PLANTES, Plantes pour le jardin

LE DIOSMA

Diosma

Voici un petit sous arbrisseau plein de charme nommé Diosma. Avec sa floraison blanche, mignonne, il réveille les premières douceurs printanières au jardin.  Parfois assimilé à une Bruyère, il n’en est rien, bien que visuellement assez proche. Cette plante n’est pas encore très connue, car frileuse, elle ne peut se planter librement dans tous les jardins, regardons ensemble les caractéristiques de cette dernière.

1. DESCRIPTION

Originaire d’Afrique du sud et plus particulière de la région du Cap, le Diosma répond aussi sous le nom de Plante du pêcheur. Son nom lui vient des pêcheurs qui se frottaient les mains avec son feuillage dans le but d’enlever l’odeur du poisson. Étymologiquement, son nom vient du latin dios et osme qui signifie respectivement dieu et odeur, un nouveau clin d’œil au parfum que renferme son feuillage.

Le Diosma appartient à la famille des Rutacées dans laquelle on retrouve notamment tous les Agrumes, les Choisya ou encore les Skimmia.

1.1. Caractéristiques

Comme cité en introduction, le Diosma est un sous-arbrisseau, cela signifie qu’il n’atteindra jamais des dimensions énormes mais se maintiendra aux alentours de 50 cm en tous sens. Ceci est porté par un port compact, arrondi, mais évasé et surtout buissonnant. On pourrait parfois le confondre avec un petit conifère, bien qu’il n’ait rien de cet ordre.

Au-delà de son côté compact, son charme lui vient surtout de sa floraison précoce qui s’étend de février à juin. Ce sont de petites fleurs étoilées blanches pouvant parfois virer au rose tendre selon les variétés. D’aspect fragile, celles-ci se maintiennent et se succèdent durant les long mois printaniers. Ses fleurs sont finement parfumées mais surtout nectarifères, ce qui fera le bonheur des premières abeilles de printemps.

Le feuillage est fin, similaire à celui de la bruyère Erica. Il est persistant, ce qui signifie que la perte ou le brunissement de son feuillage indique la mort de la plante. Ce dernier est parfumé d’une douce odeur mentholée lorsqu’on le froisse. Ses origines sud-africaines font qu’ il n’est malheureusement pas très rustique, c’est un de ses plus grands points faibles. Sa rusticité est de l’ordre de -5° C et le couvrir durant l’hiver n’apportera qu’un ou deux petits degrés supplémentaires de tolérance.

Sa croissance est lente, mais sûre, il vit de nombreuses années en évitant de lui donner trop de concurrence. La présence d’une autre espèce au développement rapide à ses côtés peut lui nuire sur le long terme. Son enracinement est superficiel, il ne causera donc aucun dommage à une quelconque infrastructure proche de lui.

1.2. Les différentes variétés

Il existe une seule espèce majoritairement cultivée et deux cultivars qui en sont issus. Vous les trouverez tous deux en rayon aux côtés des plantes de climats doux dès le mois de février :

Diosma hirsuta ‘pink fountain’

Le Diosma le plus apprécié des deux, en raison de sa floraison évolutive. Elle débute d’un joli blanc pure puis devient rose au fil des semaines. Il est très florifère et répond purement et simplement à la description faite en détail.

Diosma hirsuta ‘sunset gold’

Une variante au développement plus petit, puisqu’il ne dépasse que rarement les 40 cm en tous sens. La plus grande différence avec le précédent vient de son feuillage doré beaucoup plus lumineux. De plus, sa floraison totalement similaire demeurera blanche durant toute son existence.

2. LA PLANTATION

2.1. Où ?

Comme vu dans la description, le Diosma est une plante de climat doux, une plantation en pleine terre doit donc être réfléchie et dépendra de votre lieu de résidence, mais aussi des conditions climatiques qui règnent dans votre jardin. Ce n’est pas parce que vous vivez au nord de la France que la plantation est impossible. Un jardin de ville très bien exposé ou un petit jardin clôturé de bord de mer, sont deux exemples de plantations possibles, car un micro climat peut être présent dans ces conditions.

Question exposition, du soleil et encore du soleil, il redoute l’ombre dans lequel il ne fera que péricliter. Le vent ne lui pose aucun problème tout comme les embruns, d’où la culture possible en bord de mer.

Au niveau du sol, celui-ci doit être léger, très bien drainé, sablonneux de préférence mais pas pour autant pauvre. Une bonne dose d’humus lui est favorable pour maintenir une bonne forme et une floraison abondante. Le pH du sol ne lui importe peu du moment que ce n’est pas calcaire ou acide en excès.

