Bonne et heureuse année à tous ! Une nouvelle année commence au jardin, la page se tourne et les floraisons hivernales vont réellement commencer. Le mois de janvier est pour autant relativement calme, le jardin est figé par le froid et seuls quelques irréductibles vont oser entrer en floraison. Découvrons ensemble cette première sélection de l’année.
1. CAMELIA X WILLIAMSII ‘DONATION’
Hauteur x Largeur : 1.20 m x 1 m
Exposition : Toutes expositions pas trop chaudes ou brûlantes
Sol : Léger et acide
Un petit Camélia fort charmant qui est sans aucun doute l’un des plus jolis du mois de janvier. Il n’est pas particulièrement récent mais est pourtant bourré de qualités. Rustique et facile d’entretien, il s’accommode facilement dans les petits ou grands jardins avec ses proportions modestes. Bien sûr, il est persistant, ses feuilles sont typiques du Camélia, vert foncé et charnues. La floraison est semi-double, c’est-à-dire que chaque fleur est composée d’un joli bouquet de pétales rose tendre magnifiquement nervurés et qui laissent apercevoir les petites étamines jaune d’or. Malgré cet aspect fragile, les fleurs semi doubles résistent assez bien à la pluie et au gel d’autant que les fleurs se succèdent semaine après semaine.
2. DAPHNE MEZEREUM
Hauteur x Largeur : 1.20 m x 80 cm
Exposition : Mi ombragée à ombragée
Sol : Frais, riche, drainant et légèrement calcaire
Cette espèce de Daphné est la première de l’année à fleurir. Ce n’est pas la plus simple à cultiver car elle demande des conditions particulières. Contrairement aux autres, ce Daphné est caduc, ce qui laisse d’autant plus la possibilité d’admirer sa floraison. Ce sont des dizaines de petites fleurs roses qui se regroupent autour de chacune des tiges. Ces petites fleurs sont très parfumées, n’hésitez pas à l’implanter aux abords de la maison afin de profiter de ses effluves. Son port est dressé et son feuillage de petite taille, vert mat. Des baies se forment à la suite de la floraison et persistent une bonne partie de l’année. Attention toutefois car elles sont très toxiques.
3. HAMMAMELIS MOLLIS
Hauteur x Largeur : 3 m x 4 m
Exposition : Ensoleillée
Sol : Plutôt acide, léger et frais
Parfois appelé Noisetier des sorcières, ce nom vernaculaire vient de la forme des feuilles de cet arbuste, similaires à celles du Noisetier et à la forme singulière de ses fleurs. L’Hammamelis est un arbuste incroyable, peu visible dans les jardins bien qu’il soit magnifique et très facile à cultiver. Il est principalement intéressant pour son inoubliable floraison en forme de petites araignées d’un jaune intense. Originales à souhait, les fleurs se forment sur la quasi-totalité des branches, ce qui la rend très visible. La couleur jaune accentue cet effet tout comme la forme très évasée de l’arbuste. Suivent de belles feuilles qui vont passer par des couleurs époustouflantes à l’automne. Les pigments apparaissent du bout des feuilles vers l’intérieur au fur et à mesure des jours pour un dégradé sublime. Il est à planter en isolé pour le mettre en valeur, jamais en haies.
4. HELLEBORUS ORIENTALIS
Hauteur x Largeur : 40 cm x 30 cm
Exposition : Mi-ombre, ombre
Sol : Tolère tous les sols frais
Après la Rose de Noël en décembre, comment ne pas parler de l’Hellebore orientale en janvier ? Bien qu’il s’agisse là d’une plante vivace, elle est pour autant essentielle à tout bon jardinier qui voudrait fleurir son jardin en ce début d’année. Cette plante aux feuilles toujours vertes l’hiver ne les perd que lorsque les suivantes prennent le relais. Les fleurs se dressent au-dessus de la touffe au bout de tiges souples mais droites. Timide, l’Hellebore oriente ses fleurs vers le sol, ce qui est fort dommage car elles sont si délicates. Il en existe de nombreux hybrides plus colorés et originaux les uns que les autres. Du blanc au rose soutenu en passant par des jaunes, simples, doubles, semi doubles, il y en a forcément une qui correspondra à votre demande. Simple à cultiver, elle ne demande qu’une seule chose après la plantation, c’est qu’on la laisse tranquille.
5. MAHONIA X MEDIA ‘CHARITY’
Hauteur x Largeur : 3 m x 2 m
Exposition : Mi-ombragée à ombragée
Sol : Tous types de sols même secs en été mais sans excès de calcaire
Il existe plusieurs espèces et cultivars de Mahonia mais celui-ci est sans doute le plus beau de janvier. Cet arbuste, d’un aspect un peu préhistorique à la sève jaune intense, pousse de manière érigée et ramifiée. Il se dégarnit avec l’âge lorsque les troncs se dénudent de leurs feuilles. Celles-ci sont persistantes mais se renouvellent tout de même, elles tombent au fur et à mesure de la croissance. La floraison se produit en couronnes au sommet de chaque tige par de longues grappes garnies de petites clochettes jaune vif. Une fois cette floraison achevée suivent des baies de couleur bleue qui restent plusieurs semaines. Un spectacle à lui tout seul en cette saison où la lumière et les couleurs manquent.
