Très populaire grâce à son abondante floraison rouge vive, l’Anthurium est l’une des plantes d’intérieur les plus vendues. La qualité des soins à lui apporter est à la portée de tous, y compris ceux qui ne pensent pas avoir la main verte. Fleurissez simplement votre intérieur avec les nuances chaudes et tropicales de l’Anthurium.
1. DESCRIPTION
L’Anthurium est une plante exotique de la famille des Aracées, tout comme les célèbres Arum ou les Spatiphyllum. On reconnaît cette famille à la forme si particulière de leurs fleurs.
1.1. Origines
Originaire des forêts humides d’Amérique du sud, l’Anthurium est aussi connu sous le nom de ‘Langue de feu’ et ceci en raison de la forme et de la couleur de ses inflorescences. Ce genre regroupe plusieurs centaines d’espèces, mais seulement quelques-unes sont multipliées pour le marché des plantes d’intérieur.
Son arrivée en France remonte à l’année 1876 où elle fut rapportée par un paysagiste suite à une expédition dans les Andes. Cette plante est synonyme d’hospitalité et est à ce titre offerte en Colombie aux jeunes couples pour leur assurer une bonne installation dans leur nouvelle vie.
1.2. Caractéristiques
L’Anthurium est une plante vivace épiphyte, ceci veut dire qu’elle vit plusieurs années dans les bonnes conditions de culture et qu’elle peut pousser dans son environnement, suspendue au creux d’une branche d’arbre. Tout comme certaines Orchidées, elle ne pousse pas nécessairement au sol avec les racines dans la terre.
Son feuillage est persistant, d’un beau vert lustré, présenté en feuilles coriaces en forme de cœur. Chacune d’elle est portée sur une tige ferme et s’oriente verticalement avec l’extrémité de la feuille vers le sol. Côté dimensions, la plante atteint à l’âge adulte une hauteur de 50 à 60 cm pour une trentaine de centimètres d’envergure. Nul besoin d’un grand intérieur pour pouvoir adopter l’Anthurium.
La floraison se produit sans discontinuer tout au long de l’année au fur et à mesure de la croissance de la plante. La forme de la fleur est reconnaissable parmi toutes les autres plantes de la maison. Elle se décompose en deux parties :
– Le spathe qui assure l’attraction visuelle pour les insectes pollinisateurs dans la nature. Sa forme est presque similaire à celle des feuilles et est, lui aussi, brillant et coriace. Les couleurs de spathes sont variées, du blanc au noir en passant par des roses, des violets et bien sûr le traditionnel et indémodable rouge sang.
– Le spadice qui est la forme tubulaire qui ressort de la base du spathe. Cet organe de couleur jaune est la partie fertile de la fleur ou de minuscules fleurs produisent le pollen indispensable à la reproduction sexuée de la plante.
Cet ensemble florifère est porté sur un pétiole robuste et érigé d’une trentaine de centimètres de long.
Les deux espèces les plus connues d’Anthurium sont andraeanum et scherzerianum. La première est l’espèce la plus démocratisée qui est à l’origine d’une très grande majorité des hybrides proposés en magasin. La seconde est plus rare, mais a le précieux avantage d’être plus résistante aux conditions sèches que l’on rencontre dans certaines pièces de la maison. Elle se distingue facilement de la première à son calice tordu lorsqu’elle fleurit.
2. CULTURE
2.1. Le choix du pot et du substrat
L’Anthurium se cultive dans toutes sortes de pots avec une préférence pour le plastique ou la terre cuite. Comme toute plante épiphyte, elle n’a pas besoin d’un pot démesurément grand, mais en revanche d’un substrat léger et bien drainant.
À ce titre, mélangez du terreau pour plantes vertes, de la terre de Bruyère, du terreau à Orchidées et du sable grossier. Le but est d’obtenir un substrat très filtrant qui ne retient pas trop l’eau. Un lit de billes d’argile est aussi indispensable au fond du pot qui sera quant à lui obligatoirement percé. Vous pouvez enfin pailler la base de la souche avec de la sphaigne pour conserver la fraîcheur.
Le rempotage s’effectue tous les 2 ans afin d’augmenter progressivement le volume du pot au fur et à mesure de l’expansion de la plante. Changer une partie du substrat permet à la plante d’être correctement nourrie et d’encourager sa floraison.
