Plante encore méconnue dans les régions au nord de la Loire, le Loropetalum est une petite beauté. Il est esthétique toute l’année, adaptable autant dans les grands que dans les petits jardins et ne demande que peu d’entretien ; Une plante à découvrir de toute urgence !
1. DESCRIPTION
Originaire des forêts himalayennes, chinoises et japonaises, le Loropetalum n’a pas réellement de nom vernaculaire, peut-être en raison de sa faible utilisation en jardin jusqu’à présent. Il appartient à la famille de hamamelidacées au même titre que les Hamamelis, les plus grands représentant de ce genre caractérisé par leur floraison si originale.
1.1. Caractéristiques
Le Loropetalum est un arbuste de petite taille aux caractéristiques bien spécifiques à son genre. En effet, l’intérêt principal de cette plante vient de sa floraison particulièrement remarquable. C’est en sortie d’hiver et durant une bonne partie du printemps que s’épanouissent de petites fleurs en formes d’araignées. Telles de la dentelle, elles sont particulièrement fines et délicates. Il existe des variétés à floraison blanches, plutôt classiques et d’autre d’une couleur rose bonbon absolument extraordinaire. Durant l’été, le Loropetalum remonte en floraison. Celle-ci est évidemment moins généreuse mais a toujours le mérite d’être présente. C’est aussi cette facilité de remontée qui lui donne un précieux avantage vis-à-vis de bien d’autres arbustes qui n’ont qu’une floraison annuelle.
La floraison s’associe avec brio aux feuilles vertes parfois mais aussi pourpres presque noires. Ces feuilles sont plutôt classiques de par leur forme mais c’est aussi pour cela qu’elles mettent si bien en valeur la floraison. Selon les températures hivernales les feuilles peuvent tomber en partie mais si la douceur persiste, elles demeurent durant toute la période.
Le port est lui aussi intéressant puisque le Loropetalum a tendance à s’étaler en petit coussin un peu retombant. Il prospère et grandit de cette façon, lentement mais sûrement, c’est pourquoi il a toute sa place en pleine terre comme en pot.
Sa rusticité n’est pas son plus grand point fort puisqu’il commence à souffrir en dessous de -10 °C. Toutefois, s’il est planté dans les bonnes conditions vous avez toutes les chances de le voir prospérer à ses aises.
1.2. Les différentes variétés
Seule l’espèce chinense est commercialisée, elle se décline alors en plusieurs cultivars aux couleurs différentes. Tous plus jolis les uns que les autres, il ne vous reste plus qu’à sélectionner votre coup de cœur.
Loropetalum chinense
Hauteur x largeur : 3 m x 3 m
Caractéristiques : Espèce type à feuillage vert et floraison blanche. C’est la plus grande du genre mais pas forcément la plus apprécié et facile à trouver.
Loropetalum chinense ‘black pearl’
Hauteur x largeur : 1 m x 1 m
Caractéristiques : Le cultivar le plus foncé et le plus compact. Belle floraison rose bonbon vraiment intense.
Loropetalum chinense ‘ever red’
Hauteur x largeur : 1.50 m x 1.50 m
Caractéristiques : Similaire à ‘black pearl’ en termes de feuillage mais aux fleurs rouge écarlate. Il est aussi un peu plus grand.
Loropetalum chinense ‘red blush’
Hauteur x largeur : 1.50 m x 1.50 m
Caractéristiques : A mi-chemin entre les deux premières au niveau du feuillage. Les jeunes pousses sont pourpres puis deviennent vertes par la suite. La floraison est rose moins soutenue que ‘black pearl’.
2. LA PLANTATION
On ne peut pas dire que le Loropetalum est un arbuste difficile à faire pousser malgré ses exigences assez particulières. La meilleure période pour le planter est au printemps à partir du mois d’avril.
