Le Pachira, au même titre que les Ficus, Dracaena ou Yucca, fait partie des plantes d’intérieur les plus populaires. Avec son allure tropicale et contemporaine, l’exotisme s’invite chez vous avec brio. Simple à vivre et facile d’entretien, elle saura s’installer avec une grande facilité si vous respectez à minima ses besoins.
1. DESCRIPTION
Parfois cité comme Chataîgnier de Guyane ou Noix de Malabar, le Pachira répond surtout au nom vernaculaire de Pachirier aquatique, Pachira aquatica scientifiquement parlant. Il appartient à la famille des Bombacacées tout comme le célèbre baobab d’Afrique.
1.1. Origines
Le Pachira est bel et bien un arbre, pouvant atteindre 18 m de hauteur dans son milieu d’origine. On le connaît exclusivement sous ses formes « contrôlées » disponible dans les rayons de nos jardineries. Il vient tout droit d’Amérique centrale et d’Amérique du sud où il prospère dans les milieux tropicaux et marécageux d’où son nom de Pachirier aquatique.
1.2. Caractéristiques
On regroupe le Pachira dans la catégorie des arbres caudex, c’est à dire que ce sont des arbres dont le tronc est démesurément large et développé par rapport à la normale. On peut comparer cette forme à celle d’une bouteille. C’est notamment pour cette raison qu’ils sont souvent proposés à la vente sous forme de bonzaï, nanifiés ou encore tressés. Ces différentes façons de les conduire ont pour avantage d’accentuer cette caractéristique décorative mais aussi de le limiter en taille. En effet, peu de chance de pouvoir l’observer et surtout le cultiver dans ses proportions naturelles.
Son feuillage est palmé, vert brillant et d’un diamètre pouvant atteindre 30 cm. Ce sont en général 5 à 9 folioles qui composent une seule feuille. Lors de sa croissance, le Pachira n’est que peu ramifié, surtout lorsqu’il est jeune, c’est pourquoi il est taillé afin de le forcer à se densifier.
La floraison et la fructification n’apparaissent jamais dans nos intérieurs. Les fleurs sont pourtant très originales, composées de longs pétale lancéolés jaune orangé un peu à la manière de l’Arbre de soie ou Albizia. Leur diamètre de 20 cm ne manque pas de se remarquer. A la suite, viennent des fruits similaires à des kiwis en termes de forme mais avec une coque charnue. Ils sont très appréciés des animaux dans leur milieu d’origine.
Sa croissance est relativement rapide si les conditions de culture lui conviennent.
2. CULTURE
2.1. Le choix du pot et du substrat
La culture ne peut se faire qu’en pot, il ne faut donc pas négliger le choix de ce dernier. Il est avec le substrat le premier élément déterminant dans la réussite de sa culture. Un pot plastique à réserve d’eau reste la meilleure solution pour cette plante qui apprécie l’humidité. Si vous préférez la terre cuite, la céramique ou le zinc, soyez d’autant plus vigilant sur les apports en eau car ils ne sont que très rarement percés et donc non drainants.
Choisissez pour commencer un volume au moins 2 fois supérieur au pot de culture. Ce premier rempotage permet d’apporter un substrat neuf mais surtout plus de place pour le système racinaire, garant d’une meilleure croissance.
Drainez le fond du pot avec des billes d’argile comme dans n’importe quelle culture en pot et optez ensuite pour un terreau spécial plante d’intérieur. Rappelons que le Pachira pousse naturellement dans les marais, un substrat tourbeux lui correspond donc parfaitement. Nul besoin de faire un quelconque mélange.
2.2. Le bon emplacement
La lumière est indispensable pour le Pachira, c’est un autre élément déterminant dans sa culture. S’il en manque, vous le verrez rapidement par la couleur de son feuillage qui deviendra plus pâle. Les nouvelles pousses s’étioleront aussi, lui donnant un aspect frêle et rachitique.
