La mésange est certainement l’un des plus beaux oiseaux de nos régions. Petit passereau très coloré et gai par son activité, il fait le bonheur des possesseurs de jardin durant l’hiver.
1. SES CARACTÉRISTIQUES
Elle est très reconnaissable, de par la couleur bleue claire de son crâne et sur le dessus de ses ailes. Certaines bandes bleues, plus foncées, dessinent le contour de sa tête et tirent un trait horizontal allant de son bec, en passant par ses yeux, et finissant dans sa nuque.
La mésange bleue est l’une des plus petites mésanges. Elle pèse environ 10 g, mesure environ 11 cm, et son envergure avoisine les 12 cm. Son vol est onduleux, alternant vol battu et vol plané.
Le dessous de son abdomen est d’un jaune plus ou moins pâle, et la base de ses ailes est verdâtre.
à la naissance, les petits naissent avec des couleurs proches de celles des adultes, mais l’ensemble paraît plus fade. Leur joues sont jaunes et deviendront blanches en grandissant.
Son chant, indescriptible par écrit, sera aigu et bref le plus souvent, mais lorsque que celle-ci «chante», elle fera varier la durée du sifflement. On dit que la mésange zinzinule.
1.2. Dimorphisme sexuel
Le mâle pourra être plus volumineux et haut que la femelle. Il sera très difficile de distinguer un mâle d’une femelle. Le femelle est dite plus fade que le mâle, les traits bleus foncés sur sa tête son moins marqués que chez le mâle. Attention à ne pas confondre une femelle avec un jeune.
2. SON ALIMENTATION
La mésange va tout au long de l’hiver passer de branches en branches afin de trouver sont alimentation favorite : les larves ou œufs d’insectes. Elle complète son alimentation par des apports de graisse végétale.
Au printemps, elle consommera le nectar de certains arbres en fleurs ou petits fruitiers. Elle pourra causer dans certains cas des dégâts sur les fruits, mais elle déparasite si bien nos jardins que nous ne lui en voudrons pas trop. Elle est très friande de chenilles vertes qui sont présentent en quantité abondante pendant cette période.
Pendant qu’elle mange, elle chasse les autres oiseaux en émettant des sifflements plus stridents qu’à la normale et en ébouriffant ses plumes. Malgré sa petitesse, la mésange sait s’imposer.
3. SON HABITAT
La mésange sera présente dans tous les jardins et tous les bois qui sont principalement composés de feuillages. Jamais vous ne verrez de mésange dans un bois de conifères. En montagne, l’oiseau ne s’aventure pas au-delà des 1200 mètres d’altitude.
La mésange est un oiseau sédentaire qui vit en Europe, au nord-est de l’Afrique et au Moyen Orient. Elle peut – principalement les individus vivant en Europe centrale – se déplacer mais jamais elle ne migrera.
Comme toutes les mésanges de la famille des paridés, la mésange bleue est cavernicole. C’est à dire que l’oiseau niche principalement dans un trou d’arbre, de mur, ou dans toute sorte d’objet, tant que l’on y trouve des trous et des anfractuosités (vieilles voitures, tubes métalliques, pompe à eau de jardin, dans une boite aux lettres abandonnée…)
4. SA REPRODUCTION
En sortie d’hiver, le mâle va faire sa parade nuptiale. Il se perche près de la femelle, positionne ses ailes tombantes tout en les faisant vibrer. Il va aussi hérisser les plumes du sommet de sa tête.
Ensuite, lorsque la femelle commence à montrer des signes d’intérêts, il va la nourrir (comme il nourrirait un oisillon) en pratiquant le gavage. Enfin, il va inviter la femelle à rejoindre le nid en procédant à des vols très courts, se terminant par un effet de révérence tout en reculant vers sa destination.
La période de reproduction court d’avril à juillet. Il arrive, lorsque la ponte s’effectue tôt dans la saison, que le couple se reproduise de nouveau vers le mois de juin. La femelle va se placer dans un abri naturel, creux d’arbre ou nichoir qui lui aura été mis à disposition. Pour constituer le nid, l’oiseau placera de la mousse et de la laine. La mésange préfére un endroit discret dans un buisson ou bien un petit recoin.
La femelle va pondre entre 8 et 12 œufs. Il faudra 15 jours maximum pour que les œufs éclosent. Ensuite, le père ne va pas cesser d’aller et venir pour apporter de la nourriture à la femelle qui la redistribue aux petits. Quand les petits grandissent, les besoins en nourriture augmentent, et la femelle va elle aussi partir à la chasse, afin de subvenir à la demande grandissante des petits affamés.
C’est seulement après 3 semaines que les petits vont prendre leur premier envol, et une dizaine de jours après, ils quitteront leur famille.
5. ACCUEILLIR UNE MÉSANGE BLEUE
La mésange est un oiseau qui viendra volontiers profiter des abris ou de l’alimentation que vous lui mettrez à disposition. Le nichoir devra être placé dans un buisson au feuillage persistant (sauf conifère) ou dans un recoin abrité du jardin. L’orifice d’entrée du nichoir devra être rond et de toute petite dimension, environ trois centimètres. Mettez-lui de la mousse naturelle, et éventuellement des fibres de coton ou de laine, à disposition. Ne fabriquez pas le nid vous-même, les mésanges bâtissent leur nid avec, en partie, des plantes odorantes comme la lavande et la menthe. Ces plantes contiennent des éléments phénoliques, comme le camphre ou l’eucalyptol, qui ont pour propriétés d’être fongicides, bactéricides et insecticides. Ces oiseaux utilisent donc des plantes aux vertus thérapeutiques pour éviter que leurs petits soient infestés par des parasites durant leur séjour au nid.
Vous pouvez placer des boules de graisse, des blocs de graisse avec insectes ou baies incorporés, à sa disposition. Mais ne les posez pas au sol; l’oiseau préférera se suspendre, quitte à avoir la tête en bas, pour consommer sa nourriture.
Offrez-lui un bon bain ! La mésange n’est pas contre une petite baignade lorsqu’un petit rayon de soleil apparaît. Mettez à sa disposition une écuelle, et surveillez-la, afin que l’eau ne gèle pas. Les oiseaux ont besoin de boire l’hiver et cela leur est parfois très difficile, à cause des températures négatives qui gèlent toutes les surfaces d’eau.
La femelle comme le mâle fait vibrer ses ailes, et ils font cette vibration pendant tout le nourrissage des petits très souvent quand ils se rencontrent lors des aller-retour incessants. C’est aussi vrai pour les mésanges charbonnières.