2.2. Quand ?

La plantation du Diosma est privilégiée en début de printemps tout en faisant attention aux risques de gelées tardives qui peuvent encore survenir avant mi-mai. C’est de toute façon lors de cette période que vous retrouverez le plus grand choix en rayon. Dans les régions du sud de la France ou la plantation est possible partout en pleine terre, une plantation automnale peut être envisagée.

2.2. Comment ?

Lorsque l’endroit est sélectionné, vous devrez vous préoccuper de savoir si le sol est en adéquation avec ses besoins. Si ce n’est pas le cas, un travail d’amendement et d’ajustement de texture est à effectuer. Ajoutez du sable grossier et du compost, si besoin, en veillant à toujours bien mélanger pour ne pas créer des couches.

En pot, ce même travail de substrat est nécessaire. Ne mettez jamais que du terreau, car un excès de tourbe ne lui sera pas favorable. Un mélange terre végétale, sable grossier, et terreau pour plantes méditerranéennes à raison d’un tiers de chaque et le tour est joué. Vous pouvez même tapisser les rebords intérieurs du pot avec du polystyrène afin d’isoler les racines du froid hivernal si vous n’envisagez pas de le remiser en hiver. Un drainage de billes d’argile en fond de pot est aussi indispensable.

Bien évidemment, n’oubliez jamais de percer le pot. Ne mettez pas de soucoupe, sans quoi tout ce travail préalable n’aurait servi à rien. Le choix du matériau du pot n’a que peu d’importance, le principal est qu’il soit suffisamment volumineux pour durer plusieurs années sans être à l’étroit. A ce titre, un diamètre d’au moins 40 cm est parfait.

Un paillage minéral doit toujours tapisser le pied de la plante. Il la maintiendra au chaud tout en réduisant le stress hydrique. En hiver, rapprochez le pot de la façade sud de la maison et remisez-le dans une pièce non chauffée mais lumineuse en cas de fortes gelées.

3. L’ENTRETIEN

3.1. L’arrosage

Bien que cette plante aime les sols drainants, elle a pour autant des besoins hydriques de qualité durant sa phase d’enracinement. En cas de besoin, les apports doivent se suivre durant tout le printemps, et tout l’été qui suivent sa plantation. N’arrosez pas pour autant à l’excès, mieux vaut un bon apport espacé plutôt qu’un goutte à gouttes.

En pot, laissez sécher le substrat entre deux arrosages. La fréquence dépendra de plusieurs facteurs que sont le vent, la chaleur ou la qualité du substrat.

3.2. La fertilisation

Le Diosma a besoin d’un minimum d’humus et de minéraux lors de son enracinement. C’est pourquoi le premier apport lors de l’élaboration du substrat est important. Ensuite, la fertilisation a pour but d’encourager une floraison plus forte et soutenue chaque année. Vous pourrez donc opter :

– Soit pour un engrais organique en granulés spécial plantes fleuries méditerranéennes en seconde partie d’hiver.

– Soit pour un fertilisant liquide dans le cas d’une culture en pot où les réserves nutritives sont moindres. Un apport par mois, de mars à juin et le tour est joué !

3.2. La taille

La taille est limitée sur ce type de plantes. Tout comme la Lavande, vous pouvez légèrement le rabattre une fois la floraison achevée. Cette taille va éviter qu’il se creuse de l’intérieur avec les années. Ne rabattez jamais plus d’un quart et coupez toujours en conservant des feuilles vertes, si vous ne voulez pas le tuer.

3.2. Les maladies et ravageurs

Aucune maladie et aucun ravageur n’est à signaler chez le Diosma. Les seuls problèmes pouvant nuire à sa survie viendraient toujours d’une condition de culture ou d’entretien non adapté.

4. LES BONNES ASSOCIATIONS

Avec ses caractéristiques, Le Diosma se plante en compagnie de plantes ayant les mêmes besoins que lui. Si vous privilégez une scène méditerranéenne, il pourra s’accompagner de Phormiums, Leptospermum, Polygala, Coprosma ou Pittosporum. Si vous choisissez un thème plus rocailleux, il pourra s’associer à des plantes grasses comme des Sedum, Sempervivum, mais aussi toute une gamme de plantes vivaces comme les Thym, Scabiosa, Aubrieta, Iberis, etc..

Que ce soit pour les arbustes ou les vivaces qui l’accompagnent, la règle d’or est d’éviter de trop lui donner de concurrence. Espacez les plantes entre elles et choisissez des développements lents ou nains.

En pot, plantez-le seul, mais associez-le à d’autres plantes en pots comme les Agapanthes, Euphorbia ou Pittosporum pour les citer à nouveau.