Plante floribonde estivale par excellence l’Osteospermum n’a rien à envier aux célèbres rois des balcons que sont les Pelargonium. Ils sont tout autant réputés pour leurs fleurs originales que pour leur abondance et leur facilité d’entretien. En pots ou en massifs, ces plantes non ligneuses sont annuelles dans nos régions mais peuvent être vivaces si les hivers sont doux mais aussi en fonction des variétés.
1. DESCRIPTION
Plus couramment nommé Marguerite du Cap, l’Osteospermum est une plantes d’aspect contemporain et champêtre à la fois. Elle mixe avec brio un coté moderne et aussi traditionnel mais pourtant très remarqué, rivalisant avec les plantes annuelles plus traditionnelles avec lesquelles elles viennent agrandir le choix variétal.
1.1. Caractéristiques
Reconnaître une Marguerite du Cap est chose aisée. Vous remarquerez sans doute dans un premier temps sa floraison. C’est de toute façon en milieu de printemps et donc lors des premières ouvertures de fleurs qu’elles sont disponible à la vente. Telle une marguerite, la fleur, d’environ 5 cm de diamètre déploie des coloris très variés, du blanc au violet en passant par de nombreuses teintes de rose, orange ou même jaune. Elles ont la particularité de s’ouvrir le jour et se refermer la nuit. Plus le soleil est intense et plus la fleur s’ouvre comme un appel aux insectes pollinisateurs. Cette floraison s’étale et se renouvelle durant tout l’été et jusqu’en automne.
Le feuillage est moins remarqué car plus simple. Ce sont de petites feuilles allongées et finement dentées, vertes et persistantes lorsque la plante ne gèle pas. Bien souvent, il est recommander de les cultiver en annuelles car elles s’avèrent être moins florifère l’année suivante dans le cas où vous les conserveriez. Cette règle s’applique à toutes les espèces sauf Dimorphotheca jucunda, nettement plus rustique et pouvant se cultiver en bord de mur plein soleil durant plusieurs années.
Ses dimensions sont plus que raisonnable avec ses 20 cm de hauteur en moyenne. Elle s’étale plus qu’elle ne monte, vous ne serez donc jamais envahi et resterez tout à fait satisfait de cette plante compacte et florifère à souhait.
1.2. Les différentes variétés
Originaire du sud de l’Afrique et d’Arabie, les Osteospermum poussent naturellement dans les prairies ou en lisière de forêt. Elles appartiennent à la famille des asteracées tout comme les célèbres Aster ou Leucanthemum (plus connus sous le nom de Marguerites). Il en existe pas moins de 70 espèces différentes et des centaines de variétés hybrides sélectionnées pour leurs couleurs et leurs formes toujours plus originales.
En magasin, vous ne trouverez donc que les hybridations aux fleurs ‘classiques’ mais aussi des cultivars comme Osteospermum ‘pink whirls’ aux pétales spatulés.
Il est aussi parfois possible de trouver la variante vivace et rustique en compagnie des plantes vivaces estivales. Le Dimorphotheca jucunda, au port plus tapissant et aux fleurs plus grandes mais moins denses. Il s’agit d’un très bon compromis pour les jardiniers ne souhaitant pas renouveler les plants chaque année.
2. LA CULTURE
Pas plus complexe à cultiver que les autres plantes annuelles, l’Osteospermum demande même moins de soin pour se montrer sous son meilleur jour durant tout l’été.
2.1. La plantation
Comme nous l’avons évoqué, la plantation des Osteospermum peut se faire autant en pot qu’en pleine terre. Ils demandent simplement une exposition très ensoleillée ainsi qu’un sol riche et drainant pour fleurir abondamment.
En pot, choisissez un terreau spécial plantes fleuries, naturellement enrichi de fertilisants, offrant un bon support de culture, garant d’une meilleur reprise. Le choix du contenant importe peu puisque la durée de culture n’excède pas quelques mois, le principal est de ne pas choisir un modèle trop petit (inférieur à 20 cm) car ceci augmenterait le stress hydrique et mettrait alors la plante en souffrance. Vous pourrez associer les Osteospermum avec d’autres plantes, vivaces ou annuelles dans des potées plus grandes. Gardez toujours à l’esprit de les placer en compagnie de plantes aux exigences de culture similaires.
