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Le genre « Robinier » compte une multitude d’espèces et de variétés dont la ‘twisty baby’, une des plus originale et inattendue. Originaire d’Amérique du Nord, cet arbre de petit développement est très facile à maintenir en pot ou en pleine terre, dans des jardins de toutes les tailles.
Vous pourrez aussi le trouver sous son nom latin : Robinia pseudoacacia ‘twisty baby’ ou sous son nom commun : robinier faux-acacia tortueux ‘twisty baby’. De la famille des Fabacées, cet arbre à la capacité de fixer l’azote de l’air dans le sol, l’enrichissant ainsi pour les végétaux plantés à son pied. Comme indiqué précédemment, il fait partie du genre Robinia ayant beaucoup de liens avec les Acacias mais il s’agit en fait d’un Robinier faux-acacia
1. CARACTERISTIQUES DES ROBINIERS
Le robinier ‘twisty baby’ est un arbre au port tortueux, c’est-à-dire que l’ensemble de ses branches se tord naturellement lui donnant ainsi un côté assez étrange mais esthétique surtout en hiver. La structure de son branchage est relativement éparse, le soleil peut donc aisément atteindre le sol. Il dispose bien souvent de plusieurs troncs et devra aussi être greffé si vous souhaitez que celui-ci soit bien droit.
Il pourra atteindre 5 mètres de haut par 4 mètres de large maximum, faisant de lui un arbre de petite taille. Sa culture est possible en gros pot comme en pleine terre. Lorsqu’elles sont jeunes ses tiges passent du vert au brun foncé puis son écorce prend des couleurs brunes en vieillissant.
Ce robinier dispose d’un feuillage caduc, il perd donc ses feuilles en hiver. L’ensemble de son feuillage est de couleur verte puis jaune à l’automne avant de tomber. La forme de ses feuilles est fortement frisée, à tel point que l’on pourrait croire qu’elles sont affectées par un insecte ou une maladie. Il n’en est rien, cet arbre n’est pas sensible aux ravageurs. Même si beaucoup de robiniers faux-acacia sont épineux, ce n’est pas le cas du ‘twisty baby’.
Sa floraison blanche en grappe, au mois d’avril/mai, se fait rarement sur des sujets de plus de cinq ans. Les fleurs sont de formes imbriquées et irrégulières signes particuliers des plantes de la famille de Fabacées.
Cet arbre est également très rustique. Il est capable de résister à des températures pouvant aller jusqu’à -35°C, ainsi qu’à la pollution atmosphérique et la sécheresse.
La croissance du robinier ‘twisty baby’ est très rapide, plus de 50 cm par an, faisant de lui un allié de taille pour quelqu’un souhaitant un brise vue rapide et original. Le robinier traditionnel est un arbre à tendance envahissante du fait qu’il drageonne du pied, mais ce n’est pas le cas de la variété ‘twisty baby’.
2. L’ACHAT DES ROBINIERS
L’achat de cette variété de robinier est possible toute l’année. Cultivé en conteneurs ou en plein champ, vous pourrez parfois le trouver en racines nues du mois de novembre au mois de mars.
En touffe, greffé sur ¼ de tige, ½ tige ou tige, le choix sera variable en fonction de la forme désirée. Une tige poussera beaucoup plus haut qu’une touffe et aura un tronc bien droit à cause de sa greffe en hauteur.
Sa croissance rapide lui permettra d’avoir un prix relativement compétitif en comparaison à d’autres arbres à hauteur égale.
3. LA CULTURE DES ROBINIERS
3.1. La plantation des Robiniers « Twisty Baby »
Où ?
Au jardin, le robinier ‘twisty baby’ peut trouver sa place en isolé, dans des massifs d’arbustes et de vivaces ou bien en gros pot sur une terrasse ou un grand balcon. (sur la photo, au premier plan, un sujet greffé sur ¼ de tige ; au second plan, un sujet greffé sur ½ tige, légèrement plus haut).
Dans le cas d’une plantation en pot, sa taille adulte sera réduite, souvent inférieure à 3 mètres. Cependant il donnera une touche de volume originale, n’hésitez donc pas à associer d’autres pots plus petits plantés d’arbustes ou de vivaces.
Quelle exposition ?
La règle d’or est de planter ce robinier dans un endroit peu sujet aux courants d’air et aux vents dominants. En effet son bois est relativement cassant une fois lignifié et préfère ainsi les expositions isolées, mais protégées, où il pourra s’épanouir parfaitement sans se trouver abîmé.
Choisissez ensuite des zones du jardin ensoleillées à mi-ombragées.
Dans quel sol ?
