Physiquement assez proche de l’Areca, le Kentia est un palmier exotique. Il est utilisé comme plante d’intérieur pour ses beaux volumes et son aspect gracieux. Il ressemble beaucoup aux Areca dont il est très proche mais avec un port toutefois plus érigé et aux feuilles plus larges. Adopter un Kentia est gage d’une touche de déco qui ne manquera pas d’être remarquée.
1. DESCRIPTION
Le Kentia, de son nom vernaculaire, est scientifiquement nommé Howea. Ce genre compte deux espèces :
- Howea forsteriana, la plus présente en magasins avec des dimensions nettement supérieures, jusqu’à 2,50 m de hauteur pour 3 m d’envergure en culture intérieure.
- Howea belmoreana, compacte avec des frondes d’environ 45 cm et un port vertical de 1,80 m d’envergure maximum.
A l’état naturel, leurs dimensions sont supérieures puisqu’elles poussent directement en pleine terre avec les conditions optimales de vie. Cette plante appartient à la très grande famille des Arécacées représentée par l’ensemble des Palmiers.
1.1. Origines
Le Kentia est originaire des îles d’Howe à proximité de l’Australie. Son milieu est donc très spécifique et il est peu présent à l’état naturel. Pour autant, il peut s’adapter si les conditions de culture et de chaleur lui conviennent. Son nom vient de ses îles d’origine où il fut découvert au XVIIIe siècle.
La symbolique de cette plante est de refléter l’éternité en raison de sa longue durée de vie. Vous l’aurez alors avec vous pour longtemps si vous savez répondre à ses besoins comme il se doit.
1.2. Caractéristiques
Comme tous Palmiers, le Kentia est une plante composée de feuilles poussant en rosette et formant au fil des années un stipe. Ce stipe, parfois appelé tronc permet à la plante de s’élever. Les feuilles, ou frondes, sont longues et largement pennées. Vous pourrez les trouver soit avec plusieurs semis dans le même pot ou soit avec un seul et même pied. Étant donné ses dimensions, mieux vaut privilégier le pied unique si vous voulez profiter au maximum de son aspect naturel.
Prenez en compte ses dimensions avant d’envisager de l’installer dans votre maison. Cette plante ne convient par exemple pas à un petit studio si votre place est déjà limitée.
Son système racinaire va de pair avec ses dimensions globales, le Kentia a besoin de place et donc d’un grand pot. La croissance quant à elle est plutôt lente pour une plante exotique, vous devrez faire preuve de patience pour la voir dévoiler toute sa splendeur. Les plus impatients pourront choisir un sujet déjà bien développé afin de gagner du temps.
La floraison n’intervient pas en culture en pot, elle n’est visible que dans leur milieu d’origine.
Sa résistance au froid est très mauvaise puisqu’elle ne supporte pas les températures inférieures à 13 °C.
Enfin, il possède des qualités dépolluantes non négligeables et vient donc s’ajouter à la longue liste des plantes bonnes pour nos intérieurs.
2. CULTURE
2.1. Le choix du pot et du substrat
Comme nous l’avons vu, le Kentia de par son gros développement, demande de la place. Et ce développement va évidemment de pair avec la taille du contenant. Pour plus de facilité, optez pour les traditionnels pots à réserve d’eau. Ils assurent une hygrométrie stable et plus ou moins constante selon l’utilisation du pot. Les excès d’eau son faciles à réguler avec un niveau intégré à la réserve.
D’autres matériaux sont possibles comme des pots tressés, en résine ou encore en céramique. Le principal n’est pas tellement le matériau choisi mais bel et bien le volume de celui-ci. Mieux vaut augmenter progressivement la taille du pot au fur et à mesure des rempotages que d’offrir un pot excessivement grand dès le départ. Un rempotage tous les 3 ans au printemps est recommandé.
