De plus en plus populaire au fil des ans, le Dipladenia est sans l’ombre d’un doute la plante tropicale estivale la plus vendue. Grimpante à l’origine, on la cultive surtout de manière annuelle en France afin de profiter au mieux de sa floraison à la fois incroyable et durable.
1. DESCRIPTION
Originaire d’Amérique tropicale, le Dipladenia ou Mandevilla appartient à la famille des Apocynacées, au même titre que le Laurier rose, lui aussi très populaire.
1.1. Caractéristiques
Le Dipladenia, bien que gélif, est une plante grimpante pouvant atteindre plusieurs mètres de hauteur dans son milieu d’origine. Il s’attache de lui-même grâce à ses longues tiges, graciles mais vite ligneuses.
La première chose qui fait du Dipladenia sa popularité n’est pas cette caractéristique de plante grimpante mais bel et bien sa floraison. Les fleurs sont regroupées en petits bouquets accrochés à l’aisselle des feuilles. Elles se forment même sur les jeunes pousses, ce qui assure une floraison continue et abondante de la fin du printemps jusqu’en automne. Plutôt grandes, elles ont la forme de trompettes de couleur rouge, rose, blanche ou même parfois jaune selon les variétés.
Son feuillage est quant à lui relativement simple, de forme ovale et lisse, brillant et d’un beau vert profond. Il est aussi persistant si toutefois vous arrivez à le conserver d’une année à l’autre. C’est sans doute, la chose la plus complexe à réaliser… conserver le Dipladenia plusieurs années. Ses besoins en hiver font de lui une plante quasiment d’intérieur car il ne survit qu’avec des températures autour de 10 à 15 °C minimums. Il doit donc être rentré en fin de saison si vous souhaitez le conserver.
Son système racinaire, proportionnel à sa taille lui permet d’être cultiver en pot sans aucun problème. Prenez toutefois garde à sa sève toxique et irritante, l’un des principaux points négatifs de cette plante.
1.2. Les différentes variétés
Il existe plusieurs espèces de Dipladenia mais seulement une est reproduite à grande échelle, le Dipladenia sanderi. Cette espèce se décline en plusieurs cultivars, aux teintes différentes.
On pourra trouver parfois Le Dipladenia diamantina ‘opale’ aux fleurs jaune intense avec une abondance toutefois moindre.
2. LA PLANTATION
2.1. Où ?
Malgré ses origines tropicales qui feraient penser que le Dipladenia demande obligatoirement de l’humidité, il s’agit en fait d’une plante très résistante à la sécheresse. Elle affectionne les températures élevées et c’est pour cette raison qu’on la cultive durant la saison estivale. Elles s’avèrent être de ce fait une excellente plante sans entretien pour fleurir les tombes de nos défunts. Pour autant, elle n’est pas encore stéréotypée comme une « plantes de cimetières » contrairement aux Chrysanthèmes ou autres Kalanchoe.
Son exposition de prédilection est donc ensoleillée, il ne supporte que difficilement l’ombre. Le soleil brûlant ne lui est pas forcement défavorable si ce n’est qu’il aura tendance à se nanifier.
2.2. Quand ?
La plantation du Dipladenia doit se faire de préférence à partir du mois de mars. Les nuits sont moins fraîches et le soleil plus présent, vous aurez ainsi moins de risques de mauvaise reprise. Pour les plus prudents, vous pouvez attendre jusqu’aux saint de glace, c’est-à-dire à la mi-mai, toutes les conditions seront alors réunies.
2.3. Comment ?
La plantation en pleine terre n’est pas conseillée hormis dans le sud de la France ou bien si vous souhaitez le cultiver comme une plante annuelle.
En pot, choisissez un contenant d’au moins 30 cm voire plus selon la taille et le développement du Dipladenia que vous souhaitez. Plus le volume sera important et plus vous pourrez envisager d’obtenir une belle touffe. Le choix du matériau importe peu, le principal est que le pot soit percé afin que les eaux en excès puissent s’évacuer facilement.
Un bon drainage de billes d’argiles au fond du pot est indispensable. Choisissez ensuite un terreau Dipladenia ou plantes fleuries. Recouvrez l’ensemble d’un paillis minéral qui améliorera la capacité de rétention d’eau du substrat.
