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Plus connus sous le nom de seringats, les philadelphus sont des arbustes particulièrement appréciés pour leur abondante floraison, plus ou moins parfumée, en fonction des cultivars. Principalement originaires du sud de l’Europe, les seringats sont des plantes de la famille des hydrangeacées tout comme les célèbres hortensias. Discrets une bonne partie de l’année, ils offrent en fin de printemps de véritables avalanches de fleurs blanches.
1. SES CARACTÉRISTIQUES
Les seringats sont des arbustes au feuillage caduque, le plus souvent vert, mais parfois doré ou panaché de blanc. Leur silhouette est plutôt esthétique puisqu’ils déploient de longues branches qui se plient légèrement sous le poids des fleurs. Ils ont souvent tendance à émettre de nouvelles tiges à partir de la base, produisant ainsi une touffe compacte et peu aérée en cas de taille inadaptée.
Leur taille est variable en fonction des espèces et varie bien souvent entre 1 m et 3.50 m de hauteur pour 1.50 m à 2.50 m d’étalement. On peut ainsi considérer que ce sont des arbustes adaptables dans bien des situations. La floraison, plus ou moins parfumée, a lieu de mai à fin juillet en fonction des espèces. Les variétés les plus odorantes iront jusqu’à embaumer l’endroit où elles sont plantées. La couleur dominante est le blanc pour des fleurs simples ou parfois doubles.
2. LES DIFFÉRENTES VARIÉTÉS
Il existe environ une cinquantaine d’espèces de Seringats pour un très grand nombre de cultivars. Malheureusement, peu d’entre elles sont connues. En voici une liste non exhaustive :
3. LA PLANTATION
Comme pour n’importe quel arbuste utilisable en haies fleuries, la plantation des Philadelphus peut se faire toute l’année même si l’été et l’hiver ne sont pas très conseillés car ce sont des périodes stressantes pour la plante (chaleur, froid, sécheresse, forte humidité, etc…).
En ce qui concerne l’emplacement, choisissez de préférence un endroit répondant aux caractéristiques suivantes :
Exposition : l’ensoleillement est directement lié à l’abondance de floraison puisqu’un sujet placé trop à l’ombre fleurira moins. Vous l’aurez donc compris, le soleil ou la mi-ombre seront les conditions les plus appropriées à leur culture. Le vent ou les courants d’air frais ne sont pas forcément un frein à leur implantation.
Sol : en terme de sol, les seringats sont assez polyvalents tant qu’ils sont plantés dans un sol frais mais bien drainé. L’humidité stagnante est donc à proscrire tout comme les sols trop lourds. La richesse de ce sol est aussi une des clés du succès tant, pour leur floraison que pour leur beauté en général.
4. L’ENTRETIEN
Mis à part une taille soignée fortement conseillée pour garder une structure gracieuse, les seringats ne demandent pas beaucoup d’entretien.
L’Arrosage : il est indispensable au moment de la plantation surtout si celle-ci se fait au printemps ou en été ! N’hésitez pas au passage à plonger la motte de l’arbuste dans une bassine d’eau avant de la planter de façon à ce qu’elle s’imbibe bien d’eau et qu’elle ne se dessèche pas une fois en terre. N’arrosez pas non plus à l’excès mais 2 apports par semaine au début ne sont pas de trop surtout si le temps est sec et ensoleillé.
La fertilisation : comme nous l’avons vu, la fertilisation du sol est directement liée à l’abondance de leur floraison et même à leur parfum. Une plante qui se sentira bien et trouvera tout ce dont elle a besoin dans le sol sera toujours plus généreuse qu’une plante mal nourrie ou plantée dans des conditions inadaptées. Inutile pour autant d’épandre de l’engrais toutes les semaines, 2 à 3 apports par an (mars, mai et août) sont tout à fait suffisants pour éviter que votre sol ne s’appauvrisse. Utilisez pour cela un fertilisant complet, organique et en granulés qui se dégradera plus ou moins vite et se fixera dans le sol avant d’être disponible pendant plusieurs mois pour la plante.
La taille : avant toute chose, il est fortement conseillé de ne pas tailler un Philadelphus à l’excès sans quoi sa structure grâcieuse laisserait place à un amas impénétrable et peu esthétique de branches à l’intérieur de la touffe (comme c’est le cas ici). Autrement dit, une taille en boule ou au carré dans une haie fleurie est à proscrire !
La taille idéale se définit en 3 points :
– L’élimination de tout le bois mort,
– La taille des rameaux portant les fleurs d’un ou deux tiers de leur longueur et ce après la floraison.
– La suppression complète d’un quart des branches les plus vielles directement au pied, ce qui favorisera la croissance de nouvelles branches à la base, rajeunira la touffe et la décompactera au centre pour garder cet aspect sain et aéré.
La multiplication : elle se fait principalement par bouturage de rameaux semi ligneux (en cours de durcissement) au cours de la seconde quinzaine d’août. Plus rarement, le semis peut aussi être réalisé à cette période ainsi que le prélèvement des éventuels drageons au sol. Les tiges se développant sur les racines de la plante mère, peuvent être prélevées lorsqu’elles font plus de 5 cm.
5. LA MISE EN SCÈNE
Les associations qui peuvent être faites avec les philadelphus sont assez variées puisque la plantation en isolé au milieu d’une pelouse pour ce type d’arbuste n’est plus vraiment dans l’air du temps.
La haie libre et fleurie est sans aucun doute l’emplacement qui le mettra le mieux en valeur. En effet dès lors que vous le plantez aux côtés d’autres arbustes ils se complètent pour donner le meilleur d’eux-mêmes à différents moments de l’année. À titre d’exemple, vous pourrez les planter aux côtés de weigela, physocarpus, viburnum, photinia, ribes, stachyurus ou encore abelia. Faites en sorte de répartir équitablement les feuillages caducs et persistants ainsi que les époques de floraison de manière à ce que tout ne fleurissent pas ensemble.
Vous pourrez aussi, notamment pour les plus petites espèces, les intégrer dans des massifs où ils offriront de beaux volumes en compagnie de plantes vivaces.