ne pas trop serrer.
6. LA TAILLE
La taille permet avant tout de limiter le développement de la plante mais aussi de provoquer l’apparition de nouvelles pousses. La plante reprendra aussi de la vigueur, nécessaire pour être attractif une bonne partie de l’année.
On retiendra deux généralités sur la taille qui s’applique à presque toutes les grimpantes:
– une plante dont la floraison est printanière doit se tailler juste après, vers le mois de mai.
– une plante dont la floraison est estivale se taille en sortie d’hiver avant que la végétation ne reparte.
Tableau récapitulatif des périodes de taille
7. L’ENTRETIEN DURANT L’ANNEE
Hormis la taille, seul l’arrosage reste très important en période de sécheresse.
Si le sol est pauvre, apportez de l’engrais organique pour les grimpantes en pleine terre et en bac (en liquide de préférence pour celles en bac).
Faites attention aux diverses maladies et insectes qui pourraient nuire aux plantes.
Le puceron s’avère être le principal insecte présent sur les plantes grimpantes telles que la clématite, les pois de senteurs et les rosiers principalement.
Le mildiou, maladie fongique est très présente dans le Nord de la France car il est favorisé par la pluviométrie et de la chaleur d’été. Il se développe surtout sur les vignes ainsi que sur les clématites et les rosiers.
7.1. La protection l’hiver
Les plantes rustiques telles que les clématites, glycines, lierres, rosiers, vignes, kiwis, chèvrefeuilles et hortensias n’ont besoin d’aucune protection particulière en hiver. Si quelques feuilles venaient à brûler avec le froid ou la neige, une taille de printemps serait nécessaire.
Celles qui sont un peu plus fragiles mais qui néanmoins peuvent rester dehors telles que la bignone, le trachelospernum et la passiflore caerulea devront avoir un fort paillage au pied durant l’hiver. Des feuilles mortes ou de la paille feront l’affaire. Si vous avez l’impression que la plante est morte ou a gelé durant l’hiver, attendez la fin du printemps pour voir si de nouveaux départs se font à la base de la plante. Dans ce cas, rabattez-la jusqu’aux nouveaux départs de la végétation.
Pour les plantes gélives ou plantes de méditerranée, ne les laissez en aucun cas dehors dans les régions où il gèle facilement. Rentrez-les dans un endroit non chauffé, compris idéalement entre 5 et 10°C. S’agissant de plantes persistantes pour la plupart, il faut les laisser dans un endroit lumineux.