Le robinier ‘twisty baby’ est peu délicat en matière de sol. Une terre de jardin drainée et riche en humus sera idéal mais il pourra aussi pousser dans des sols plus caillouteux, ou même plus lourds. Il faut cependant évités les sols extrêmes comme ceux gorgés d’eau, fortement argileux ou calcaires.
Un pH neutre est recommandé mais il pourra aussi subsister dans un sol légèrement acide ou calcaire.
Il existe deux périodes de plantation idéales par an : entre le mois de février et d’avril (hors gelées) ou entre le mois de septembre et de novembre. Le printemps et l’automne sont toujours les deux meilleures saisons de plantation, peu importe la plante. Le sol présente une température idéale pour la formation du système racinaire ainsi qu’un taux d’humidité approprié.
Pour une plantation en été, l’arrosage devra être abondant mais espacé, sans quoi la reprise sera plus aléatoire.
Comment ?
En pleine terre :
Dans un massif, l’idéal est de planter les plus gros sujets en premiers. Si vous souhaitez en créer un, vous devrez donc planter le Robinier avant les arbustes et les vivaces. Le trou de plantation sera plus gros, il vous faudra donc anticiper la place nécessaire.
Préparez tout le nécessaire (bèche, pioche, terreau, arrosoir, …) et réalisez les étapes suivantes :
– faites tremper environ 10 minutes la motte de l’arbre dans une bassine d’eau de pluie de préférence (l’eau du robinet est souvent plus calcaire, mieux vaut donc utiliser de l’eau pure),
– creusez un trou de plantation d’au moins 3 fois le volume de la motte de culture ; plus le trou sera imposant, plus le sol se trouvera ameubli et plus les racines s’enfonceront rapidement en profondeur,
– en présence d’un sol très humide, prévoyez un mélange bien drainé avec des billes d’argiles sur 10 à 15 cm au fond du trou, dans les autres cas, cette étape n’est pas nécessaire,
– préparez ensuite un mélange composé d’un tiers de terre du jardin, un tiers de terreau de plantation et un tiers de compost bien décomposé qui amendera le sol ; complétez le tout de 2 à 3 poignées d’engrais organique en granulés,
– versez ce mélange au fond du trou de plantation de manière à ce que la motte du robinier affleure le niveau final du sol
– arrosez copieusement le fond du trou pour imbiber au mieux l’ensemble du trou de plantation,
– mettez l’arbre en place tout en installant le tuteur en biais face au vent d’Ouest pour un sujet en conteneur ou droit contre le tronc pour un sujet en racines nues,
– complétez enfin avec le reste du substrat tout en tassant le tout à l’aide de vos pieds,
– arrosez copieusement avec l’eau de pluie et recouvrez d’un paillis organique (éclats de bois, paillis de chanvre ou de miscanthus) qui enrichira le sol et gardera la fraicheur autour des racines.
En pot :
La culture en pot est possible uniquement si celui-ci dispose d’un diamètre supérieur à 70 cm. Vous pouvez bien entendu partir sur un contenant légèrement plus grand que celui de culture et augmenter la taille progressivement. Pour ce qui est de la matière, peu d’importance, qu’il soit en terre cuite, en plastique, en résine ou en pierre. Optez aussi pour un robinier en touffe, ¼ de tige ou ½ tige mais pas une tige qui sera trop grande pour une culture en pot.
En ce qui concerne la façon de planter, vous pouvez suivre les étapes suivantes :
– faites tremper environ 10 minutes la motte de la plante dans une bassine d’eau de pluie,
– pendant ce temps, percez le fond de votre pot de plusieurs trous dans le but d’évacuer l’eau excédentaire qui pourrait faire pourrir le système racinaire,
– préparez ensuite un mélange composé d’un tiers de terre du jardin, un tiers de terreau de plantation et un tiers de compost bien décomposé. Complétez le tout de 2 à 3 poignées d’engrais organique concentré en granulés,
– versez au fond du contenant 10 cm de billes d’argile dans le but de créer un drainage,
– recouvrez-le d’une toile de jute ou toile textile,
– comblez le fond du pot avec le mélange préalablement préparé puis placez le robinier à l’intérieur en prenant soin que la base de la motte affleure le niveau final de la terre,
– tassez la terre ajoutée autour de la motte puis recouvrez le tout d’un paillis organique qui conservera la fraicheur du substrat,
– arrosez enfin abondamment jusqu’à écoulement de l’eau sous le pot,
Ne placez jamais de soucoupe sous le pot car celle-ci conservera toujours un peu d’eau stagnante peu appréciée par le Robinier.
