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1. En quoi le vent joue-t-il un rôle important au jardin ?
Le vent est un déplacement d’air se mesurant en km/h à l’aide d’un anémomètre.
Au niveau du globe, le vent est indispensable. Il joue un rôle prédominant sur les masses d’air chaudes et froides, et donc indirectement sur notre climat. C’est donc grâce à lui que les températures sont régulées et que nos jardins sont si foisonnants. Même s’il peut parfois être dévastateur, il faut bien prendre conscience que sans vent et sans déplacement des masses d’air, la vie serait quasiment impossible sur terre.
2. A quoi sert un tuteurage ?
Le tuteurage est la première chose à faire lorsque vous plantez un arbre. En effet, plus la taille d’une plante est grande et plus elle risque d’être affaiblie et déracinée par le vent. Le tuteur permet le maintien de la plante durant les deux premières années qui suivent sa plantation en lui permettant de s’enraciner sans être incessamment secouée. Une fois les deux années passées, il est conseillé d’enlever tout tuteurage afin d’aider l’arbre à se stabiliser sans demeurer assisté.
Il existe trois façons de tuteurer un arbre :
– les tuteurs bois, plastiques ou métaux : rapides d’installation et économiques, c’est la façon la plus simple de tuteurer un arbre,
– l’ancrage de motte : plus souvent utilisé par les professionnels, des sangles sont enterrées pour maintenir la motte directement dans le sol ; le but est de ne pas voir les tuteurs qui peuvent être disgracieux,
– le haubanage : cette méthode est souvent réservée aux grands arbres car elle permet un maintien solide et ceci grâce à trois câbles reliés entre le milieu de l’arbre et le sol,
Il existe également des tuteurs pour les plantes vivaces relativement hautes notamment lorsqu’elles sont en fleurs. Ceux-là les maintiennent et les conservent belles plus longtemps.
3. Le vent a-t-il une influence sur les plantes en pots ?
Hormis le fait qu’il peut les mettre à terre en cas de forte tempête et de casser quelques tiges, le vent ne représente pas de réel danger pour les plantes en pots. Il s’agit des conséquences indirectes du vent qui peuvent mettre ses plantes en péril.
En effet, le vent possède un certain pouvoir desséchant sur les plantes et le substrat. L’arrosage doit donc être régulièrement suivi pour une plante en pot toujours exposée au vent et surveillée après une tempête. Si la plante venait à manquer d’eau, le feuillage finirait par se dessécher à son tour, rendant la plante peu esthétique et fragilisée.
Le vent et l’arrosage sont donc deux choses qui sont intimement liés au jardin.
4. Certaines plantes sont-elles plus sensibles que d’autres au vent ?
En effet, toute les plantes n’ont pas la même résistance au vent. Certaines vivant dans des conditions arides sont bien armées car peu de végétation s’y développe, le vent est donc permanent. En revanche, d’autres, vivant naturellement en sous-bois ou dans des milieux habituellement confinés, ne pourront se développer correctement si vous les placez dans votre jardin en plein vent dominant. De même, certaines plantes peu rustiques se sont tout de même acclimatées sous nos latitudes, mais pour leur bien-être, veillez à ne pas les placer en courant d’air froid (nord et est) sans quoi leur rusticité serait fortement diminuée.
Il existe aussi une catégorie de plantes vivant naturellement sur le littoral, celles-ci sont adaptées aux vents et aux embruns marins. On peut citer par exemple les argousiers, pins (pour la plupart), genévriers, graminées ou orpins.
De manière générale, les plantes à gros feuillage sont sensibles aux vents qui les abîment, celles au feuillage fin et linéaire sont, quant à elles, mieux adaptées.
