Plante d’intérieur par excellence, l’Areca est l’une des plus populaires de la maison. Avec son aspect tropical, ses formes légères et son port gracieux, il ne manque pas de verdir avec brio nos intérieurs. Ses qualités dépolluantes et sa résistance hors norme rendent l’Areca accessible à la culture même pour les plus novices.
1. DESCRIPTION
1.1. Origines
L’Areca ou Chrysalidocarpus lutescens est une plante de la famille des Arecacées tout comme l’ensemble des Palmiers. On reconnaît ces plantes à leurs feuilles longues et découpées, agencées le long d’un stipe. Il provient tout droit de Madagascar où le climat est chaud et humide. Parfois, il est surnommé Palmier papillon ou Palmier aux fruits d’or.
1.2. Caractéristiques
Il est impensable de vouloir cultiver un Areca dans nos jardins. Sa rusticité est très mauvaise et demande une ambiance continue d’au moins 16 °C.
On reconnaît cette plante à son long feuillage largement découpé, vert et légèrement arqué. Dans la grande majorité des cas on plante par plusieurs pieds dans un seul et même pot. L’ensemble cré alors une touffe à la fois dense et volubile. Plusieurs espèces existent et certaines peuvent avoisiner les 9 m dans leur milieu d’origine. Dans nos maisons, sa taille demeurera bien plus modeste (environ 1,50 m à 1,80 m) en raison d’une atmosphère différentes mais aussi et surtout parce qu’on la cultive en pot.
Dans la nature, il produit des fruits orange vif en grappes mais ce n’est évidemment pas le cas dans nos maisons. Il faut se contenter de son aspect végétatif attractif.
Sa base est brune, il s’agit de son stipe, ce que l’on pourrait appeler vulgairement tronc. Son système racinaire est dense, ce qui fait qu’il s’adapte parfaitement à la culture en pot sans souffrir de la situation. Un pot d’une taille suffisante et des soins appropriés sont la clé du succès dans la culture de l’Areca.
L’Areca est aussi une plante dépolluante parmi les plus efficaces. Il produit de l’Oxygène grâce à la photosynthèse réalisée par son feuillage. De plus, il capte les substances nocives de l’air, améliorant ainsi sa qualité.
2. CULTURE
2.1. Le choix du pot et du substrat
L’intégration de l’Areca dans la maison nécessite d’en savoir un peu plus sur ses besoins. En effet, il est fortement recommandé de le rempoter lorsque vous l’installez chez vous. La terre de culture n’étant quasi exclusivement constitué que de tourbe, un remplacement ou un complément en terreau plus riche semble indispensable. Un drainage de billes d’argiles vient toujours en fond de pot. Il aime les sols riches, un complément de compost est lui aussi conseillé. La progression de son système racinaire tout comme son système végétatif vont de pair pour un développement optimal.
Le choix du pot a toute son importance car il va être directement lié à sa pleine santé. Optez pour les bacs spécialement conçus pour les plantes d’intérieurs, ceux à réserves d’eau. Ils permettent d’avoir une bonne rétention d’eau tout en évitant que celle-ci ne stagnent au niveau des racines.
Si vous choisissez un pot classique sans ce système, ne laissez jamais une soucoupe remplie d’eau en dessous car elle pourrait encourager des nécroses racinaires par asphyxie.
En ce qui concerne le rempotage, augmentez la taille du pot tous les 3 ans d’une fois et demie le volume du précédent. Pour ce faire, reprenez les caractéristiques de plantation citées précédemment.
2.2. Le bon emplacement
La luminosité est la clé de la réussite pour l’Areca, mais attention, il y a lumière et lumière ! Évitez le soleil direct derrière une fenêtre car son feuillage pourra en souffrir par l’effet du soleil accentué par la vitre. L’emplacement derrière un store, un voilage ou sous un puits de lumière naturel semble être les cas à privilégier. Les pièces comme les salles, salons ou entrées sont les plus adaptées à la culture de l’Areca.
Si votre intérieur est sombre, n’optez pas pour cette plante car elle risque de souffrir de la situation. Pour ce qui est des températures, elles devront toujours osciller entre 16 °C et 22 °C. De même n’hésitez pas à retourner le pot de 180° chaque semaine de manière à ce que les feuilles ne soient pas attirées que du côté où se trouve la lumière, ce qui finirait par le rendre asymétrique !