Méfiez-vous toutefois de l’inverse, une exposition derrière une fenêtre en soleil direct risque de lui brûler les feuilles. Sachez trouver un juste milieu comme une baie vitrée à la lumière filtrée d’un store ou bien sous un puits de lumière.
Étant donné qu’il apprécie les ambiances tropicales, utiliser le Pachira dans les pièce humides comme la salle de bain peut être envisagé. En revanche, évitez la proximité d’un poêle ou de convecteurs qui assèchent l’air ambiant.
3. ENTRETIEN
3.1. L’Arrosage
Vous l’aurez compris, le Pachira aime l’humidité. Néanmoins, faites une distinction entre humidité et stagnation. La terre ne doit pas dessécher entre deux arrosages mais pour autant, ne le noyez pas non plus au risque de faire pourrir les racines qui se retrouveraient privées d’air dans le substrat. C’est pour cette raison que la réserve d’eau du pot doit être utilisée avec prudence et le drainage reste indispensable.
Utilisez de préférence de l’eau de pluie non calcaire. Durant l’hiver, espacez un peu plus les apports car ses besoins s’en trouvent réduits. De plus, une brumisation des feuilles est recommandée afin de le garder au meilleur de sa forme.
Enfin, nettoyez les feuilles à l’éponge humide si elle se trouvent recouverte de poussière. La plante respire grâce à ses feuilles, à vous de les maintenir propres car elles ne peuvent se nettoyer seules en intérieur !
Astuce : Lors d’une bonne pluie si les températures extérieures sont supérieures à 15 °C, sortez votre Pachira à l’extérieur, il profitera alors d’un nettoyage naturel de ses feuilles ainsi que d’une hygrométrie de l’air lui procurant une véritable cure de jouvence.
3.2. La fertilisation
Comme pour toute plante d’intérieur, la fertilisation doit suivre le cycle naturel des saisons. C’est comme ceci que la plante régule son cycle de croissance, vous réduirez alors le stress et garderez votre Pachira en pleine forme.
Gardez en tête une fertilisation mensuelle d’avril à octobre et une pause de novembre à mars. Le choix du fertilisant est simple, un engrais spécial plantes vertes est l’idéal.
3.3. La taille
La taille est facultative et comme nous l’avons vu, si elle doit se faire, c’est uniquement dans le but de faire ramifier votre Pachira. Pratiquez alors en sortie d’hiver en pinçant les extrémités.
Ceci peut aussi avoir pour but d’équilibrer les tiges et de conserver une forme globalement bien proportionnée et symétrique.
Retirez aussi les feuilles fanées lorsqu’elles jaunissent. Si ce sont les plus basses, ce phénomène est tout à fait normal, c’est un renouvellement naturel.
3.4. Les problèmes les plus courants
Malgré un entretien suivi et une mise en application des bons gestes à la lettre, plusieurs problèmes peuvent se faire remarquer.
– Le feuillage de mon Pachira jaunit de manière globale : C’est le principal signe d’un excès d’eau pouvant être provoqué par un excès d’arrosage ou un mauvais drainage. Les solutions sont simples, il suffit de réguler les apports, rempoter pour drainer comme il faut ou encore percer le pot afin que l’eau ne stagne plus.
– Le feuillage sèche sur les extrémités puis devient marron : Ici, le problème est inverse, ce peut être un manque d’eau, un air trop sec, une exposition en soleil direct ou encore la proximité d’une source de chaleur (chauffage). Trouvez la cause du problème et surtout vaporisez régulièrement les feuilles à l’eau de pluie pour hydrater votre Pachira. – Le feuillage de mon Pachira est recouvert de petits amas blancs : Il s’agit de Cochenilles, des insectes qui se nourrissent de la sève des plantes qu’elles convoitent. Elles pullulent rapidement si rien n’est fait et peuvent même conduire à la mort de la plante. Le traitement est simple, une simple pulvérisation à l’aide d’une solution à base de savon noir ou d’huile végétale suffit. Une fois mortes, rincez le feuillage à l’eau pour nettoyer les restes de cochenilles ainsi que les éventuelles traces d’huiles de traitement.