LES POTENTILLES

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Arbuste idéal pour les jardiniers débutants, la potentille est une valeur sûre, indémodable et très facile à cultiver. Originaire de l’hémisphère nord, la potentille appartient à la famille des rosacées, tout comme les pommiers et les photinias. Les plantes de cette famille sont facilement identifiables à leurs fleurs rondes, tout comme leurs pétales (au nombre de 5 par fleur). Leur nom scientifique n’est, pour une fois, pas bien différent de leur nom vernaculaire, car on les nomme potentilla.

1. CARACTÉRISTIQUES

Malgré les 500 espèces de potentilles, nous ne nous intéresserons qu’à l’espèce la plus populaire, car mis à part elle, peu d’autres sont commercialisées.
La Potentilla fruticosa est donc un petit arbuste aux proportions plus que raisonnables, de 1 m de hauteur pour 1,50 m d’envergure à taille adulte, sans être taillé. Son port est très compact, et sa croissance commence par se faire en boule, avant de s’élargir en vieillissant. Son développement est plutôt rapide au début, puis stagne avec l’âge, faisant de lui un arbuste idéal en petit massif et même en pot.

Son feuillage est vert, très fin et découpé. Chaque feuille est composée de 7 folioles, donnant l’impressionde plusieurs petites feuilles agencées autour d’un même réceptacle. Le feuillage tombera en hiver, comme tout arbuste caduc qui se respecte. Malgré cette chute, la potentille reste attractive en hiver de par la compacité de son branchage, mais aussi par sa finesse, ne donnant pas un aspect broussailleux.

Sa floraison est plutôt longue pour un petit arbuste, puisqu’elle se produit de mai à octobre dans les bonnes conditions de culture et selon les cultivars. Chacune des fleurs fait environ 3 cm mais leur nombre et leur renouvellement semble figer l’arbuste au fil des semaines. Elles sont parfois solitaires, parfois groupées par trois et de couleur différentes suivant les cultivars. La plupart des cultivars connus sont jaunes mais vous pourrez aussi trouver du rose, du blanc et même du rouge-orangé. Les nuances sont souvent soutenues, mais vous en trouverez parfois des pastel, il y en a donc pour tous les goûts.

2. LES DIFFÉRENTES VARIÉTÉS

Les cultivars au sein de l’espèce fruticosa sont eux aussi nombreux, et arborent des nuances bien souvent très proches. Voici notre sélection des cultivars les plus intéressants que vous pourrez acquérir en magasin :

3. LA PLANTATION

Etant issues de l’hémisphère nord, nul besoin de vous dire que les potentilles sont tout à fait adaptées à notre climat français. Leur plus grand atout, après leur beauté naturelle, est qu’elles résistent quasiment à tout, autant en terme d’exposition qu’en terme de sol. Pour obtenir les meilleurs résultats, et la plus grande abondance de fleurs, les conditions idéales seront :

– Un sol assez drainé et pas trop riche, dans des ambiances rocailleuses, d’où les bons résultats qu’elles donnent auprès d’une terrasse. Leur système racinaire ne présente aucun danger pour les fondations.

– Une exposition des plus ensoleillée. Même si elles viennent des régions nordiques, elles poussent principalement en zone montagneuse sur des coteaux ensoleillés.

Bien entendu, ce sont ici ses conditions optimales d’épanouissement qui sont décrites. N’ayez craintes, elles ont aussi fait leurs preuves en sol argileux, calcaire, acide ou même en milieux urbain pollué ! La seule chose pouvant les rendre disgracieuses sera l’ombre intense, elles s’étioleront au fur et à mesure, et ne fleuriront que très peu.
En ce qui concerne l’époque de plantation, nous vous recommandons le printemps, de mars à mai. Avant cette période, les sols seront trop détrempés et la plante en dormance verrait son système racinaire rapidement asphyxié. Après mai, vous devrez pouvoir assumer un arrosage régulier en cas de sècheresse et de chaleur, car l’arbuste ne sera pas enraciné.

4. L’ENTRETIEN

L’entretien est très réduit pour cet arbuste de petite taille. Les trois choses principales pour un arbuste en temps normal sont l’arrosage, la fertilisation et la taille. Dans le cas de notre potentille :

– L’arrosage est évidemment à effectuer après la plantation puis ensuite en fonction des conditions climatiques.

– La fertilisation n’est pas forcément nécessaire car la potentille pousse très bien en sols pauvres et avec une floraison peu entravée. Si elle est tout de même en massif accompagnée d’autres plantes, fertilisez l’ensemble avec un engrais naturel de fond, comme la corne broyée par exemple, qui n’aura pas un effet boostant comme l’aurait le sang desséché par exemple. Si vous ne pratiquez pas de fertilisation pendant plusieurs années, ne vous affolez pas, votre potentille saura tout de même se montrer généreuse.

– La taille est nécessaire mais relativement simple et rapide au vue des proportions de l’arbuste. Vous ne l’effectuerez qu’une fois par an, en sortie d’hiver et non après la floraison, car la potentille fleurit sur les pousses de l’année. Cette taille favorisera donc la croissance de plus de nouvelles tiges, qui seront ainsi plus florifères. Évitez de le faire à la cisaille, car vous accentuerez un port trop opaque. Munissez-vous plutôt d’un sécateur et réduisez d’une dizaine de centimètre les tiges ramifiées. Supprimez les plus anciennes pour favoriser la pousse de nouvelles, porteuses de fleurs. Inutile de trop les tailler en largeur, suivez toujours le port naturel de l’arbuste. Enfin, le fait d’éliminer les fleurs fanées sera, comme pour d’autres genres d‘arbustes, aussi inutile et, de toute façon, bien fastidieux.

À savoir : Les maladies et ravageurs ne s’intéressent quasiment pas aux potentilles arbustives, encore une bonne raison d’en planter !

5. LES BONNES ASSOCIATIONS

La mise en scène de cet arbuste est très simple. Nous l’avons vu, il saura s’adapter autant en pleine terre qu’en pot. Dans le cas d’un pot, choisissez tout de même une largeur de 50 à 60 cm pour qu’il puisse se développer de façon convenable.
En pleine terre, les associations sont quasiment infinies, de la petite haie non taillée au massif structuré en passant par des scènes d’aspect plus « sauvage » où la potentille donnera une touche compacte et pourra fixer le regard. Vous pourrez ainsi la planter aux côtés d’arbustes à floraison estivale comme les buddleja, philadelphus, lavatera, Hibiscus mais aussi aux côtés de plantes vivaces comme les Géranium, Helianthemum, Salvia et même des graminées contrastant encore une fois avec l’aspect dense et compact de la potentille.

6. LA POTENTILLE ARBUSTIVE, MAIS ENCORE…

Nous avons donc vu en détail les cultivars et la culture des potentilla fruticosa mais nous citerons tout de même quelques autres espèces de potentille vivaces fort sympathiques mais aucunement arbustives. Le développement des potentilles vivaces est tout en largeur, elles sont même parfois considérées comme couvre-sol, malgré le fait que l’ensemble de la partie aérienne disparaisse en hiver.

Plantez-les en massif avec d’autres plantes vivaces, elles fleuriront tout aussi abondamment que fruticosa, mais sur une période d’environ un mois avec une éventuelle remontée automnale si elles sont taillées après floraison.

En l’occurrence, vous trouverez dans le rayon vivace au printemps :

– Potentilla atrosanguinea