6. PARROTIA PERSICA
Hauteur x Largeur : 8 m x 10 m
Exposition : Ensoleillée, peu sensible au vent
Sol : Tous types de sols non calcaires
Plus communément appelé Arbre de fer, il est absolument merveilleux à partir de la deuxième quinzaine du mois d’octobre. Son feuillage arrondi fait un peu penser à celui du Hêtre mais de plus grande taille. Il se colore petit à petit des teintes jaunes, oranges puis rouges. La tenue des feuilles colorées pendant l’automne est relativement bonne et le spectacle se prolonge par une floraison insignifiante mais très originale. De petites fleurs rouge vif telles de petites araignées recouvrent une bonne partie de son branchage. Son port est relativement esthétique du fait qu’il est étalé et relativement compact, renforçant ainsi les contrastes produits par les différentes teintes de couleurs sur son feuillage automnal.
7. PRUNUS DULCIS
Hauteur x Largeur : 5 m x 4 m
Exposition : Ensoleillée et abrité des vents dominants et froids
Sol : Calcaire, bien drainé. N’aime pas les sols argileux qui gardent l’humidité
Plus communément appelé Amandier, cet arbre est sans doute l’arbre fruitier à la floraison la plus précoce puisqu’elle peut débuter dès ce mois de janvier dans les régions douces. Lorsqu’elles s’épanouissent, les fleurs recouvrent la quasi-intégralité de l’arbre et elles sont d’autant plus visibles qu’elles éclosent avant les feuilles. Leur couleur blanche rosée apporte une véritable fraîcheur printanière au jardin. Cette précocité n’est malheureusement pas un atout dans les régions les plus fraîches en raison de gelées tardives pouvant mettre à mal la récolte complète. Bien loin de ce côté « fragile » lorsqu’il est en fleur, l’Amandier est pourtant un champion de la rusticité lorsqu’il est en dormance hivernale puisqu’il peut résister à des températures de -25 °C. Son port est arrondi et ses racines traçantes, évitez donc de le planter à proximité d’un drainage ou d’une terrasse.
8. SARCOCCOCA CONFUSA
Hauteur x Largeur : 1.50 m x 1.50 m
Exposition : Mi-ombragée à ombragée
Sol : Plutôt acide, frais mais drainant et surtout riche
Les Sarcococcas sont des arbustes à port compact et dense. Leur feuillage vert foncé, persistant et très brillant est composé d’une multitude de petites feuilles elliptiques au bout pointu. La plante pousse en touffe, c’est pourquoi ses tiges pousseront naturellement à partir de la base pour s’élargir au fil des années. En ce qui concerne la floraison, c’est elle qui donnera tout l’atout de la plante. Elle se produit sous la forme de petites inflorescences fines et blanches réparties le long des tiges à l’aisselle des fleurs. Même si elles n’ont rien d’extraordinaire, le parfum qu’elles dégagent est absolument envoutant et embaume largement tout autour de l’arbuste. Une fois la floraison terminée, elle forme des fructifications en petites boules écarlates puis noires de la taille d’un petit pois. Ces baies sont surtout visibles en fin d’été lorsqu’elles sont à maturité. N’ayez craintes pour les enfants car les baies ne sont pas toxiques mais pas pour autant comestibles !
9. VIBURNUM RHYTIDOPHYLLUM
Hauteur x Largeur : 4 m x 3 m
Exposition : Ensoleillée à mi-ombragée
Sol : Ordinaire, profond et frais, bonne tolérance au calcaire
Voici une Viorne relativement méconnue et peu utilisée tout droit venue de Chine. Elle dispose d’une croissance rapide et d’un beau développement. Son feuillage persistant est relativement long et les feuilles ont tendance à s’arquer vers le bas en hiver. Le revers de la feuille est duveteux et grisâtre, pour une mise en valeur sans faille de la floraison. Ce sont de gros corymbes de fleurs blanc crème qui s’ouvre durant presque tout l’hiver, lentement mais sûrement en affrontant le froid. Suivent, une fois la floraison achevée, de belles grappes de baies rouges particulièrement décoratives en fin d’hiver, semblant nous faire revenir aux couleurs des baies automnales.
10. VIBURNUM TINUS ‘GWENLLIAN’
Hauteur x Largeur : 1.50 m x 1.50 m
Exposition : Ensoleillée à mi-ombragée
Sol : Tous types de sols drainants même secs
Le Laurier tin est lui aussi une Viorne mais toutefois nettement plus démocratisé puisqu’on l’installe régulièrement dans les haies bocagères ou haies libres de jardin. Ce cultivar ‘gwellian’ se démarque par son côté compact. On l’aime beaucoup pour sa floraison hivernale blanche en belles ombelles qui avant d’éclore se forment en boutons rose foncé. Son feuillage est persistant, il peut ainsi s’utiliser pour embellir une scène hiver comme été, en pot comme en pleine terre. Sa taille modeste lui permet d’être installé dans des haies de petites tailles mais sans volonté d’instaurer une brise vue. Une valeur sûre dont vous ne serez jamais déçu en petits ou grands jardins.