Parmi la longue liste des plantes d’intérieur, le Schefflera en est une qui saura apporter une touche d’exotisme à coup sûr. Il est non seulement décoratif, mais aussi plus ou moins volumineux selon les variétés, facilitant son installation même dans de petites pièces, pour le plaisir de tous les amateurs de plantes vertes.
1. DESCRIPTION
Petit arbre à l’état naturel, buisson en culture, le Schefflera se nomme parfois « Arbre ombrelle » en raison de la forme de ses feuilles. Il appartient à la famille des Araliacées, dont fait aussi partie le Lierre ou le Fatsia du Japon. Une large famille de plantes souvent plébiscitée pour leur feuillage décoratif.
1.1. Origines
Le Schefflera est une plante tropicale nous venant tout droit d’Asie du Sud-Est et plus particulièrement de Chine, d’Australie et de Taïwan. Son nom vient quant à lui du botaniste qui a fait sa découverte en 1800, M. Jacob Christian Scheffler, qui lui a ensuite donné son nom. Les importations en Europe suivirent pour enrichir les collections exotiques botaniques. Quelques dizaines d’années plus tard, sa culture se développa à des fins commerciales pour venir agrémenter les jardins d’hiver des particuliers, très à la mode durant cette période.
Tout ceci perdure encore de nos jours, bien que le Schefflera ne soit plus réservé aux serres, mais a bel et bien pris une place de choix dans nos maisons.
1.2. Caractéristiques
Dans son environnement naturel, le Schefflera est un petit arbre ramifié en tête qui peut atteindre 10 à 15 m de hauteur à l’âge adulte. En culture, il a tendance à se nanifier et ne dépassera jamais les 2 m pour les plus grandes variétés. Lorsqu’il est jeune, les tiges faisant office de troncs sont relativement frêles et peu ramifiées, c’est pour cette raison que vous les trouverez parfois tressées, lui donnant un aspect différent d’un développement naturel, mais pas inintéressant en soi.
Laissé au naturel, vous serez amené à le tuteurer dans un premier temps, sans quoi il pourrait casser sous le poids de son feuillage. Ceci ne concerne évidemment pas les variétés très compactes qui forment de jolis buissons très denses.
Concernant le feuillage, chaque feuille est palmée de 5 à 16 folioles toutes réparties autour de l’axe du pétiole. L’ensemble montre une forme de parasol, lui ayant donné son nom vernaculaire. Les feuilles sont le plus souvent vertes, coriaces et brillantes, mais il existe aussi des formes panachées plus lumineuses.
La floraison est très rare en culture intérieure, car les conditions ne sont pas réunies pour induire une montée en fleurs. Dans son milieu naturel, ce sont des grappes de fleurs verdâtres ou rougeâtres, plus étranges que réellement originales.
L’ensemble de la plante pourrait se décrire par un port plutôt élancé et aéré, un feuillage à la fois dense mais ne venant pas donner une sensation de lourdeur pour autant. Graphisme, souplesse et élégance résument très bien le Schefflera.
1.3. Les différentes variétés
Il existe deux espèces principales de Schefflera utilisées en intérieur et quelques cultivars qui proposent des variantes intéressantes :
Schefflera arboricola
C’est la forme compacte des Schefflera que l’on réserve aux petits espaces car ses dimensions maximum seront de l’ordre de 1 m à 1,20 m avec une croissance nettement plus lente que le second.
Schefflera arboricola ‘gold capella’
Une variante de l’espèce type qui offre des feuilles vertes largement marbrées de jaune intense. C’est l’un des Schefflera les plus populaires car il est original et coloré, en plus d’être compact.
Schefflera arboricola ‘janine’
Sans doute la variété la plus vendue car elle est Une seconde variante qui troque le jaune contre le blanc au niveau de la panachure. Un rendu très lumineux d’autant que le panachage est très large.
Schefflera actinophylla
Il s’agit de l’espèce au grand développement que l’on choisit dans les espaces plus volumineux comme les salles, les salons ou les grands bureaux. Il est justement populaire en entreprise comme plante verte au sein de bureaux open-space. Il peut atteindre les 2 m de hauteur, chose à prendre en considération avant tout achat.
2. LA CULTURE
2.1. Le choix du pot et du substrat
Selon l’espèce choisie, il vous faudra adapter la taille du pot en conséquence. Quoi qu’il en soit, il n’est pas conseillé d’agrandir trop rapidement la taille du pot de culture juste après l’achat. Mieux vaut le faire progressivement au fur et à mesure de la croissance de la plante.