3. L’ENTRETIEN
3.1. L’arrosage
Nous avons vu que le Dipladenia est une plante résistante à la sécheresse. Pour autant, si vous souhaitez profiter au maximum de sa floribondité, faites en sorte de recréer au mieux ses conditions de vie d’origine. C’est pourquoi un arrosage régulier à l’eau de pluie est plus que conseillé. Laissez toutefois sécher le substrat entre deux arrosages afin de ne pas créer une asphyxie racinaire qui pourrait lui être préjudiciable.
3.2. La fertilisation
La fertilisation est elle aussi importante car elle joue un rôle prépondérant dans la capacité de la plante à fleurir abondamment. Comptez un apport spécial plantes fleuries tous les 15 jours durant toute la période de végétation soit d’avril à octobre. Vous n’aurez ainsi pas de « creux de floraison », le feuillage et les bouquets floraux se renouvelleront facilement et régulièrement.
3.3. La taille
La taille s’observe de deux grandes façons :
– En végétation : Supprimez régulièrement les fleurs fanées non seulement d’un point de vue esthétique mais aussi pour encourager une remontée rapide. De plus, la croissance du Dipladenia peut être rapide s’il se plaît. Pensez donc à le palisser si vous souhaitez l’utiliser comme plante grimpante. Inutile de tailler les rameaux, laissez les grimper librement tout en les accompagnant sur le support.
À l’inverse, si vous voulez le conserver sous forme de touffe, des pincements réguliers des extrémités frêles permettent une meilleure ramification et une concentration de fleurs plus importante. En revanche, accompagnez la pousse, ne pincez pas toujours aux mêmes endroits sans quoi le développement s’en trouverait trop restreint.
– En fin de saison : Pour les jardiniers les plus investis, vous pouvez tenter de conserver vos Dipladenia d’une année sur l’autre. Dans ce cas, une taille de fin de saison est nécessaire. Lors de son hivernage, rabattez la plante afin de concentrer la végétation et encourager une pousse plus vive dès le retour du printemps.
3.4. L’hivernage
Pour en venir justement au sujet délicat du passage de l’hiver, conservez vos Dipladenia dans une pièce aux alentours de 10 à 15 °C et très lumineuse. Réduisez les arrosages pour ne pas développer un stress hydrique après la taille qui vient d’être réalisée. Stoppez également toute fertilisation jusqu’au printemps, le but est que la plante se «repose » durant cette période.
Un rempotage pourra s’effectuer en fin d’hiver pour repartir sur une nouvelle saison.
3.5. Les principaux problèmes
Insectes et ravageurs
Les Dipladenia sont des plantes assez peu attaquées dans l’ensemble si les conditions leur conviennent. On peut noter de rares attaques de Cochenilles ou d’Araignées rouges. Les premiers sont blancs et facilement identifiables sur les feuilles vert foncé. Les secondes sont beaucoup plus petites et on remarque leur présence surtout à une décoloration jaunâtre et pigmentée des feuilles.
Elles nuisent toutes les deux à la santé et la beauté de la plante mais ne pourront que rarement la tuer.
Pour s’en débarrasser, utilisez une solution de savon noir ou d’huiles végétales.
Problèmes d’entretien
Le second problème qui peut intervenir dans la culture des Dipladenia est un jaunissement et une chute des feuilles. Ceci peut intervenir à cause de plusieurs facteurs :
– un excès ou un manque d’eau. Le stress hydrique conduit à une asphyxie ou un dessèchement racinaire
– Une mauvaise exposition, souvent trop ombragée, conduisant à un développement restreint et une mauvaise pigmentation des feuilles.
– Une température trop basse ou un changement brutal d’atmosphère comme lorsque l’on rentre son Dipladenia dans la maison subitement.
Une bonne mise en pratiques des techniques culturales suffit à résoudre l’intégralité de ces problèmes.
4. LES BONNES ASSOCIATIONS
Les Dipladenia sont des plantes à croissance rapide mais qui tolèrent très bien la compagnie d’autres plantes aux exigences similaires. Le mieux est de les associer à des plantes annuelles qui seront retirées du pot lorsque l’hiver viendra. À ce titre, choisissez de l’Euphobe diamond frost, des Alstromeria, Bacopa ou encore Bidens.
Les vivaces peuvent aussi se joindre au Dipladenia mais en veillant à les replanter en pleine terre quand vient l’automne. Gaura, Sauges, Edelweiss ou autres Agapanthes sont de bons choix.