[—ATOC—]
[—TAG:auto toc : h2—]
Chaque année en fin de printemps, c’est une véritable explosion de fleurs d’un jaune intense attirant forcement l’œil des personnes mêmes étrangères au jardinage. Très simple à cultiver et d’une taille plutôt modeste pour un arbre, vous pourrez l’installer en ville comme à la campagne, dans de petits comme de grands jardins.
1. Description
Originaire d’Europe, en plaine comme dans des régions plus montagneuses, le Cytise est aussi connu sous le nom de Laburnum. A ne pas confondre avec les Cytisus qui sont de petits arbustes plus connus sous le terme de genêts, de la même famille que le cytise mais d’aspect complètement différent.
Le cytise est issu de la famille des Fabacées, anciennement légumineuses, facilement reconnaissables à leurs fleurs de forme irrégulière. Vous trouverez aussi dans cette famille les lupins ou haricots (comme on peut le voir sur cette illustration permettant de mieux comprendre la forme de chacune des fleurs).
1.1. Caractéristiques
Le cytise est un arbre qui ne dépassera que très rarement les 7 m de hauteur. Plutôt élancé et compact, il ne s’élargit qu’ensuite en vieillissant.
On le reconnaît facilement, même lorsqu’il n’est pas en fleurs, puisque ses feuilles sont assez atypiques. Vertes, elles sont composées de 3 lobes bien distincts et tombent quand vient l’hiver. Tout comme son feuillage, son écorce est verte (surtout ses deux premières années) ponctuée de nombreuses lenticelles. Elle se craquelle ensuite de petites zones brunes jusqu’à devenir entièrement de cette couleur avec l’âge.
Ses branches sont assez foisonnantes et peuvent rapidement s’entremêler sans une taille adaptée.
En ce qui concerne sa floraison, elle est identique à celle d’une Glycine si ce n’est sa couleur jaune intense. Ce sont de grandes grappes de 15 à presque 50 cm qui recouvrent l’arbre faisant parfois disparaître le feuillage sous cette telle abondance. Elle se produit à partir du mois de mai durant environ 1 mois suivant les conditions climatiques.
A la suite de cette belle floraison, se succèdent des gousses blondes puis brunes renfermant des graines noires semblables à des lentilles. Une fois tombées au sol, elles germent assez facilement.
ATTENTION : Toutes les parties de cet arbre, des feuilles jusqu’aux graines, sont toxiques. Ne consommez jamais de graines car le résultat pourrait s’avérer fatal !
-
1.2. Les différentes variétés
Dans le monde, il n’existe que deux espèces de Laburnum, et un hybride né de ces deux dernières. Leur différence vient essentiellement de la longueur de leurs grappes de fleurs car en dehors de cela, il est compliqué de les identifier.
-
2. La plantation
Etant donné la présence naturelle du cytise sous nos latitudes, sa plantation au jardin n’est vraiment pas compliquée. Que ce soit en terme de sol ou d’exposition, il n’est pas difficile et peut s’installer quasiment partout, sauf en sol gorgé d’eau.
Si l’on devait définir les conditions optimales pour lui, ce serait :
– Dans un sol, moyennement fertile, frais et bien drainé, acide, neutre ou calcaire.
– Dans une exposition ensoleillée car sa floraison s’atténue à l’ombre.
Après tout cela, si vous avez définitivement craqué pour cet arbre, ne vous précipitez pas pour le planter mais patientez plutôt jusqu’en automne ou au début de printemps. Ces deux périodes sont les plus favorables à la plantation d’un arbre car l’enracinement y est plus simple et les corvées d’arrosage moindres.
En magasin, vous les trouverez essentiellement en conteneur mais aussi en racines nues durant l’automne si vous souhaitez ce type de plantation. Vous aurez ensuite le choix entre des sujets en touffes ou sur des tiges plus ou moins hautes. Dans ce cas, pensez à utiliser le système de tuteurage adapté lorsque vous l’installerez au jardin. Pour ce faire, réalisez un trou d’au moins 3 fois le volume de la motte pour ameublir votre sol et au besoin l’enrichir ou le drainer. Faites-en sorte de positionner le collet de l’arbre au ras du sol et éventuellement le point de greffe hors de terre. Recouvrez systématiquement le pied de l’arbre d’un paillis organique pour conserver la fraîcheur du sol plus longtemps.
-
3. L’entretien
Comme lors de la plantation de n’importe quel arbre, vous devrez penser à arroser les premières semaines qui suivent sa plantation, même s’il pleut. La fraîcheur du sol n’est bien souvent pas suffisante, surtout lors d’une plantation printanière, pour permettre à l’arbre de monter en sève correctement.
En ce qui concerne la fertilisation, nul besoin de l’arroser d’engrais puisqu’il prospère sans problèmes avec un seul apport d’engrais organique à la plantation, mis à part en sols vraiment pauvres.
La taille est l’entretien le plus conseillé au point de vue de l’esthétisme. En effet, le cytise est un arbre qui a tendance à pousser n’importe comment. Sans taille durant les premières années de sa vie, on peut y voir la présence d’un très grand nombre de fourches et de branches qui se croisent. Le résultat n’est pas des plus esthétique. Nous vous conseillons donc de l’équilibrer à l’œil, en sortie d’hiver, et de retirer les branches qui se dirigent vers l’intérieur de la ramure, de façon à l’aérer le plus possible tout en équilibrant sa forme de départ. Avec cette taille appropriée, le résultat à l’âge adulte sera incontestablement amélioré ! De même, la suppression des branches abimées, qui se croisent ou mortes, semble elle aussi couler de source.
Si d’aventure, vous voudriez multiplier votre cytise, sachez que cela est tout à fait possible par prélèvement de semis au sol pour les espèces types (anagyroides et alpinum). En ce qui concerne les cultivars ou hybrides (pendulum, X watereri ‘vossii’), seul le greffage vous permettra d’obtenir des sujets aux mêmes caractéristiques.
-
4. Les maladies et ravageurs
Sur le cytise, il n’y a pas grand-chose de dangereux à constater si ce n’est peut-être la mineuse de cytise – ou Leucoptera laburnella. Ce petit papillon blanc est plutôt inoffensif pour l’arbre mais il n’en est rien de ses larves. Ces dernières ne sont pas non plus mortelles pour lui, mais une attaque massive peut tout de même affaiblir un jeune pied. Ces dernières creusent des galeries dans les feuilles, les faisant ensuite brunir. L’attaque est plutôt rare mais au cas où elle arrivait, pulvérisez un produit à base de bacillus Thuringiensis ou de Pyréthrine.
Les pucerons ou l’oïdium pourront également être constatés mais encore une fois, la faiblesse des attaques nous permet de dire que cet arbre est particulièrement résistant aux parasites en général.Même si le développement du cytise n’est pas spécialement grand, sa culture en pot n’est pas des plus conseillée. Vous pourrez même le planter dans de petits jardins de ville, car dans de faibles espaces sa taille se réduira d’elle-même, et vous pourrez le tailler de façon à ce qu’il ne dépasse pas les 4 m de hauteur.
5. La mise en scène
Enfin, si votre choix à la plantation se tourne plutôt vers des sujets formés en touffe, la conception d’une haie brise-vent de grand développement est elle aussi envisageable. Dans ce cas, la taille sera beaucoup plus limitée car le but n’est plus la transparence et la régularité d’un seul sujet mais un côté plutôt opaque et garni même à la base.