Avoir un balcon ou un bord de fenêtre garnis de fleurs est toujours admirable à regarder. Votre temps est limité pour l’entretien de vos plantations, ce n’est donc peut-être pas la meilleure des solutions. Vous pouvez en revanche opter pour des compositions de plantes grasses, avec des plantes qui ne demandent pas de soins particuliers et sont très résistantes à la sécheresse.
1. LE CHOIX DES PLANTES
Les plantes grasses, ou succulentes sont des plantes comme leur nom l’indique aux feuilles épaisses. Elles sont gorgées d’eau et leur peau dure fait que l’évapotranspiration est faible. C’est pour cette raison qu’elles ont une très bonne résistance à la sécheresse et donc ne nécessitent pas un arrosage conséquent. De plus, elles sont pour la plupart persistantes et n’ont pas besoin de beaucoup de substrat ni d’engrais, elles peuvent rester dans vos jardinières durant plusieurs années sans aucun problème. Ces plantes sont donc une bonne alternatives aux plantes fleuries traditionnelles, leur rendu n’est pas le même, mais pourquoi justement ne pas sortir des normes habituelles ?
À savoir : Attention, toutes les plantes grasses ne sont pas rustiques au froid, loin de là. Il s’agit plutôt d’une minorité d’entre elles, tournez-vous toujours vers le rayon des plantes vivaces lorsque vous ferez votre choix.
1.1. Les Joubarbes
Ce sont sans doute les plantes grasses les plus résistantes de la catégorie, elles poussent pratiquement sans besoins et résistent aussi au froid même intense. La seule chose pouvant leur porter préjudice est l’excès d’eau les faisant pourrir.
Elles ont une forme de rosette faisant penser à de petits choux. De plus en plus d’hybrides voient le jour chaque année avec des tailles plus ou moins importantes et surtout des couleurs diversifiées… Il y en a pour tous les goûts !
Ces plantes se multiplient seules, un plant donne vie à d’autres petits autour d’elle, d’où parfois leur nom de « mère de famille ». Elles fleurissent enfin durant l’été par de petites fleurs étoilées roses, rouges ou jaunes érigées sur une tige souple.
1.2. Les Sedum
Il s’agit de la seconde grande catégorie de plantes grasses rustiques, pour la plupart ! Le genre des sedum est tellement vaste qu’il en existe aussi des non rustiques. Ils s’affichent tous d’une façon différente, sont plus ou moins grands et pas nécessairement persistants. Voici une petite liste des espèces les plus intéressantes en compositions. Elles ont toutes une floraison estivale, un feuillage persistant et une forme tapissante :
– Sedum acre
– Sedum album ‘murale’
– Sedum floriferum ‘weihenstephaner gold’
– Sedum lydium ‘glaucum’
– Sedum reflexum ‘yellowcushion’
– Sedum spathulifolium ‘cape blanco’
– Sedum spurium ‘atropurpureum’
Parmi les sédum on pourrait attribuer une mention remarquable pour une espèce semi rustique et très jolie, le Sedum rubrotinctum.
Dans ces compositions d’esprit sec, vous pourriez aussi associer toute une gamme de plantes alpines et rocailleuses mais elles seront toutefois moins résistantes au sec et tout de même plus adaptées à une véritable rocaille de pleine terre.
2. LE CHOIX DU CONTENANT
En matière de contenant, toutes les folies sont possibles. N’hésitez pas à être original, certaines compositions peuvent être tout à fait remarquables avec un peu d’ingéniosité. Selon l’esprit de départ que vous recherchez, vous devrez bien choisir votre matériau.
Le plastique est le plus connu et sans doute le plus vendu pour les plantations en pot. Il est décliné dans une très large gamme de couleurs et de formes mais se prête malheureusement assez peu à ce genre de mini scène à part peut-être en jardinières de bord de fenêtre.