3.2. L’entretien des Robiniers « Twisty Baby »
L’arrosage
Comme pour n’importe quel arbre, l’arrosage régulier et abondant est indispensable les premiers mois qui suivent la plantation. Préférez cependant des arrosages abondants mais espacés à des arrosages brefs mais réguliers. Cette technique obligera l’arbre à former des racines profondes qui chercheront l’eau, il sera ainsi plus résistant à la sécheresse les années suivantes.
Deux à trois arrosages par semaine en temps de sécheresse suffisent contre un par semaine par temps humide. Ensuite, arrosez toujours par temps sec car sa croissance rapide le rend gourmand en eau durant sa jeunesse. Il n’en est pas moins très résistant à la sécheresse mais sa croissance n’est pas optimale dans ce cas.
En pot, veillez à ce qu’il ne manque pas d’eau car le substrat se dessèche beaucoup plus rapidement qu’en pleine terre.
La fertilisation
Elle est aussi nécessaire les premières années de croissance de l’arbre, épandez pour cela du compost bien décomposé à son pied une fois au printemps et une fois à l’automne. N’hésitez pas à ajouter à l’eau d’arrosage une fois tous les 2 mois (d’avril à octobre) un fertilisant liquide riche en phosphore. Cet élément favorise l’enracinement et la vigueur de l’arbre. Evitez cependant les engrais trop riches en azote qui stimuleront d’autant plus sa croissance déjà très rapide.
La taille
Il est fortement déconseillé de tailler le robinier ‘twisty baby’. Limitez-vous à couper les branches mortes ou malades ainsi que celles potentiellement gênantes en octobre/novembre. Pour le reste, son port tortueux se forme de lui-même, nul besoin de l’endommager inutilement.
L’un des principaux ennemis direct du robinier est le vent. En cas de cassure d’une branche par une tempête, faîtes une coupe nette. Pour cela, nettoyez et désinfectez votre sécateur à l’alcool à 90° puis colmatez la plaie à l’aide d’un baume cicatrisant.
Les maladies et ravageurs
On ne connait pas de maladies spécifiques à cet arbre. C’est ce qui fait de lui une espèce très résistante et à la portée de n’importe quel jardinier. Les seuls dommages pouvant lui être causés proviennent des chats faisant leurs griffes sur le tronc ou bien les campagnols pouvant grignoter l’écorce.
Pour les griffures, entourez tout simplement un grillage à poule autour du tronc sans pour autant étrangler l’arbre. Pensez donc à vérifier le serrage de celui-ci au fur et à mesure qu’il grandit. En ce qui concerne les campagnols, une protection anti gibier sera suffisante.
La multiplication
On ne multiplie essentiellement le robinier ‘twisty baby’ que par greffage sur Robinia pseudoacacia. Sa floraison étant rare, le semis est donc très compliqué.
4. LES ASSOCIATIONS DE ROBINIERS
En pot
Grâce à sa taille, le robinier donne un point focal à une terrasse ou un grand balcon. Vous pouvez choisir de planter à ses côtés quelques vivaces couvres-sol qui éclaireront un peu son pied. Par exemple, vous pourrez utiliser de la Lysimaque rampante, du Muelhenbeckia ou de la Pervenche (cf photo ci-dessous).
Vous avez également la possibilité de créer un jardin de pot. Pour cela, optez pour plusieurs tailles de contenants que vous pourrez planter de buis, de petits arbustes persistants (Leucothoe, Nandina) ou de vivaces à fleurs (Hellébores, Hostas, Astilbes, etc…). L’ombre formée par l’arbre permettra d’intégrer toutes ces plantes et de donner un rendu harmonieux et coloré.
En pleine terre :
Il pourra être intégré en arbre isolé ou bien au sein des massifs du jardin :
– en isolé, il révèlera toute sa splendeur. Cependant, vous devrez veiller à ce que l’endroit ne soit pas venté sans quoi il risquerait d’être cassé par ce dernier.
– en massif, associez-le à des arbustes persistants qui créeront un volume durant l’hiver. Par exemple, sélectionnez des buis, houx panachés ou encore orangers du Mexique. Accompagnez tout cela de plantes vivaces à feuillages colorés (Hostas, heuchères, graminées persistantes, Brunnera, ulmonaires, etc…) et des vivaces à fleurs (Phlox paniculés, anémones du Japon, Aster, cœur de marie, etc…). Le tout pourra être aussi complété de fougères qui s’accommoderont très bien de l’ombre du robinier.
Chaque jardin est unique, n’hésitez pas à varier les associations pour mettre en valeur cet arbre original et agréable hiver comme été.