En pleine terre, plantez moins serré, espacez bien les plants les uns des autres, au moins 30 cm. En effet, ayant plus de place au niveau racinaire pour prospérer, ils seront vite plus volumineux. La distanciation permet alors d’éviter une concurrence néfaste pour une floraison optimale.
2.2. L’entretien
Une fois la plantation effectuée dans les règles de l’art, l’Osteospermum est une plante qui ne demande que très peu de soins. Ils sont naturellement résistants à la sécheresse c’est pourquoi l’arrosage en pleine terre n’est utile qu’en cas de sécheresse prolongée ou de forte chaleurs. En pot, vous devrez suivre d’un peu plus près surtout si le pot est petit. N’arrosez jamais à l’excès, ce serait le meilleur moyen de les faire mourir !
L’apport de fertilisant est facultatif car à l’échelle d’une saison de culture, le simple apport présent dans le substrat peut leur convenir. Il en est de même en pleine terre où ils trouveront naturellement tous les éléments nécessaires à leur bonne santé.
Au-delà de leur beauté et de leur floraison abondante, on peut dire que l’Osteospermum est une plante très économique, idéale pour les jardiniers n’ayant que peu de temps à consacrer à leur écrin de verdure.
Pour les plus tatillons, la taille des fleurs fanées permet d’induire une remontée naturelle en fleurs plus rapide et abondante
2.3. La multiplication
Produire soi-même ses Osteospermum est une chose tout à fait envisageable. Selon les variétés, les techniques ne sont pas les mêmes.
Pour les hybrides annuels, choisissez plutôt le semis en début de printemps, au chaud, sous serre ou derrière une fenêtre bien lumineuse. Les jeunes plants peuvent être repiqués en godet dans le même substrat que pour la culture avant de les installer dans le contenant définitif vers la mi-mai. Ce rempotage permettra de leur donner force et vigueur et d’obtenir ensuite une floraison plus abondante rapidement.
Pour l’espèce vivace, le bouturage sur un plant existant est une technique plus sûre et économique que le semis, même si un sachet de graine d’Osteospermum est tout à fait bon marché. Ce bouturage se fait par le prélèvement de pousses vertes, non fleuries en juillet/août. Repiquez les tronçons de 5 à 7 cm dans un terreau spécial semis à l’abri. En seulement quelques semaines, de nouveaux plants seront prêt à être replantés.
Le prélèvement de semis spontanés ou même la division de souche peuvent aussi être réalisés sans contrainte sur le Dimorphotheca jucunda.
2.4. Les maladies et ravageurs
Très peu de maladies ou de ravageurs viennent rompre la quiétude des Osteospermum, ils sont naturellement résistants. Très rarement, le mildiou, une maladie cryptogamique pourrait tacher le feuillage. Celle-ci ne s’installe qu’en cas de stress hydrique manifeste, comme un excès d’eau associé à une ambiance atmosphérique humide.
Les Pucerons pourraient aussi être de la partie mais à condition qu’ils n’aient rien d’autre à se mettre sous la dent auquel cas ils délaissent vos osteospermum dans les plupart des cas.
3. LES BONNES ASSOCIATIONS
Les Osteospermum peuvent être utilisés en compositions estivales de balcon, terrasse ou bord de fenêtre. C’est en compagnie de graminées qu’ils sont le mieux mis en valeur. La finesse des feuillages contrastant avec les grandes fleurs colorées donne un résultat tout à fait remarquable.
Plantez les aussi en compagnie d’Euphorbes, de Verveines ou même de Dipladenia pour une touche de hauteur.
N’oubliez pas les plantes retombantes et leur côté destructurant en pot comme les Lierres, Lysimachia nummularia ou encore Muehlenbeckia.
Les plantes vivaces florifères peuvent elles aussi rentrer dans la ronde, surtout pour la pleine terre. Vous aurez l’embarras du choix entre les Sauges, Gaura, Crocosmia et autres Agapanthes.