Pour ce qui est du choix du pot, préférez les pots plastiques ou céramiques avec ou sans réserve d’eau. Il vous faudra bien ajuster votre substrat, surtout avec un pot à réserve d’eau, afin qu’il ne soit pas trop asphyxiant.
Utilisez de préférence un substrat bien drainant composé de terreau pour plantes d’intérieur complété d’un peu de sable grossier ou de pouzzolane. Prévoyez enfin un rempotage tous les 3 ans au printemps dans un pot un peu plus grand que le précédent et en veillant à changer un maximum de substrat au profit d’un frais.
2.2. Le bon emplacement
Le Schefflera est une plante qui aime la lumière vive mais sans soleil direct. Les rayons du soleil risqueraient de lui brûler les feuilles, ajustez donc son positionnement dans la pièce pour trouver ce juste milieu.
Si la lumière s’avérait insuffisante, vous risqueriez de remarquer une croissance plus lente ainsi que des feuilles un peu plus pâles.
Côté températures, une ambiance à l’année de 15 à 25 °C est recommandée. Méfiez-vous des courants d’air qui peuvent lui porter préjudice ainsi que des températures inférieures à 12 °C.
3. L’ENTRETIEN
3.1. L’arrosage
La règle de base dans l’arrosage du Schefflera est de bien laisser sécher la terre entre deux apports. Il peut tolérer de brèves périodes de sécheresse beaucoup mieux qu’un excès d’eau constant. Adaptez vos arrosages en fonction des besoins et soyez d’autant plus vigilant dans un pot à réserve d’eau ou si le pot n’était pas percé (ce qui n’est pas conseillé).
On compte un apport par semaine durant la saison de croissance d’Avril à Août, puis réduisez à un apport toutes les semaines et demi ou deux semaines sur l’automne/hiver.
3.2. La fertilisation
Le fertilisant s’apporte avec l’eau d’arrosage. Le choix d’un fertilisant liquide est mieux qu’un solide car vous maîtrisez vraiment vos quantités et il est plus rapidement assimilable par la plante. Vous pouvez fertiliser toutes les 3 semaines durant la période de croissance et stopper complètement à partir de septembre et jusqu’en mars.
Veillez à ce que le substrat ne soit pas sec avec une fertilisation, ce qui risquerait de brûler les racines assoiffées.
3.3. La taille
Bien que le Schefflera supporte très bien la taille, elle n’est pas fondamentalement nécessaire. Limitez-vous à couper les éventuelles feuilles fanées ou pincer les extrémités si vous voulez provoquer une ramification.
Pour l’espèce à grand développement, elle peut être guidée ou tuteurée au fur et à mesure de sa croissance.
3.4. Les problèmes les plus courants
Le Schefflera est une plante très résistante qui résiste bien aux insectes et ravageurs. Dans la maison, si vous avez plusieurs plantes d’intérieur, ce ne sera pas la première qui sera en souffrance. Parmi les problèmes que vous pourriez éventuellement rencontrer, en voici une liste :
– De petites taches blanches épaisses se déplacent sur les feuilles de mon Schefflera.
Ce sont des Cochenilles, un insecte se nourrissant de la sève de la plante qu’il convoite. Une faible attaque n’est pas très grave, mais si vous laissez les populations se développer, elles pourraient affaiblir votre plante. Éliminez-les avec un insecticide à base de savon noir ou d’huiles végétales. Une ou deux pulvérisations suffisent généralement. Lavez les feuilles quelques jours après le traitement, les feuilles à l’eau claire.
– De minuscules toiles recouvrent les feuilles, de petites bêtes parcours les feuilles.
Ce sont ici les araignées rouges qui sont en cause, des acariens minuscules qui se développent aussi sur les plantes convoitées en cas d’air sec. Brumisez de temps en temps les feuilles du Schefflera pour l’hydrater et créer une ambiance peu propice à l’installation de ces petites bêtes désobligeantes.
– Les feuilles tombent et/ou jaunissent
Ce stress courant chez les plantes d’intérieur est très souvent un signe de stress hydrique, qu’il soit en excès ou en carence. Vérifiez cela en analysant le substrat du pot. Un changement brutal de température, un manque de lumière ou un courant d’air froids persistant peuvent aussi en être la cause, adaptez l’emplacement du pot si besoin pour lui trouver un endroit plus favorable.