2.2. Le bon emplacement
Les besoins de l’Anthurium sont assez précis si vous souhaitez le voir prospérer avec la plus grande générosité possible. Cette plante aime la lumière sans soleil direct et surtout l’été. Veillez à ce qu’elle soit tamisée durant la saison estivale, mais plus vive en hiver. L’objectif est de contrebalancer le manque de lumière en hiver pour se rapprocher au mieux de son habitat naturel.
Il aime également les atmosphères humides et la fraîcheur de son substrat. L’emplacement idéal pour un Anthurium est donc sous serre humide, en véranda sans soleil direct ou bien dans une salle de bain très lumineuse.
Cette plante est aussi sensible aux courants d’air et demande des températures comprises entre 18° et 21° toute l’année.
3. ENTRETIEN
3.1. L’Arrosage
C’est l’entretien clé dans la culture de l’Anthurium et celui-ci sera facilité si votre substrat a été composé comme il fallait et que l’exposition est bonne.
La première chose à faire pour l’aider à conserver une bonne humidité est de placer son pot sur une soucoupe remplie de billes d’argile et d’eau. Faites en sorte que les racines ne touchent pas l’eau directement, le but est uniquement d’assurer une fraîcheur sous la motte.
Pour les apports d’eau en eux-mêmes, hydratez la plante 2 fois par semaine durant le printemps/été puis une fois tous les 10 jours en automne/hiver. Bien sûr, ces apports sont théoriques, le bon sens doit s’appliquer en veillant à laisser le substrat se ressuyer entre deux apports si toutefois ce dernier garde facilement l’eau.
Arrosez toujours avec de l’eau tiède et non calcaire.
Au-delà de l’arrosage racinaire, vous pouvez également brumiser les feuilles régulièrement pour lui apporter l’hygrométrie qu’ils aiment tant. Veillez à ne pas mouiller les fleurs afin qu’elles perdurent plus longtemps.
Un nettoyage des feuilles avec une éponge humide permet aussi d’enlever les poussières et que la plante respire mieux.
3.2. La fertilisation
Tout comme l’arrosage, la fertilisation n’est pas à laisser de côté si vous voulez garder un Anthurium bien florifère et en pleine forme. L’utilisation d’un engrais liquide spécial plantes vertes est à faire une fois tous les 15 jours d’avril à octobre. Celui-ci doit s’apporter lors d’un arrosage en veillant toujours à ce que le substrat soit humide avant l’apport pour ne pas brûler les racines.
En hiver, stoppez tout apport pour ne pas stimuler la plante en période de baisse d’activité.
3.3. La taille
L’Anthurium n’est pas bien compliqué en matière de taille. La seule chose à faire est de couper les éventuelles feuilles sèches ou fleurs mortes. Dans les deux cas, la taille doit se faire courte et lorsque la tige qui porte la feuille ou la fleur est devenue brune et sèche.
3.4. Les problèmes les plus courants
Il se peut que vous rencontriez quelques soucis sur votre Anthurium, des soucis très souvent faciles à régler en ajustant l’entretien et l’emplacement. Parmi les plus courants, vous pourrez noter :
– Présence de petites formes blanches, orange ou rouge sur les feuilles
Ce sont des Cochenilles ou des Araignées rouge, les insectes ravageurs les plus courants sur les plantes d’intérieur. Ils s’installent sur les feuilles pour se nourrir de la sève de la plante. Ils peuvent tous deux s’éliminer facilement par l’utilisation d’une huile végétale en pulvérisation ou en les retirant manuellement à l’aide d’un coton tige imbibé d’alcool.
– Jaunissement des feuilles qui se ramollissent
Ce signe-là associé à une croissance totalement arrêtée est très souvent le signe d’un excès de courants d’air, d’une atmosphère trop froide ou d’un excès d’eau qui provoque un pourrissement du système racinaire. Dans ce cas, identifiez la cause et résolvez-la en adaptant votre arrosage, en déplaçant la plante ou en drainant mieux son substrat.
– Brunissement des feuilles les plus basses qui sèchent ensuite
C’est un renouvellement tout à fait normal des feuilles, surtout si aucun ramollissement n’est constaté. Coupez les feuilles fanées au fur et à mesure.
– Floraison très faible à inexistante
Ici, le problème vient de la richesse du substrat ou de l’apport en minéraux. Envisagez alors un rempotage et un apport de fertilisant spécial plantes fleuries d’intérieur à raison de deux apports par mois d’avril à octobre.
