Plantes vivaces connues et reconnues, les asters illuminent les jardins de leurs fleurs lorsque bon nombres de vivaces commencent à faiblir en floraison. De culture très simple, il en existe de toutes les tailles et de toutes les couleurs !
Les asters aussi appelés ‘Œil du Christ’ ou marguerites d’automne, représentent le genre le plus important de la famille des astéracées. Originaires des régions tempérées de l’hémisphère nord, on les rencontre très souvent à l’état sauvage en Amérique du Nord. Il existe plus de 250 espèces d’asters, bien souvent vivaces et herbacées.
1. CARACTÉRISTIQUE
Ces plantes herbacées forment des touffes de petites feuilles vertes plus ou moins importantes. Caduques pour leur très grande majorité, elles ne présentent pas un très grand intérêt lorsqu’elles sont à l’état de feuillage, mis à part pour donner du volume. Les plus grandes espèces ont, quant à elles, tendance à s’écrouler sous le poids des fleurs. C’est pourquoi les asters devront être la plupart du temps soutenus afin de garder leur aspect érigé.
C’est d’août à fin octobre que la floraison des asters prend tout son sens en déployant un véritable nuage de petites fleurs rappelant un peu celles des marguerites.
Rouges, roses, bleues, violettes, blanches etc., vous aurez l’embarras du choix en terme de couleurs.
Le deuxième point important, lors du choix d’un aster, est sa taille. En effet, il existe des espèces couvre-sol de quelques centimètres et d’autres, beaucoup plus importantes qui peuvent frôler les deux mètres.
En règle générale, notez que les asters poussent très bien en France et c’est pourquoi vous pourrez, pour la plupart des cas, les planter dans nos régions. Ils demandent également peu d’entretien pour fleurir abondamment chaque année.
1.1 Les différentes variétés
Avec des centaines d’espèces répertoriées et une collection toujours plus importante proposée par le biais des hybridations, le choix sera parfois difficile à faire. Pour vous faciliter un peu la tâche, voici une sélection des asters les plus connus et peu ordinaires pour certains :
2. L’ACHAT
Etant donné que les asters sont des plantes d’intérêt automnal, vous les trouverez en potée fleuries à partir du mois de septembre. La collection en godets sera quant à elle présente en rayon de mars à juin puis à partir de septembre.
3. LA CULTURE DE LA PLANTE
3.1. La plantation
Où ?
Au vu du choix dans les couleurs et les tailles, les asters sont des plantes idéales pour les massifs d’arbustes et de vivaces. Elles pourront dans ces conditions adapter leur taille et fleurir abondamment.
La culture en pot ou intégré dans des compositions fleuries n’est pas conseillé car les asters risquent de défleurir plus rapidement. Si vous choisissez cette option, vous ne devrez utiliser que des espèces à petit développement. Dans ces conditions, les indémodables chrysanthèmes seront de meilleure compagnie aux plantes d’intérêt automnal car leur floraison se maintiendra plus longtemps.
Dans quelle exposition ?
Les asters fleurissent à l’automne, ils auront d’autant plus besoin de soleil et c’est pourquoi, ils préféreront dans 90% des cas, une exposition la plus ensoleillée possible. Certains, adaptés aux conditions rocailleuses, peuvent même supporter le soleil brulant (aster alpinus, aster X frickartii).
Il y a tout de même quelques exceptions pour des espèces préférant des conditions mi-ombragées voire ombragées, si le sol est bien drainé. C’est le cas des asters novi belgii ou des asters divaricatus par exemple.
Au sud de la Loire, une plantation mi ombragée est recommandée pour l’ensemble des asters du fait que les étés y sont souvent bien plus chauds !
Dans quel sol ?
L’ennemi numéro un de ces plantes est l’humidité hivernale et c’est pour cela qu’ils préfèreront bien souvent des sols biens drainés, surtout après leur floraison. Plantez également dans des sols riches en matière organique et non desséchants. En ce qui concerne le pH, les asters apprécieront la neutralité : l’acidité ou le calcaire et ne devront donc jamais être en excès, sous peine d’une croissance et d’une floraison moindre.
Quand ?
La plantation des asters s’effectue principalement au printemps du fait qu’ils redoutent l’humidité hivernale. A partir du mois de mars, les sols ont tendance à se ressuyer favorisant ainsi l’enracinement des jeunes plantes mises en terre, sans risquer de les faire pourrir par un excès d’eau.
Comment ?
Pour procéder à la plantation, vous devrez tout d’abord choisir l’exposition et le sol idéal.
– En cas de doutes, comblez le fond du trou de plantation avec 10 cm de billes d’argile qui feront office de drainage et garderont la souche un peu plus au sec en hiver.
– Amendez également votre sol à l’aide de compost et de corne broyée. Cette action permettra aux asters de s’enraciner plus rapidement tout en étant plus florifères dès le premier automne.
– Etalez aussi un paillis organique qui leur assurera un peu de fraîcheur en été tout en enrichissant le sol au fur et à mesure de leurs besoins.
– Terminez enfin la plantation en arrosant abondamment pour tasser la terre et éviter la formation de bulles d’air dans le sol.
3.2 L’entretien
Les asters nécessitent peu d’entretien. S’ils sont plantés dans les bonnes conditions et si l’endroit leur convient, la floraison sera chaque automne, toujours plus généreuse.