Plantes sensibles au vent |
Plantes sensibles au vent et courant d’air froid |
Plantes peu sensibles |
– Arbres à gros feuillages (Catalpa, Paulownia, etc…)– Bulbes à fleurs– Clématites– Fougères– Hostas– Vivaces de grand développement ou à hampes florales (Aster, Delphinium, | – Agapanthes– Bougainvilliers– Eucalyptus– Jasmins grimpants– Laurier rose– Palmiers– Phormium | – Arbres caducs (aubépine, bouleaux, charme, être, tilleul, etc…)– Arbustes caducs (pour un grand nombre)– Graminées– Vivaces rampantes (Arabis, Armeria, Thymus)– Conifères |
5. Comment limiter le vent dans son jardin ?
Le vent peut être nuisible au jardin. Il existe des moyens pour limiter les courants d’air afin de protéger les plantes plus sensibles que d’autres. Cependant, il est impossible d’éliminer complètement le vent dans un jardin.
Vous pouvez tout d’abord opter pour la plantation de haies plus ou moins hautes qui protégeront les plantes du jardin. Il faut savoir qu’une haie d’un mètre de haut protège 10 mètres au sol. Parallèlement, vous pouvez planter des arbres au feuillage dense qui feront écran. Si vous le souhaitez vous pouvez associer tout cela dans le but de former des massifs de plantes de différentes hauteurs (arbres, arbustes et plantes vivaces). Votre jardin sera paysagé et les plantes sensibles aux courants d’air seront naturellement protégées.
N’oubliez pas que des plantes de différentes hauteurs au sein d’un jardin coupent plus radicalement le vent qu’une haie linéaire entourant tout le jardin.
En ce qui concerne les terrasses et balcons, le désir de se couper complètement du vent peut être fréquent. C’est pourquoi vous pourrez opter pour des panneaux en bois ou des claustras que vous positionnerez aux endroits stratégiques.
6. Un potager est-il plus sensible aux effets du vent qu’un massif d’arbustes et de vivaces ?
Peu nombreux sont les potagers où la terre n’est pas conservée à nue tout au long de l’année. Le fait de pailler ces surfaces de cultures légumières ou fruitières n’est pas encore entré dans les habitudes du jardinier. En revanche, un sol nu est beaucoup plus sensible aux effets desséchants du vent, tout cela rendant l’arrosage obligatoire et régulier.
Les cultures du potager sont bien souvent de petite taille, ce qui empêche le vent d’être freiné. Chaque plante ne peut avoir un rôle de protection sur l’autre et le vent est d’autant plus agressif. Il faut savoir que même avec une légère brise, la terre se dessèche très rapidement si les conditions climatiques sont ensoleillées. Néanmoins, l’ombre n’étant pas recherchée dans un potager, entourez simplement ces carrés de culture de petites haies de moins d’un mètre. Choisissez des petits fruits (framboisiers, cassis, groseilles, …) ou des Pommiers en cordon par exemple.
Dans un massif, les différentes hauteurs de plantes forment naturellement un brise-vent et une protection l’une envers l’autre. De plus la présence de plantes vivaces et d’un paillage permet d’isoler la terre et de la garder fraîche et humide plus longtemps.
7. Le vent est-il plus dangereux en hiver qu’en été ?
Cette question peut paraître étonnante mais le vent n’a pas du tout la même influence sur une plante en hiver ou en été.
En été, la chaleur combinée au vent dessèche l’atmosphère, les plantes et le sol. Comme pour les plantes en pot, il faut donc veillez à planter les bonnes espèces si l’endroit est fortement venté. L’arrosage doit aussi être suivi si toutefois les conditions climatiques ne sont pas pluvieuses. Une fois le feuillage d’une plante desséché par le vent, les plaies occasionnées sont irréversibles. Vous devrez attendre l’année suivante pour qu’elle reforme à nouveau un feuillage sain. Pour les plantes persistantes, le problème peut perdurer plusieurs années car le renouvellement naturel du feuillage est beaucoup plus long.
En hiver, le vent à toujours un effet desséchant, mais à celui-là vient s’ajouter un ressenti de froid plus accentué. Comme pour l’être humain, une plante ressent le froid plus intensément si le vent est davantage présent. La vigueur de la plante peut ainsi être soumise à rude épreuve et sa limite de rusticité abaissée. Vous devrez d’autant plus protéger les plantes en pot du vent direct, beaucoup plus fragiles que celles du jardin.
