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Certainement aussi célèbre que le forsythia, le groseillier fleur ou cassis fleur a connu et connaît toujours un engouement sans précédent de la part des jardiniers expérimentés ou amateurs. La floraison de cet arbuste est très généreuse et se remarque partout où il est planté.
Originaire des régions tempérées de l’hémisphère nord, les groseilliers fleurs sont classés dans le genre des ribes. Même si ce nom ne vous évoque certainement pas grand-chose, le genre des ribes est aussi connu pour des arbustes comme les groseilliers ou cassissiers, ce qui est évidemment en lien avec le nom vernaculaire de cassis fleurs. La différence entre ces arbustes se fait au niveau de l’espèce mais aussi de leurs fruits comestibles ou non.
Ici, nous ne nous intéresserons qu’aux espèces et hybrides cultivés pour leur floraison.
1. LES CARACTERISTIQUES
Le plus gros point fort des groseilliers fleurs et ce qui fait par la même occasion leur popularité est leur floraison. Le plus apprécié d’entre tous possède une floraison rose nuancée mais les couleurs possibles ne s’arrêtent pas là. Parmi les différentes espèces disponibles, vous pourrez trouver des jaunes, des orangés et plus rarement des blancs. Les fleurs se regroupent par dizaines au sein d’une même grappe dirigée vers le sol et ce sur toute la longueur des branches, d’où l’abondance pour un arbuste de belle taille. Les premières fleurs des grappes éclosent en mars/avril au même moment que les premières feuilles, rendant la floraison d’autant plus visible.
À la suite de cette floraison, apparaissent des fruits bleutés puis presque noirs mais non comestible. Laissez les cependant aux oiseaux, ils s’en régaleront durant tout l’été et même jusqu’en automne.
Son feuillage vert est lobé exactement de la même manière que le cassissier ou groseillier à fruits. Lorsqu’on le frotte, il dégage également une odeur de cassis très agréable.
Le port de l’arbuste est plutôt buissonnant, légèrement évasé vers le haut et fournit d’un bois clair qui se desquame assez jeune, permettant à l’arbuste d’être aussi joli en hiver mais pour des raisons différentes. Sa taille est plutôt modérée puisqu’elle ne dépasse que très rarement les 2 m de hauteur pour 2 m d’envergure. C’est sans doute ses proportions qui font qu’on l’installe dans les jardins de villes comme ceux des campagnes.
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2. LES DIFFÉRENTES VARIÉTÉS
Le choix variétal est plutôt intéressant en raison des couleurs variées de leurs floraisons. Voici les espèces et cultivars les plus intéressants :
3. LA PLANTATION
La plantation d’un Groseillier fleurs ne demande pas de formation d’hoticulteur. Seuls quelques points sont à connaître pour ne pas le planter n’importe où.
Tout d’abord, l’exposition devra être de préférence ensoleillée à mi-ombragée, plus le soleil sera présent et plus la floraison précoce pourra être généreuse, d’autant que le soleil n’est pas encore très fort au mois de mars. N’allez pas non plus dans l’extrême en le positionnant collé à un mur plein sud au risque de le voir dessécher en été !
Le sol, devra être de préférence standard, c’est à dire riche, frais et bien drainé. Le seul point pouvant faire défaut au nord de la Loire est le drainage car il arrive assez fréquemment que les sols soient lourds et argileux. Pour pallier ce problème et vous éviter les risques d’une stagnation d’eau au pied de l’arbuste, procédez si besoin à un drainage de billes d’argiles au fond du trou de plantation. Ce même trou devra être équivalent à au moins 3 fois le volume de la motte de culture dans le but d’ameublir la terre et aussi l’amender de compost et de fertilisant en granulés.
Pour ce qui est de la période de plantation, la bonne rusticité des groseilliers fleurs n’oblige en rien une plantation printanière qui peut toutefois se faire. Vous pourrez tout à fait vous atteler à la tâche en automne et même durant l’hiver si les conditions le permettent et que le sol n’est ni gelé, ni gorgé d’eau.