La résine, au même titre que le plastique est intéressante mais il s’agit plutôt d’un matériau dédié aux grands pots et donc aux plantes bien plus grandes que nos plantes grasses.
Le zinc est quant à lui relativement intéressant car il est souvent proposé pour des pots de petite et moyenne taille. L’association avec des plantes grasses donne un côté à la fois moderne avec un style vintage basé sur la récupération même si ce dernier est neuf.
La terre cuite est la meilleure des solutions pour ce genre de compositions. C’est un matériau qui s’adapte très bien pour les plantes grasses en raison de sa porosité naturelle et sa bonne inertie assurant une bonne protection aux racines.
La pierre, tout comme la terre cuite, est un bon matériau qui offre en plus l’avantage d’être résistant au gel. Il est en revanche souvent plus cher surtout s’il s’agit de pierre brute et non reconstituée.
Le verre, est souvent envisagé pour son design certain mais s’avère très compliqué pour l’extérieur surtout que ce sont des contenants qui ne sont pas nécessairement prévus à cet effet. Vous les retrouverez surtout pour des compositions de ce type mais à l’intérieur de la maison avec des plantes grasses gélives.
3. RÉALISER LA COMPOSITION
Au-delà du côté créatif propre à chacun en ce qui concerne les associations de variétés et les décorations utilisées avec les plantes, le procédé de plantation reste le même quoi qu’il en soit.
Commencez par le drainage, une bonne couche de gravillons ou de billes d’argile dans le fond du pot assure un écoulement fluide de l’eau d’arrosage. Préparez ensuite un mélange composé de 50 % de terreau et 50 % de sable. Le sable, garant d’un substrat drainant et moins riche que s’il avait été composé exclusivement de terreau. C’est en quelque sorte ce qui assure la réussite et la pérennité de la composition. Installez vos plantes grasses aux endroits souhaités dans le pot puis tassez la terre entre chacune d’elle. Arrosez pour terminer.
Une fois la plantation pure et dure terminée, c’est là que toute votre créativité entre en jeu. Les modèles sont variés et il n’y a pas vraiment de normes. Le seul conseil qui pourrait être universel est d’au moins utiliser un paillage pour donner une finition. Il devra être de préférence minéral pour aller avec votre thème sachant qu’il s’accorde bien mieux avec les plantes grasses qu’un paillis organique.
Associez, pourquoi pas, quelques pierres plus grosses, de la roche volcanique, de l’ardoise… tout est possible !
Une autre chose à savoir est la densité de plantation. Ne plantez surtout pas les plantes trop serrées les unes des autres afin de leur laisser une marge de croissance sans qu’elles ne se touchent. Elles se rejoindront tôt ou tard et c’est cette faible densité du départ qui vous permettra d’obtenir un résultat plus naturel et surtout nettement plus durable.
4. L’ENTRETIEN
Nous l’avons vu, le plus gros avantage de ce type de compositions est qu’elles n’ont pour ainsi dire besoin d’aucun entretien une fois qu’elles sont plantées.
Pas de taille puisque ce sont des plantes persistantes qui se développent au fil des années sans jamais être envahissante.
Pas de fertilisation, ce serait le meilleur moyen de les faire pousser n’importe comment mais aussi de les rendre plus fragiles.
Pas de transplantation avant quelques années, elles s’adaptent à la place qui leur est donnée, une fois à l’étroit, les plantes grasses modifient leur croissance et vivent au ralenti afin de perdurer ainsi.
Peu d’arrosage, il ne faut être vigilant que les premières semaines lorsque l’enracinement est encore faible, environ une fois par semaine s’il fait sec. Ensuite, un arrosage par mois sera suffisant et même conseillé si la composition se situe dans un endroit qui ne bénéficie pas d’un apport naturel par la pluie.
Vous avez à présent toutes les clés en mains pour réussir, amusez-vous avec les plantes grasses et laissez libre cours à votre imagination…