L’arrosage
Comme vous l’avez compris, les Asters affectionnent les sols frais mais jamais gorgés d’eau. Le fait de pailler le sol et drainer le fond du trou de plantation permet de conserver une fraîcheur constante sans excès. N’arrosez donc qu’en cas de besoin après la plantation et en périodes sèches.
Evitez aussi d’arroser le feuillage car certaines espèces sont sensibles au mildiou qui se développe facilement sur les feuilles lorsqu’elles sont humides.
La fertilisation
Pour fleurir en abondance, les asters ont besoin de beaucoup d’énergie et c’est pourquoi le sol devra être enrichit de compost à chaque printemps au minimum. Si l’opération n’était pas réalisée, la floraison sera moins abondante d’année en année.
En complément, il est possible d’arroser vos asters vers le mois de juin, d’un fertilisant riche en potasse (engrais à tomates). Cette substance favorisera naturellement la floraison et stimulera la plante lorsqu’elle commencera à monter en fleurs.
La taille
Deux tailles sont possibles et interviennent à deux périodes différentes :
La taille de printemps
Celle-ci est surtout valable pour les asters à grand développement. Au mois de mai, vous pourrez ébouter les tiges supérieures. Cela permettra à la plante de se ramifier pour offrir une floraison encore plus abondante. La touffe sera ainsi plus dense que si elle n’avait pas été taillée. Notez tout de même que cette opération n’a rien d’obligatoire !
La taille de fin d’automne
Cette seconde taille intervient une fois la floraison terminée lorsque la plante commence à entrer en dormance pour l’hiver. Pour cela, rabattez la plante au ras du sol pour dégager la base de la touffe. Comme la plupart des asters redoutent l’humidité hivernale, le fait de laisser pourrir le feuillage sur la touffe n’est pas recommandé ; d’où l’intérêt de procéder à cette taille. Pensez aussi à tuteurer les sujets qui auront un mauvais maintien de manière à ce qu’ils fleurissent tout en restant droits !
Les maladies et ravageurs
Les asters possèdent beaucoup d’avantages mais peuvent parfois être sujets à certaines maladies et autres ravageurs. Parmi les plus connus :
Le mildiou et l’oïdium
Il s’agit de deux maladies cryptogamiques issues de champignons qui se développent d’autant plus facilement par temps chaud et humide. Ces maladies se manifestent par des tâches poudreuses blanches plus ou moins importantes qui dénaturent aussi bien l’aspect que la vigueur de la plante. Certaines espèces à feuilles fines sont plus sensibles que d’autres à ces champignons, c’est le cas des asters novi belgii et éricoïdes.
Pour en réduire les risques, ne plantez pas les asters trop serrés ou avec d’autres plantes et procédez à des divisions de souches tous les 3 ou 4 ans, de manière à rafraîchir et rajeunir le pied mère. A titre préventif, vous pouvez aussi pulvériser des solutions de purin, de prêle ou de soufre deux fois par mois, de mai à septembre.
Les limaces
Ces gastéropodes affectionnent tout particulièrement les jeunes feuilles fraîches au début du printemps. Pour éviter qu’elles les dévorent, paillez vos asters avec des paillis organiques très fins comme la paillette de chanvre ou de miscanthus qui ont tendance à les faire fuir. En cas d’inefficacité, épandez simplement des granulés anti limaces à base de ferramol.
Les pucerons
Ils peuvent aussi venir nuire aux asters lorsqu’ils s’accumulent au bout des jeunes tiges pour en sucer la sève. Il est à noter qu’une attaque de pucerons peut endommager la future floraison. Pour en venir à bout, effectuez un « lâché » de larves de coccinelles, leur prédateur naturel ou bien pulvérisez une solution à base de pyrèthre végétal sur vos asters.
La multiplication
Pour multiplier les asters, rien de plus simple puisque cela ne se réalise que par division de touffe.
En effet, avec l’âge, les asters s’étalent et l’intérieur de la touffe à tendance à se creuser. C’est pourquoi le fait de la diviser permet à la fois de rajeunir et de décompacter les souches ayant déjà bien vécu.
Cette opération se réalise tous les 3 à 5 ans au début du printemps, lorsque les nouvelles pousses pointent le bout de leur nez. Une fois la touffe déterrée, vous la couperez en plusieurs parties, de manières à obtenir de nouveau plants puis replanterez le tout.
4. LES BONNES ASSOCIATIONS
Comme nous l’avons dit, mis à part pour quelques variétés naines ou couvre-sol, la culture des aster se fait essentiellement en pleine terre. Vous pourrez ainsi les associer à des plantes plus ou moins hautes mais aussi concevoir des thématiques de couleurs.
Notez que les asters s’intègrent très bien dans des massifs de graminées, où ils apportent une touche de couleur et de volume.
Parmi les arbustes, choisissez-en à floraison abondante comme les buddleias, lavatères et autres abelias. D’autres vivaces comme les echinacées, penstemons ou delphinium peuvent aussi rejoindre la scène.
Ce qu’il faut retenir, c’est qu’en massif, vous devrez choisir les bonnes espèces pour respecter un ordre de hauteur croissant d’avant en arrière du massif. Ne plantez donc pas un aster à grand développement en premier plan et un nain au second plan !
Quelques idées d’associations