8. Un arbuste s’est couché sous l’effet du vent mais n’est pas déraciné, comment faire ?
Le problème peut être réparé mais tout dépend de la taille de l’arbre ou de l’arbuste.
Pour un arbuste de petite taille, vous devrez tout simplement le redresser en le tuteurant solidement, il se ré-enracinera facilement et reprendra sa forme naturelle. En revanche, prenez soin de le retailler ; le système racinaire ayant été arraché ou abimé en partie, il faut rééquilibrer le volume tiges / racines pour faciliter la reprise. Arrosez ensuite abondamment, et incorporez si possible un stimulant racinaire à votre sol.
Pour un arbre ou un arbuste inférieur à trois mètres, il est toujours possible de le redresser en fonction de l’ampleur des dégâts. Pour cela, vous devrez vous munir d’un tire-fort ou d’un véhicule équipé d’un treuil. Tout comme pour le petit arbuste, redressez-le et tuteurez-le solidement en le haubanant si possible. Retaillez également fortement le branchage d’au moins ¼ de sa taille afin d’éviter à la plante de s’épuiser inutilement. Pour finir, épandez un stimulant racinaire pour l’aider à se ré-enraciner rapidement puis arrosez abondamment pendant au moins les deux mois suivants.
Pour les arbres de plus grande taille ou en cas d’éclatement du tronc, vous devrez l’abattre car la reprise sera quasiment impossible. De la même façon, en cas de cassure de certaines branches, vous devrez les soignez afin d’éviter aux blessures d’être accessibles aux maladies comme aux insectes. (Voir question 10)
9. Mes plantes vivaces ou annuelles sont à terre après un coup de vent, que dois-je faire ?
Une plante vivace est beaucoup moins sensible aux blessures qu’un arbre ou un arbuste. Pour éviter aux plus grandes de se casser par grand vent, n’hésitez pas à les tuteurer avec des tuteurs spécialement conçus pour les plantes vivaces.
Au cas où le mal serait déjà fait, redressez-les puis tuteurez-les. Coupez également toutes les parties cassées ou abîmées. Même si votre vivace est complètement cassée au niveau du sol, n’ayez crainte, elle repoussera après seulement quelques semaines. Seule la floraison sera temporairement détruite mais il vaut mieux tout couper au ras du sol et redonner une bonne vigueur à la touffe que de la laisser dépérir. Vous pouvez si vous le souhaitez, leur apporter un fertilisant liquide riche en azote qui leur donnera un coup de fouet pour repartir.
10. Une branche s’est cassée lors d’une tempête, comment réparer la plaie occasionnée ?
La gravité de la blessure est variable en fonction de la grosseur de celle-ci. L’arrachement par le vent se situe très souvent à l’aisselle d’une branche, rendant la blessure plus grave qu’une coupure en plein milieu d’une même branche. Pour cela, vous devez prendre soin de bien réparer cette blessure sans quoi l’arbre ou l’arbuste deviendra plus faible et sera susceptible d’être infecté par les maladies et les parasites.
Afin d’exécuter cette tâche, vous devrez commencer par nettoyer la plaie dans le but de la rendre la plus propre et la plus nette possible. Pour ce faire, utilisez de l’eau préalablement bouillie puis refroidie afin de la débarrasser d’un maximum de bactéries. En ce qui concerne le sécateur ou le couteau de coupe, nettoyez-les à l’alcool à 90° pour les désinfecter.
Une fois la plaie nettoyée, étalez sur celle-ci un baume cicatrisant à base d’essence de térébenthine. Celui-ci viendra créer un pansement à travers lequel insectes et champignons ne pourront pas s’installer. N’hésitez pas à étaler ce baume au-delà de la blessure pour étancher le pansement.
La plaie restera une fois soignée, mais la plante finira par cicatriser tôt ou tard.