3. ENTRETIEN
3.1. L’arrosage
Comme nous l’avons dit, l’entretien d’un Areca est un véritable jeu d’enfant. La règle d’or pour avoir un Areca en bonne santé est de le brumiser très régulièrement afin de recréer les conditions naturelles de son environnement humide d’origine. L’arrosage du substrat doit quant à lui être contrôlé et maîtrisé afin de ne pas asphyxier les racines comme évoqué précédemment. Ceci ne veut pas dire pour autant qu’il ne faut pas arroser. Un à deux apports par semaine est un bon compromis en veillant à ce que le substrat se ressuie entre deux apports.
En hiver, espacez plus les arrosages car les besoins de la plantes sont moins importants. Le substrat peut sécher un peu plus sans que ça ne lui porte préjudice. Comptez deux à trois arrosages mensuels en fonction de l’emplacement et du type de substrat.
Évitez lors de cet entretien de les arroser avec de l’eau calcaire surtout lorsque vous brumisez les feuilles car ces dernières pourraient se couvrir de traces blanches.
À savoir : En complément et de façon occasionnelle, vous pourrez le placer dehors pendant environ 30 minutes sous la pluie hydratera son feuillage de façon naturelle et ainsi lui fera le plus grand bien. En effet, l’eau de pluie est encore plus efficace qu’une brumisation manuelle. Attention toutefois à ce que les températures soit supérieures à 16 °C !
3.2. La fertilisation
En période de végétation, soit d’avril à octobre, apportez-lui au moins une fois par mois une fertilisation spéciale plantes d’intérieur. Sans matière organique, le feuillage se renouvelle moins vite, la plante stagne et peu même dépérir lorsque les réserves naturellement présentes dans le terreau auront été utilisées. Veillez à ce que la terre soit fraîche avant d’apporter le fertilisant au risque de brûler les racines.
En complément de ces apports, effectuez au moins une fois par an un surfaçage. Cette technique consiste à changer les premiers centimètres du substrat en surface pour les remplacer par du nouveau. Cet apport permet de rajeunir le substrat sans pour autant envisager un rempotage complet.
3.3. La taille
Cette opération vise surtout à éliminer les feuilles lorsqu’elles sèchent. Ce sont les plus anciennes qui sèchent naturellement par renouvellement. Coupez-les au sécateur lorsqu’elles commencent à jaunir. De par cette taille, vous stimulerez l’émission de nouvelles feuilles une fois le printemps revenu.
Cette taille peut se faire à n’importe quelle période de l’année puisqu’elle est surtout esthétique.
3.4. Les problèmes les plus courants
Malgré un entretien suivi et une mise en application des bon gestes à la lettre, il peut parfois arriver qu’il y ait quelques problèmes.
– Mon Areca jaunit et de petites toiles sont présentes : Il s’agit sans doute d’une attaque d’acariens ou araignées rouges pas forcément visibles en raison de leur très petite taille. Elle se traduit par des ponctuations jaunes et se résout à l’aide d’un acaricide biologique, surtout en intérieur.
– Mon Areca se décolore ou jaunit de manière uniforme : Ce problème peut venir de plusieurs choses :
– Un manque de lumière empêchant une bonne photosynthèse. Trouvez une exposition plus lumineuse si tel est le cas.
– Une asphyxie racinaire due à trop d’arrosage. Réduisez-les et laissez le terreau se ressuyer entre deux apports.
– Une fertilisation non respectée ou avec un engrais trop peu riche en azote. Renseignez-vous sur un fertilisant mieux adapté en reprenant l’apport mensuel d’avril à octobre.
– Mon Areca est couvertt de petits point blancs et parfois d’un feutre noirâtre collant : Ce sont des Cochenilles qui se nourrissent de la sève de la plante. En faisant cela, elles rejettent un miellat qui tombe sur les feuilles inférieures et sur lesquelles s’installe un champignon noirâtre appelé Fumagine.
Éliminez simplement ces insectes à l’aide d’un coton imbibé d’eau savonneuse.