Le choix du substrat est simple, un terreau spécial plantes d’intérieur fait tout à fait l’affaire. Si vous souhaitez néanmoins avoir une qualité optimale vous pouvez mélanger à ce terreau un tiers de terre de jardin et un peu de sable grossier. Un lit de billes d’argile est aussi à épandre sous le terreau pour les pots sans réserve d’eau. C’est de cette manière que sera assuré le drainage.
2.2. Le bon emplacement
De la lumière, beaucoup de lumière ! C’est le facteur indispensable à son bon développement. Toutefois, le soleil direct derrière les vitres est à proscrire. Ce dernier risquerait de brûler les feuilles par l’effet du verre. A l’inverse, le manque de lumière réduit sa vigueur tout en rendant les feuilles ternes et la plante plus sujette aux maladies et ravageurs.
Question température, le Kentia aime la chaleur, c’est pourquoi une véranda est tout à fait recommandée pour ce genre. Comptez entre 20 et 26 °C pour les conditions optimales. L’hiver, la température peut être un peu plus fraîche mais sans jamais descendre sous les 13 °C.
3. ENTRETIEN
3.1. L’Arrosage
Une bonne hygrométrie est une autre clé du succès dans la culture du Kentia. Cette plante n’aime pas avoir les pieds dans l’eau mais apprécie la fraîcheur. Cette hygrométrie est autant voire plus importante sur son feuillage. Il est donc important de brumiser régulièrement ses feuilles afin de les hydrater et de les nettoyer. Un nettoyage à l’éponge humide doit être fait si les feuilles deviennent poussiéreuses, gage d’une meilleure capacité des échanges gazeux naturels par le biais des feuilles.
Astuce : Lors d’une bonne pluie, si les températures sont au-dessus de 13 °C, placez le pot en extérieur durant environ 30 min.
L’arrosage classique du substrat doit se faire lorsque le dessus commence à sécher. N’arrosez jamais à l’excès mais conservez une fraîcheur constante afin d’éviter tout stress. Privilégiez de l’eau de pluie, non calcaire.
L’hiver, espacez un peu plus les apports car ses besoins diminuent.
3.2. La fertilisation
Fertilisez à raison d’un apport par mois d’avril à octobre. Utilisez pour cela de l’engrais spécial plantes d’intérieur tout en respectant le dosage préconisé. Tout surplus n’aura qu’une action négative sur la plante en forçant sa croissance, menant alors à la fragiliser.
Évitez absolument d’apporter de l’engrais si le substrat est trop sec, ceci peut endommager le système racinaire. Humidifiez une journée avant l’apport afin que le substrat se réhydrate bien.
3.3. La taille
Aucune taille n’est à effectuer autre que celle qui consiste à enlever les frondes les plus vieilles lorsqu’elles prennent une couleur brune.
3.4. Les problèmes les plus courants
– De petites toiles fines et rougeâtres recouvrent les feuilles de mon Kentia : ce sont des araignées rouges qui contrairement aux araignées de maison, se nourrissent de la sève de la plante. Les colonies peuvent rapidement s’étendre et affaiblir considérablement le Kentia si rien n’est fait. Les autres symptômes sont un jaunissement des feuilles sur les parties contaminées. Traitez avec un produit acaricide et surtout brumisez régulièrement les feuilles d’eau claire ; les araignées rouge détestent les ambiances humides
– La présence d’amas blancs sur ou sous le feuillage : ce sont des Cochenilles, les insectes ravageurs les plus présents dans nos intérieurs. Ils se cachent dans les zones parfois difficiles d’accès pour sucer la sève des feuilles. Si l’attaque n’est pas maîtrisée, un affaiblissement progressif du Kentia sera amorcé. Pour vous en débarrasser, pulvérisez du savon noir ou des solutions à base d’huiles végétales. Nettoyez le feuillage à l’eau systématiquement quelques jours après un traitement.
– Les feuilles perdent de leur vert profond, ternissent ou s’allonge anormalement : ce peut être le signe d’un manque de lumière mais aussi d’un manque d’eau ou de fertilisant. Analysez le facteur le plus probable pour corriger le tir.