4. L’ENTRETIEN
Si le groseillier fleur est un arbuste indémodable, c’est bien sûr grâce à sa belle floraison mais aussi en raison de sa facilité d’entretien une fois au jardin.
L’arrosage ne se pratique qu’après la plantation et la fertilisation se limite à un apport annuel d’engrais organique en granulés. Cet apport favorisera la floraison et compensera les exportations de matières dûes aux tailles.
Cette même taille est le seul entretien qui pourra vous prendre un peu de temps si vous le faites convenablement. Précisons tout de même qu’il pourra vivre sans taille, il sera simplement moins esthétique que s’il l’avait été. À ce titre, on distingue deux façons de procéder :
– La taille d’entretien qui permet de garder l’arbuste esthétique tout en éliminant le bois mort, les branches dirigées vers le sol, abîmées, ou même celles qui s’entrecroisent. Cette taille se pratique après la floraison lorsque l’arbuste à des feuilles.
– La taille de rajeunissement qui permet de donner une seconde vie à de vieux sujets ou bien des sujets affaiblis par une maladie ou une cassure involontaire (neige, chute, etc.) Elle permet comme son nom le stipule de rajeunir la plante en retaillant fortement les branches de manière à créer un afflux de sève important qui reformera une ramure saine. Cette taille sévère peut s’effectuer à 40 cm du sol, en une seule fois ou sur 2 à 3 ans. Lorsque vous échelonner cette taille, faites en sorte de conserver des branches qui lui donneront tout de même un port équilibré. Par exemple, ne coupez pas la moitié droite la première année puis la moitié gauche la seconde.
N’oubliez pas de désinfecter votre sécateur avant de couper et faites-le en fin d’automne après la chute des feuilles pour que les plaies puissent cicatriser pendant l’hiver.
5. LES MALADIES ET RAVAGEURS
Les maladies et ravageurs ne sont malheureusement pas absents sur ces arbustes capables de se ressemer spontanément au jardin sans pour autant être envahissants. Même si ces nuisibles ne sont pas parmi les plus redoutés, il est toujours regrettable de voir une plante se faire dévorer ou contaminer par un champignon. Les infections les plus courantes seront dues à l’oïdium, l’anthracnose, la rouille, les chenilles ou les pucerons. Tous seront facilement éradicable avec un traitement et des méthodes adaptées.
Cependant, il peut arriver, surtout en cas de sol trop lourd et humide, qu’un champignon beaucoup plus grave vienne contaminer votre groseillier fleur. C’est le cas de la redoutable verticiliose. Ce champignon s’installe donc dans des conditions humides au niveau des racines de la plante et dévoile sa présence de façon brutale.
En effet, les premiers symptômes sont le desséchement d’un rameau plus ou moins grand en seulement quelques jours. Si rien n’est fait et que l’attaque s’avère sérieuse, l’arbuste peut même dessécher complètement et en succomber. Si tel est le cas, le seul recours sera l’arrachage et le brulage de l’arbuste. Avant cela en cas de petite attaque, il suffit de couper la branche atteinte au niveau de la partie saine puis de faire un traitement à l’aide d’Aliette qui est à la base un produit préventif mais qui peut parfois convenir à un usage curatif si les dégâts ne sont pas trop avancés.
6. LA MISE EN SCÈNE
Tout comme de nombreux arbustes, le groseilliers fleurs est un passe partout qui peut occuper bien des situations. De nos jours, la façon dont il est le plus employé est en haie libre et variée aux côtés de photinias, weigelias, seringats, forsythias, osmanthes, bref tous les arbustes qui connaissent de plus en plus de succès depuis le déclin des haies monospécifiques.
Vous pourrez toutefois l’installer au jardin au cœur de vos massifs d’arbustes et de plantes vivaces dans lesquels il apportera son originalité et sa couleur en tout début de saison lorsque les autres sont encore endormis. Pour faire une transition de floraison, vous pourrez notamment les associer à des hellébores, heuchères et cœurs de marie dont les teintes peuvent se compléter.
En ce qui concerne l’espèce odoratum, vous pourrez quant à elle la planter aux abords de la maison afin de profiter au mieux de ses effluves plus tardives que sanguineum et de son feuillage très coloré en automne.