En termes d’exposition, il est assez facile à contenter puisqu’il se plaît à mi-ombre. Evitez ainsi le soleil trop brulant surtout devant un mur, ce qui pourrait fortement lui déplaire durant l’été. Les variétés à feuillage pourpre, comme beaucoup de plantes qui disposent de cette caractéristique, sont plus adaptés à ce soleil. Si l’ombre n’est pas encore trop présente dans votre jardin ou bien si vous souhaitez l’installer en pot sur la terrasse, tournez-vous donc vers celles-ci.
En termes de sol, il est en revanche un peu plus délicat. Pour coller au mieux avec ses besoins, il doit être acide, riche, drainant mais tout en restant frais l’été. Cet arbuste à horreur d’avoir les pieds dans l’eau l’hiver mais aussi à l’inverse d’être dans un sol complètement desséché l’été. Mieux vaut donc de base un sol trop drainant en surveillant l’arrosage l’été que trop lourd, impossible à assécher l’hiver !
En pot ou en pleine terre, les deux solutions lui conviennent. Notez simplement que vous devrez choisir de préférence un pot d’au moins 40 cm de diamètre. Il pourra ainsi y être à l’aise en évitant que le système racinaire ne subisse un stress hydrique qui serait accentué par une taille de pot inférieure.
3. L’ENTRETIEN
L’entretien est vraiment limité, le principal est vraiment de lui trouver l’exposition et le sol idéal. Ensuite suivez les quelques règles suivantes :
– L’arrosage doit être suivi les premiers mois qui suivent la plantation et surtout le premier été. Le sol ne doit jamais être complètement desséché, ce qui risquerait de nuire à sa beauté et sa fraicheur. Evitez l’eau du robinet qui a tendance à être calcaire, élément minéral redouté par les plantes acidophiles. Préférez plutôt l’eau de pluie, bien plus neutre.
– La fertilisation est conseillée tous les ans en fin d’automne. Choisissez un engrais organique en granulés, complet, et saupoudrez-en autour du pied. Cette fertilisation tardive est nécessaire pour accentuer une floraison plus belle et forte en sortie d’hiver. Le paillage est également recommandé afin de protéger un peu plus les racines des stress hydriques ou thermiques.
– La taille n’est pas nécessaire en raison de sa croissance modérée et surtout de sa forme naturelle attractive. S’il était taillé, cela dénaturerait à coup sûr son port naturel, ce qui serait vraiment dommage. Seul le bois mort doit être éliminé s’il y en a ou bien les branches qui pourraient déséquilibrer l’arbuste. Faites ceci à l’aide d’un sécateur bien affûté juste après la floraison printanière.
– La multiplication n’est pas conseillée dans le sens où le taux de reprise est assez faible. Le bouturage est la seule technique que vous pourriez éventuellement utiliser vous-même. Attention tout de même car certains cultivars sont protégés et donc soumises aux royalties, leur multiplication est donc interdite !
4. LES MALADIES ET RAVAGEURS
Aucune maladie et aucun ravageur n’est connu sur cet arbuste. Les seules choses qui pourront lui porter préjudice sont le gel excessif ou bien les conditions hivernales trop humides.
5. LA MISE EN SCÈNE
Nous l’avons vu, le Loropetalum est une plante acidophile, elle se cultive donc de la même façon qu’une bruyère en utilisant justement de la terre de bruyère. Installez-le en massifs avec des plantes de ce type comme les Hortensias, Rhododendrons, Azalées, Andromèdes du Japon ou encore Camelia. Le principal est de l’associer judicieusement afin qu’il trouve ses marques et profite de la protection des autres arbustes. Laissez-lui toujours au moins 1 m² sans concurrence à la plantation, il s’enracinera bien plus facilement.
En pot, plantez-le seul, évidemment encore et toujours avec de la terre de bruyère mélangée à de la terre végétale à raison de 50 %. Il peut ensuite être associé à d’autres plantes en pots, pas obligatoirement acidophiles mais avec les mêmes exigences d’exposition. Des fougères, graminées ou encore érables du Japon peuvent à ce titre rejoindre la scène.